Les jours avec et les jours sans

Par les sombres temps qui courent, le démantèlement de l’Union européenne ne se traduit pas par des demi-mesures. Beaucoup d’explications sont données à la victoire des conservateurs et à la débâcle travailliste qui accréditent la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, mais une d’importance est négligée : le visage néolibéral que l’Europe a obstinément présenté aux électeurs britanniques du Labour n’a pas contribué à la rendre attirante, d’où leur vote.

Dynamiques du délitement européen

Que va-t-il advenir de l’Europe à force de s’arc-bouter sur la rétention budgétaire ? Bonne fée des banques, la BCE protège la monnaie commune et soulage les budgets nationaux en pesant sur les taux obligataires, un pis-aller qui rencontre ses limites. Et les petits accommodements complices destinés à réduire les déficits et l’endettement n’ont que des effets marginaux. Oui, sur quoi cela va-t-il déboucher ?

Commentateur financier, un dur métier

Les commentateurs financiers seraient-ils hypocondriaques ? Ils auscultent à tout va les gros bobos au fur et à mesure qu’ils atteignent le système financier, sans que cela ne les conduise – pas encore ? – à imaginer sa refondation. La tentation reste grande pour beaucoup d’entre eux de ne voir dans ces phénomènes déconcertants que des anomalies passagères, et d’attendre la fin du « cycle » en cours pour accéder au suivant, afin que tout rentre dans l’ordre. Les « cycles » ont bon dos.