L’incertitude s’installe en Italie

Tous les espoirs qui avaient été placés sur Matteo Renzi et le Parti démocrate se sont évanouis. Il a été longtemps cru par les autorités de Bruxelles qu’il serait en mesure de stabiliser l’Italie au sein de la zone euro, mais il a été rejeté et le Parti démocrate a subi une grande défaite électorale, loin des 40% recueillis lors des élections européennes de 2014 où il a été à son zénith. Désormais, c’est le Mouvement des cinq étoiles (M5S) qui se trouve au centre des jeux politiques, avec toutes les inconnues que cela comporte.

L’Union européenne en mode survie

À peine leur succès connu, la Ligue et le Mouvement des 5 étoiles ont tour à tour revendiqué la responsabilité du pouvoir, bien que sans majorité parlementaire. Vu des capitales européennes, l’horizon est chahuté. Hier la victoire de la coalition allemande redonnait espoir à ceux qui en attendent une ouverture, même réduite, en premier lieu le gouvernement français. Aujourd’hui, les mêmes doivent enregistrer la perte d’un allié italien potentiel, les deux vainqueurs des élections ne présageant pas un renforcement de leur camp.

…et l’Italie non plus !

Selon des résultats encore partiels, le Mouvement des cinq étoiles recueillerait à lui seul plus de 31% des voix, la coalition formée par Forza Italia et la Ligue obtiendrait environ 37%, et le Parti démocrate (PD) 19%. Aucune solution gouvernementale ne sort de la consultation, et l’hypothèse de la tenue de nouvelles élections est déjà sur la table.

À la différence de l’Allemagne, qui a fait l’expérience d’une situation nouvelle lorsqu’elle a voulu renouer avec la formule éprouvée de la grande coalition, l’Italie ne sort pas de sa routine politique faite de combinaisons et d’instabilité avec les élections de ce … Lire la suite

LES MOYENS DE SES AMBITIONS, par François Leclerc

Billet invité.

Luis de Guindos, ministre des finances de Mariano Rajoy et ancien collaborateur de Goldman Sachs, va être le premier à occuper un des nombreux sièges européens prochainement vacants, la vice-présidence de la BCE. Le petit monde européen bruisse déjà de rumeurs sur les nominations qui vont suivre, faites d’équilibres géopolitiques savants. Les deux gros morceaux sont les présidences de la BCE et de la Commission.

L’INSTABILITÉ N’EST PAS SEULEMENT FINANCIÈRE, par François Leclerc

Billet invité.

Les tractations relatives à la formation d’une grande coalition allemande se poursuivant, l’interrogation à leur égard a changé. Elle ne porte plus sur leur aboutissement, mais sur le résultat du référendum des membres du SPD qui vont être amenés à entériner ou rejeter un accord, s’il intervient dimanche soir. En attendant, Angela Merkel et Martin Schulz rivalisent de déclarations sur le thème que les négociations sont difficiles.