Emmanuel Macron condamné à jouer petit

À ce stade, que reste-t-il d’autre à Angela Merkel et Emmanuel Macron qu’à habiller leurs désaccords afin de faire bonne figure lors du prochain sommet de juin ? Sous la pression de son parti, la chancelière voit sa marge de manœuvre singulièrement se réduire. Dans la perspective des élections européennes de mai 2019, leur feuille de route s’annonce de la dimension d’une feuille de vigne. Le moteur franco-allemand a calé, l’Allemagne a imposé sa politique européenne de rétention. Le président français en est pour ses frais, il ne lui reste plus que le verbe.

Le potentiel déstabilisateur de l’Italie

Combien de mois va-t-il falloir attendre avant que la situation italienne ne s’éclaircisse ? Matteo Salvini de la Ligue et Luigi Di Maio du Mouvement des 5 étoiles (M5S), les deux vainqueurs des élections, aspirent à la présidence du Conseil, mais ne peuvent seuls y accéder. Leur alliance en vue de la constitution d’un gouvernement est à priori la seule solution, mais elle est problématique car ils représentent des clientèles différentes, au nord et au sud d’un pays qui est clairement divisé en deux. Les programmes des deux formations l’illustrent en défendant un taux unique d’imposition de 15% pour la … Lire la suite

Europe : nous n’avons pas tout vu !

Doit-on croire que la dynamique de démantèlement de la zone euro est enrayée et que les épisodes grecs, portugais et espagnol sont à ranger au magasin des mauvais souvenirs ? Même si Emmanuel Macron se heurte à porte fermée dans ses tentatives de relance des institutions et de l’économie européenne, la croissance qui s’est malgré tout instaurée pourrait-elle, bon an mal an, permettre progressivement un rétablissement, c’est à dire résorber le chômage, accroître la rémunération du travail et rééquilibrer les budgets gouvernementaux ?