Anticipations financières non dites

Faible consolation dans les milieux gouvernementaux et d’affaires, la récession serait un peu moins marquée que prévu en Europe, relançant chez certains des espoirs de relance déjà déçus. C’est sans compter avec le rebond de la pandémie en phase ascendante, qui affecte tous les pays, et avec les effets des mesures destinées à en freiner la propagation, même prises à reculons. Le gouvernement français apparaît une nouvelle fois dépassé par les évènements, sa stratégie de mesures prises localement pas longtemps tenable. Quelles mesures « difficiles », annoncées mais non décidées, va-t-il devoir se résoudre à prendre ?

La pandémie a parfois bon dos

L’entrée en récession des États-Unis est maintenant officielle et les faibles oscillations de tel ou tel paramètre ne préludent pas à sa sortie prochaine. Les chiffres du chômage peuvent s’améliorer à la marge d’un mois sur l’autre mais ils restent hors normes, et la consommation, composante majeure du PIB, connait une baisse massive. Seule consolation, ces résultats sont moins mauvais que ceux que les analystes attendaient ! L’économie est sinistrée et Paul Krugman craint dans sa chronique du New York Times la venue d’une « grande récession ». Ses causes peuvent-elles seulement être trouvées dans l’ampleur de la pandémie qui … Lire la suite

Une bonne occasion à saisir ou pas

Un premier débat a été lancé à propos du sort allant être réservé à la montagne de nouvelles dettes qui sont actuellement contractées. Il a déjà pu être observé que les banques centrales se sont largement émancipées, et il est souvent prédit que ce n’est pas fini. (*) Dans un autre sens, en complément éventuellement, il est recommandé de rallonger autant que possible le calendrier de leurs remboursements. Mais un nouveau débat vient se juxtaposer au premier, qui porte non pas sur le financement de la relance mais sur son contenu.

Si on aidait les masques à tomber

Dans l’improvisation, les plans se succèdent et s’additionnent, et ce n’est pas fini ! Les banques centrales et les gouvernements tentent de faire face à ce qui est désormais comparé à la Grande dépression, devant même la surpasser. Les suicides des financiers en moins, les morts du coronavirus et tout ce qui s’en suit en plus. L’économie plonge et des craquements se sont entendre dans le système financier, dont on découvre qu’ils sont tous deux systémiques. La pire des propriétés, celle devant laquelle ils sont désarmés.

Mes jours avec et mes jours sans

Nous sommes arrivés à un grand tournant et cela commence à sérieusement se ressentir. Les effets annoncés du dérèglement climatique et la nouvelle donne économique qui se confirment ne sont plus vécus avec les mêmes déni et insouciance dans les hautes sphères. Et, dans le microcosme des économistes, il est de plus en plus reconnu que la machine ne tourne plus comme avant, à revers des certitudes d’hier. Mais rien ne change de substantiel pour autant.

Nos certitudes sont-elles un luxe ?

La crise est désormais globale. De financière, elle est successivement devenue économique, puis sociale et politique. Aujourd’hui, elle prend également les traits d’une guerre commerciale mondiale, comprenant des offensives sur le terrain monétaire.

Les interrogations se multiplient, les prévisions sont illusoires, une forte dynamique s’exerce. Et d’une certaine manière nous nous y sommes faits. La fin des idéologies n’avait-elle pas été prédite pour que ne soit conservée que celle qui défend les avantages acquis des nantis ?