Les yeux pas en face des trous

En commençant par le V puis en adoptant le W, les lettres illustrant  la reprise de l’économie sont épuisées, sauf le L de plus mauvaise augure. Au fur et à mesure que l’Europe se reconfine, même partiellement, l’économie va replonger, rendant toutes les prévisions hasardeuses. Afin d’impressionner, le ministre Bruno Le Maire prétend pouvoir chiffrer le coût important des nouvelles contraintes qui n’ont pas pu être évitées, mais il n’est pas convaincant au vu des incertitudes. 

Avec retard, la main hésitante et accentuant la confusion

C’est ainsi qu’est perçue en France la riposte gouvernementale à l’envolée de la pandémie, qualifiée de « brutale » par le Conseil scientifique, et c’est l’effet qu’elle engendre à défaut d’être efficace, ce que les jours à venir confirmeront selon de fortes probabilités. Même avec la méthode Coué, il n’est plus possible de croire que la pandémie est sous contrôle.

En avant à reculons

Malgré les affirmations contraires, le contrôle de la pandémie est perdu en Espagne, en France, au Royaume Uni, en Belgique et aux États-Unis si l’on s’en tient aux grands pays occidentaux. La progression irrésistible du nombre des infections ne laisse aucun doute et l’augmentation des malades en soins intensifs va suivre en raison d’un effet retard. De quoi s’interroger sur la stratégie à reculons suivie par Emmanuel Macron.

Les annonces prématurées d’accord internationaux se succèdent

Les grandes négociations internationales et européennes avancent à pas de tortue, avec toujours le risque de ne pas aboutir. Le sommet européen des 15 et 16 octobre prochains va tenter de franchir les obstacles à l’adoption du plan de relance posés par les États membres ou le Parlement. Mais le débat sur la fiscalité internationale engagé au sein de l’OCDE n’est pas mieux parti pour l’instant.