Le monde qui vient : UN TRÈS GROS MALENTENDU, par François Leclerc

Billet invité

La déflation revient sur le tapis, avec la publication des derniers chiffres européens faisant état d’un taux d’inflation à 0,7 %, à nouveau à la baisse et bien en dessous de la cible de 2 % de la BCE. Simultanément, le marché obligataire continue à se détendre sous la protection de celle-ci, tandis que la croissance se limite à des frémissements. Les bourses se portent bien, trop selon certains. Tout cela repose une nouvelle fois la question : à quels indicateurs s’en tenir ? Comment apprécier la situation actuelle alors que, prudent, Mario Draghi a refusé de tirer … Lire la suite

La normalité européenne : EN GRÈCE, CELA NE PASSE TOUJOURS PAS, par François Leclerc

Billet invité.

Janvier 2014 : la normalité est à l’ordre du jour en Europe et ce retour à la norme ne présage rien de bon. En prédisant que la Grèce va redevenir un pays normal, le premier ministre grec Antonis Samaras a simplement voulu dire qu’elle allait pouvoir se représenter sur le marché des capitaux, le reste passant au second plan. La prévision est toutefois aventureuse.

Y parvenir semble être devenu le seul objectif. L’Irlande vient de réussir une émission obligataire à dix ans, et le Portugal s’apprête à la suivre. Dans les deux cas, il s’agit d’émissions syndiquées, … Lire la suite

Les autorités européennes : UN CLUB PUSILLANIME, par François Leclerc

Billet invité.

L’ersatz d’union bancaire à laquelle les dirigeants européens ont finalement abouti met un point final aux tentatives avortées successives de mutualisation de la dette au sein de la zone euro. Toutes les autres issues – l’inflation, la restructuration de la dette ou un défaut – ayant été bouchées, il ne reste plus comme seule issue que de stabiliser puis réduire celle-ci par des restrictions budgétaires de longue haleine, pays par pays. Si l’on prend le cas, non pas de la Grèce pour laquelle cette perspective est hautement fantaisiste, mais de l’Italie, on est autorisé à tout autant s’interroger … Lire la suite

L'application du modèle universel : IL N’Y A PAS DE QUOI SE VANTER ! par François Leclerc

Billet invité.

Effets du modèle universel relevés hier au fil de l’actualité :

Les deux composantes du gouvernement de coalition grec s’opposent depuis la mise en œuvre début janvier d’un droit d’entrée de 25 euros lors des formalités d’admission à l’hôpital. Le Pasok le critique, après l’avoir voté, déplorant que les chômeurs n’en soient pas exemptés (taux officiel : 27% ). Le ministre de la santé reconnait l’injustice, mais défend une mesure selon lui indispensable, les hôpitaux manquant de moyens fautes de crédits. Syriza dénonce ces joutes oratoires qui ne changent rien.

Des coupes de près de 10% dans les … Lire la suite

L’année qui s’engage en Europe : LE MAUVAIS GÉNIE N’EST PAS PRÈS DE RENTRER DANS LA BOUTEILLE, par François Leclerc

Billet invité.

La BCE est parvenue à calmer le marché de la dette souveraine – dont les taux longs restent inabordables pour les pays les plus fragilisés – mais le résultat est moins acquis qu’il n’y paraît. Elle reste par contre impuissante devant la fragmentation du marché du crédit, qui impose dans ces mêmes pays des taux plus élevés aux entreprises. Tout juste, ralentie, la logique de l’éclatement de la zone euro continue de s’exercer, comme Angela Merkel l’a d’ailleurs fait remarquer.

Une forte attente se manifeste à propos de l’examen des bilans bancaires de la BCE, avec l’espoir que … Lire la suite

Les plans de sauvetage : FAUSSES SORTIES EN SÉRIE, par François Leclerc

Billet invité.

Le fait de sortir d’un plan de sauvetage vaudrait-il satisfecit d’une politique en déroute ou représentera-t-il simplement un soulagement très relatif pour ceux qui en subissent les effets ? Même la seconde de ces hypothèses est hasardeuse. Après l’Irlande, l’Espagne, la Grèce et le Portugal vont chacun tenter de tourner une terrible page. Mais au-delà du symbole, rien ne va changer et le retour sur le marché n’aura rien de la rentrée triomphale annoncée.

Les banques espagnoles auront absorbé 41,3 milliards d’euros d’aide du Mécanisme européen de stabilité (MES), via l’État espagnol dont la dette aura gonflé d’autant, … Lire la suite

Fukushima et finance : RAPPROCHEMENTS ET CONVERGENCES, par François Leclerc

Billet invité.

Comment suivre la catastrophe de Fukushima sans être frappé par les similitudes que l’industrie électronucléaire présente avec celle de la finance ? Par leur profonde opacité par construction, leur dangerosité, ainsi que par la nature oligarchique du pouvoir qu’elles génèrent ? Par la conviction qu’elles voudraient faire partager qu’elles œuvrent au bien de la société ? Plus qu’un simple rapprochement, ces traits communs illustrent une convergence. Une même approche recherchant d’autres convergences est tout aussi démonstrative. Ainsi, beaucoup sépare les sociétés des pays émergés des nôtres, ce qui rend d’autant plus intéressant l’exercice qui consiste à identifier ce … Lire la suite

Une régulation pleine d’incertitudes : FINESSES BANCAIRES EN SÉRIE, par François Leclerc

Billet invité.

Comment est-ce possible ? les banques utiliseraient des subterfuges leur évitant de renforcer leurs fonds propres afin de respecter la réglementation qui le prévoit ! Ce sont la Fed et le Comité de Bâle qui ont dévoilé le pot aux roses aux États-Unis, en les mettant en garde à ce propos, et en faisant état de pratiques qu’ils considèrent litigieuses et susceptibles d’être sanctionnées. Soit en achetant des CDS (Credit Default Swaps) les protégeant d’éventuelles pertes sur des actifs considérés comme risqués, mais en étalant dans le temps leur achat onéreux, ou bien en bénéficiant d’un payement différé. … Lire la suite

Un Conseil européen qui tourne mal : L'UNION BANCAIRE NE PASSE PAS BIEN ! par François Leclerc

Billet invité.

« C’était cela ou rien », aurait avoué un des négociateurs de l’union bancaire qui, passé le temps des congratulations devant les caméras, a vite soulevé un vent de grand scepticisme. Disant exprimer un sentiment traversant tous les groupes politiques, le président du Parlement européen, Martin Schultz, n’a pas mâché ses mots en parlant de « la plus grande erreur dans la lutte contre la crise jamais commise » et en annonçant « de très longues négociations » avec le Parlement, dont l’accord est indispensable. Ce qui prend à contre-pied les ministres qui étaient tétanisés à l’idée que … Lire la suite

Le Conseil européen : DERRIÈRE LE DÉCOR EN CARTON-PÂTE, par François Leclerc

Billet invité.

« Avancée majeure », « fait décisif » : les superlatifs ne manquent pas pour présenter le Conseil européen qui s’ouvre. Pourtant, il n’y a pas besoin d’entrer dans les détails de l’union bancaire adoptée in extremis pour y rencontrer le diable. Ni de beaucoup gratter pour constater que le renforcement de l’intégration européenne chanté sur tous les tons se résume à créer un mécanisme contraignant de contrôle de réformes structurelles, assorti de mesures de « solidarité » qui baignent dans un grand flou. Le coup d’envoi va être lancé pour adoption en juin prochain.

A défaut … Lire la suite