UN PLAN A' AU PETIT PIED, par François Leclerc

Billet invité.

« Les récents résultats économiques de la Grèce prouvent que la voie suivie était la bonne » a affirmé hier dans le quotidien grec Kathimerini Wolfgang Schäuble, le ministre des finances allemand, alors que la presse annonce que le gouvernement s’apprête à revenir sur le marché des capitaux avec des émissions à long terme, ce dernier démentant toutefois avoir l’intention de s’y rendre avant l’été (on le comprend : le taux à 10 ans dépasse toujours les 6%). Six ans de récession ont effectivement fait perdre au pays plus d’un quart de son PIB ainsi qu’un million d’emplois, … Lire la suite

CRISPATION DANS LES HAUTES SPHÈRES, par François Leclerc

Billet invité

Ambiance, ambiance ! Ce jeudi 3 avril, Mario Draghi a vertement répliqué au jugement exprimé la veille par Christine Lagarde qui avait estimé « nécessaire » que la BCE recourre à des « mesures non conventionnelles » afin d’éloigner le risque de déflation. En référence à son conseil, il a déclaré : « j’aimerais que le FMI soit aussi généreux qu’il l’a été avec nous avec d’autres institutions de politique monétaire, en publiant par exemple des communiqués juste le jour précédent une réunion du comité de politique monétaire de la Fed ». Un tel agacement n’est pas dans les … Lire la suite

NI LES BANQUES CENTRALES, NI LES GOUVERNEMENTS NE SAVENT CONCRÉTISER, par François Leclerc

Billet invité.

Les banques centrales sont toujours des bons baromètres, dit-on. Enfin presque, car elles n’avaient pas annoncé la crise en cours. Depuis, elles cherchent à se rattraper en ouvrant grand leur filet de sécurité et en élargissant leurs missions, dans l’attente que la machine veuille bien se remettre en marche. C’est sur la constatation qu’elles ne vont pas de sitôt pouvoir le relever que se fonde la remarque que le capitalisme financier est devenu assisté.

Quel temps annoncent-elles aujourd’hui, sinon le maintien des incertitudes ? La banque du Japon poursuit par ses émissions monétaires une nouvelle tentative de relance … Lire la suite

LA SUITE, QUI SE PRÉCISE…, par François Leclerc

Billet invité.

« Ces dernières années, l’accent a été mis sur le trading. Nous avons perdu de vue la fonction première des marché réglementés qui est le financement de l’économie. Il faut la remettre au centre de notre activité ». L’auteur de cette autocritique sait de quoi il parle, c’est Christian Katz, le président de la Fédération européenne des Bourses (FESE). On verra toutefois ce qui résultera de cet aveu, étant donné les écarts de rendement entre les investissements purement financiers et ceux dans l’économie ! À moins de spéculer sur de nouvelles bulles boursières réduisant ces écarts…

La Commission … Lire la suite

NOTRE PETIT MONDE VA CAHIN-CAHA, par François Leclerc

Billet invité

Depuis hier, les ministres des finances européens, la présidence du Parlement européen, le chef de file de l’Eurogroupe, la BCE et les autorités de Bruxelles se sont tous félicités du compromis de dernière minute auxquels ils sont parvenus à propos de l’Union bancaire, en vue de son adoption avant la fin de la mandature du Parlement. Qu’en penser ? Pour ne pas se perdre dans les détails et aller à l’essentiel, le filet de sécurité financé par les banques prévu en cas de bobo bancaire ne représentera que 55 milliards d’euros dans huit ans, ce qui ne pèsera … Lire la suite

Le désendettement européen : UNE STRATÉGIE QUI SE DÉLITE LENTEMENT, par François Leclerc

Billet invité.

Vers quoi s’achemine progressivement l’application de la stratégie des dirigeants européens, si ce n’est vers un échec consommé ? Mais combien de temps faudra-t-il pour que cela soit reconnu, si c’est finalement le cas ? En attendant, les signes de son délitement se multiplient.

Afin de justifier son inaction, la BCE peut bien s’accrocher à l’idée que la forte pression déflationniste qui est actuellement enregistrée n’est pas destinée à durer, elle n’en devient pas moins préoccupante à ses propres yeux. Devant le niveau élevé atteint par l’euro, Mario Draghi a déclaré hier jeudi que « le renforcement du … Lire la suite

LES PORTUGAIS NE SE LAISSENT PAS FAIRE, par François Leclerc

Billet invité

« Préparer la restructuration de la dette pour disposer d’une croissance durable » : c’est sous ce titre que soixante-dix Portugais de tous bords lancent un gros pavé dans la mare européenne sous la forme d’un long manifeste (en Portugais) très argumenté. Dans la liste impressionnante des signataires, on trouve aussi bien d’anciens ministres, des dirigeants politiques allant du centre droit à l’extrême-gauche, ainsi que des syndicalistes et des chefs d’entreprises. En dépit de ce qui les oppose sur la scène portugaise, ils préconisent ensemble une restructuration de dette s’appuyant sur trois principes : une décote la ramenant … Lire la suite

Les banques : LA FARCE CONTINUE ! par François Leclerc

Billet invité.

La BCE a rendu hier public la méthodologie qu’elle va employer pour analyser les actifs bancaires, un manuel qui fait 285 pages. De quoi désamorcer les critiques après avoir dissuadé de lire un tel pensum ! Pour faire bonne mesure, un seuil minimum de 50% des actifs bancaires pondérés par le risque de chacune des 128 banques sur le grill devant être sélectionné par la banque centrale, il a été annoncé que 58% de ceux-ci le seront, d’une valeur de 3.720 milliards d’euros. Si avec cela toutes les garanties de sérieux ne sont pas réunies…

Peut-on encore … Lire la suite

La BCE : L’INACTION FAITE POLITIQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Les marchés ont manifesté leur déception en cette fin de semaine devant l’inaction de la BCE. La banque centrale a déjoué leur attente en annonçant jeudi dernier que rien ne justifiait de nouvelles mesures, l’inflation allant selon ses prévisions atteindre 1,7% en 2016, proche de son objectif de 2%, et le PIB de la zone euro connaître une croissance de 1,8% la même année. Mario Draghi a même présenté la zone euro comme « une île de stabilité », les perspectives d’inflation y étant selon lui « bien ancrées ».

Ce discours prend à contrepied les craintes liées … Lire la suite

STAGNATION SÉCULAIRE DU CAPITALISME ASSISTÉ ? par François Leclerc

Billet invité.

La Commission de Bruxelles a rendu hier son verdict en critiquant l’Italie en raison de la faiblesse de l’amélioration de sa productivité (et de la réalisation de ses réformes), après avoir placé la France sous « surveillance renforcée ». Et, pour faire bonne mesure, relevé que l’Allemagne ne renforce pas assez sa demande intérieure afin de contribuer aux exportations des autres pays européens et de les soulager. Un constat qui vaut signe d’impuissance devant l’évidence : la politique déflationniste poursuivie en Europe ne donne toujours pas signe du résultat escompté, c’est à dire du retour d’une croissance présentée … Lire la suite