UNE RÉUSSITE SUR TOUTE LA LIGNE ET POUR LONGTEMPS, par François Leclerc

Billet invité.

L’Autorité bancaire européenne (EBA) a rendu publics mardi 29 avril les scénarios de sa nouvelle vague de stress-tests des banques. À force de faire passer tant d’examens aux banques, on va finir par être convaincus qu’elles sont bien malades, alors que le but poursuivi est de faire croire le contraire (à quelques exceptions près, pour rendre crédible la démonstration) ! La Fed, la Banque d’Angleterre, la BCE, sans oublier l’EBA : toutes s’y mettent à leur manière afin de scruter les bilans bancaires et de déterminer la résistance de leurs ouailles respectives à des scénarios « négatifs » … Lire la suite

IL Y A QUELQUE CHOSE QUI CLOCHE LÀ-DEDANS ! par François Leclerc

Billet invité.

La course au rendement est repartie de plus belle et la fête bat son plein. Le retour de l’appétit au risque est généralisé, et l’on en voit les effets sur tous les marchés. Les Bourses sont en surchauffe, les marchés obligataires public et privé connaissent l’euphorie, les opérations de fusions-acquisitions se multiplient… Les États restent soumis à la diète, mais les acteurs financiers disposent d’une abondance de liquidités accessibles à des taux proches de zéro, avec la garantie des banques centrales que cela va continuer ainsi longtemps, quand elles ne résultent pas d’une création monétaire dont l’assèchement dans … Lire la suite

LES TRUQUEURS, par François Leclerc

Billet invité.

L’affaire est depuis longtemps entendue : quand les faits ne correspondent pas à la théorie, il suffit de les changer ! Les exemples de supercheries de ce type ne manquent pas ces derniers mois, à commencer par l’utilisation de la méthodologie qualifiée de « spécifique » utilisée par la Commission afin que la Grèce dégage comme il se devait un excédent primaire budgétaire 2013 positif de 1,5 milliards d’euros. Ce qui lui a permis de revendiquer le succès de sa politique, sans s’attarder sur ses à-côtés.

Le solde budgétaire primaire ne prend pas en compte les intérêts de … Lire la suite

L'AUSTÉRITÉ PERMANENTE, par François Leclerc

Billet invité.

La bonne nouvelle n’a pas été appréciée à sa juste valeur : les émissions de dette des pays périphériques suscitent désormais l’intérêt des investisseurs. Certes, les taux sont encore élevés, mais l’abondance des liquidités est telle que toutes les occasions de les placer semblent bonnes à prendre. Mais dans ces conditions, doit-on se demander, le marché est-il encore ce Père Fouettard si redouté ? La sanction qui en est attendue, faute de filer doux, est-elle toujours aussi destinée à tomber ? Dans le cas contraire, une reconsidération du dogme des 3 % serait possible ! Voilà la vraie … Lire la suite

LES MÉANDRES DE LA CRISE EUROPÉENNE, par François Leclerc

Billet invité.

Les velléités franco-italiennes d’assouplissement de la politique européenne de désendettement public et de ce qui l’accompagne ayant connu un coup d’arrêt, la concrétisation du plan A’ qui s’esquissait est remise sine die. L’engouement spéculatif des investisseurs pour la dette souveraine européenne, dont les taux procurent un excellent rendement, offre un répit de façade aux pays sortant de leur plan de sauvetage. Entrés en déflation, le coût réel de leur dette est supérieur au taux nominal, mais il peut y être faussement affecté un retour à la normalité. A cette différence près que celui-ci est accompagné de nouvelles … Lire la suite

UN PLAN « PLEINEMENT CONFORME AVEC LES VALEURS DE LA GAUCHE », par François Leclerc

Billet invité.

Après avoir précipitamment abandonné leur projet de négociation du calendrier de réduction du déficit (non sans voir obtenu « un rythme un peu moins rapide » d’après Michel Sapin, comprenne qui pourra), les socialistes français cherchent à présenter sous le meilleur jour possible le plan d’économie de 50 milliards d’euros sur trois ans de Manuel Valls, le premier ministre français. Dénommé « pacte de responsabilité », celui-ci représente un important transfert des revenus des particuliers vers les entreprises, en application de leur « politique de l’offre ».

Le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux, juge … Lire la suite

BIEN QUE TENACE, LE VIEUX MONDE EST DERRIÈRE NOUS, par François Leclerc

Billet invité.

La profonde addiction aux taux proches de zéro des banques centrales n’est plus à démontrer, conduisant celles-ci à confirmer la poursuite de leur politique dans ce domaine sans en indiquer la fin. Le système bancaire est toujours sous perfusion, invité à exercer ses ardeurs spéculatives afin de reconstituer ses réserves et se désendetter en douceur. Combien de temps cela va-t-il durer ainsi ? Nul ne s’aventure à le prédire. Une fois l’insolvabilité des créanciers publics et privés apparue dans toute son ampleur, une profonde dissymétrie de traitement a été instituée afin d’y remédier, opposant ceux qui ont bénéficié … Lire la suite

LE BIEN MAIGRE BILAN DE L’UNION BANCAIRE, par François Leclerc

Billet invité : paru dans Atlantico

C’est in extremis, en toute fin de mandature, que le Parlement européen va ce 15 avril voter l’instauration d’une Union bancaire à laquelle il est prêté bien plus qu’elle ne pourra effectivement résoudre, comme en témoigne la tonalité souvent sceptique des commentaires des analystes financiers. Dès qu’il s’agit des banques, il est conseillé d’y regarder à deux fois, et l’Union bancaire n’y déroge pas, surtout si l’on considère les superlatifs accompagnant sa naissance employés par ses pères.

C’est dans la nuit du 19 au 20 mars dernier qu’un accord de compromis a été trouvé … Lire la suite

Titrisation : RIEN NE LES ARRÊTERA ! par François Leclerc

Billet invité.

La dernière trouvaille de nos banquiers centraux européens, Mark Carney pour la Banque d’Angleterre et Mario Draghi pour la BCE, est de cosigner une véritable pétition réclamant la baisse des barrières réglementaires qui font obstacle à la relance de la titrisation de créances. Une initiative d’autant plus marquante que Mark Carney est également le président du FSB (Conseil de stabilité financière), l’organisme international chargé de chapeauter tous les acteurs de la régulation. Nous étions habitués à ce que les règlementations soient assouplies sous la pression des lobbies financiers, mais nous n’avions pas encore vu le responsable suprême de … Lire la suite

LE FMI, MAUVAIS GÉNIE, par François Leclerc

Billet invité

Dans la dernière livraison de son rapport annuel qui, à le lire, semble plus consacré à l’instabilité qu’à la stabilité financière mondiale – son titre générique – le FMI multiplie les mises en garde. Dépassant aujourd’hui le montant de 800 milliards de dollars, le stock des créances douteuses des banques de la zone euro a selon lui doublé depuis 2009, plus particulièrement dans les pays périphériques en grande difficulté financière. C’est le résultat du ralentissement économique ainsi que du poids de la dette des entreprises. En conséquence, « les dirigeants de la zone euro font face au difficile … Lire la suite