ILS BOUGENT QUAND ILS NE PEUVENT PLUS FAIRE AUTREMENT, par François Leclerc

Billet invité.

Quelle surprise ! le nez sur l’obstacle, les dirigeants européens paraissent abandonner leurs positions guerrières et chercher au dernier moment, comme toujours, à sortir du guêpier dans lequel ils se sont une fois de plus fourrés. En éclaireur, le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem admet publiquement que, victoire de Syriza ou pas, il est nécessaire de continuer à financièrement soutenir la Grèce, qui n’est pas en mesure de revenir sur le marché.

« Quel que soit le nouveau gouvernement, nous allons travailler avec lui » a-t-il annoncé, en précisant : « pour peu que ces derniers [les Grecs] … Lire la suite

L'EUROPE DANS L’ORNIÈRE, MATIÈRE À RÉFLEXION…, par François Leclerc

Billet invité.

Prenant les devants, la BCE a jeudi dernier lancé un ultimatum avec effet à fin février : à cette date, les banques grecques ne pourront plus bénéficier de son assistance financière, si entre-temps un accord à propos de la conclusion du programme d’assistance en cours et de son suivi n’a pas été trouvé avec les composantes de la Troïka : Union européenne, BCE et FMI. Les mots en sont pesés.

Cette initiative confirme qu’un nouveau gouvernement emmené par Syriza aurait bien eu quelques mois devant lui pour négocier – un moratoire était d’ailleurs réclamé pour le formaliser – … Lire la suite

UN SCENARIO GREC POSSIBLE S'ESQUISSE, par François Leclerc

Billet invité.

Le taux de la dette grecque à dix ans a dépassé le seuil des 10%, mais est-ce en soi si important ? Le taux de plus de 9% à dix ans qui prévalait déjà rendant de toute façon inabordable toute tentative d’aller sur le marché, ce n’est pas sur le marché que cela va se jouer, l’affaire est purement politique.

Que se passera-t-il si Syriza l’emporte le 25 janvier, se demande-t-on un peu partout ? Le journal allemand Bild met en avant la panique bancaire qui pourrait survenir, les déposants retirant en catastrophe leurs euros pour protéger leurs … Lire la suite

LE SOUTIEN ABUSIF DE LA GRÈCE VAUT SANCTION, par François Leclerc

Billet invité.

Le génie du Grexit est sorti de la bouteille et n’y rentrera pas facilement. Les vigoureuses déclarations allemandes selon lesquelles les circonstances ont changé, rendant envisageable une sortie de la Grèce de la zone euro, sont-elles du bluff, une position de négociation de départ, ou bien l’expression de la ferme intention de ne rien concéder ?

Avant même de chercher à estimer les conséquences générales d’une telle sortie, les commentaires divergents ne manquant pas à ce sujet, certains chiffres apportent déjà un éclairage. Selon l’institut allemand IFO, la part allemande des 260 milliards d’euros de dette publique de … Lire la suite

LE GROS ENJEU GREC, par François Leclerc

Billet invité.

L’enjeu des élections grecques est européen, qui peut en douter à lire les déclarations venant d’Allemagne ? Ou bien à entendre François Hollande réclamer que le futur gouvernement grec respecte les engagements du précédent, soutenant la position de la chancelière Angela Merkel en prélude à une énième rencontre dimanche prochain, laissant seuls à protester ses partenaires gouvernementaux sociaux-démocrates ?

Une démonstration doit être faite. Non pas celle de l’efficacité de la stratégie de désendettement qui a été imposée à la Grèce, et généralisée à toute l’Europe, mais par défaut celle de l’impossibilité de la remettre en question. C’est … Lire la suite

LE THÉÂTRE EUROPÉEN DES OMBRES CHINOISES, par François Leclerc

Billet invité.

Le taux des titres de la dette allemande à cinq ans est passé négatif en début d’année. Les investisseurs ont également acheté de la dette italienne, espagnole et portugaise, faisant aussi baisser leurs taux respectivement à 1,75 %, 1,5 % et 2,4 % pour des maturités à dix ans. Tout va donc pour le mieux, accréditant la campagne débutée dans Der Spiegel dans le but de faire croire que le gouvernement allemand est prêt à ce que la Grèce sorte de l’euro, puisque le marché obligataire est stabilisé. Et pourtant…

À ce stade, ce n’est plus de la … Lire la suite

« VAMOS SYRIZA ! » (Pablo Iglesias), par François Leclerc

Billet invité

Chacun y va de ses espoirs, de ses encouragements ou de son analyse, mais l’avenir proche de la Grèce est avant toute chose marqué par une grande incertitude, probablement durable, que partagent aussi bien les dirigeants de Syriza que ceux des autres pays européens.

Celle-ci porte d’abord sur le résultat des élections législatives, qui devraient sauf contre-ordre avoir lieu le 25 janvier prochain, étant établi que la campagne électorale sera placée sous la menace du chaos. Même si Syriza empochait la prime du vainqueur, il n’est en effet pas certain que le parti bénéficierait d’une majorité parlementaire, et … Lire la suite

NOS ÉDILES PRIS À LEUR PROPRE PIÈGE, par François Leclerc

Billet invité.

Ils se sont précipités pour réagir à la convocation des élections législatives, et on se demande bien pourquoi si ce n’est pour mieux souligner leur inquiétude. Sans attendre, Matteo Renzi a nié toute possibilité de contagion à l’Italie, coiffant au poteau le commissaire européen socialiste Pierre Moscovici qui n’a pas hésité à appeler les électeurs grecs à soutenir les réformes « favorables à la croissance », dans un bel effort de distorsion des enjeux. Puis le FMI a donné les grandes orgues, en annonçant la suspension de son aide jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement, et Wolfgang Schäuble … Lire la suite

LES EUROPÉENS, CES VILAINS COPIEURS DES JAPONAIS, par François Leclerc

Billet invité.

La japonisation de l’Europe n’est plus vécue comme une menace en l’air et une prophétie de mauvais augure. La zone euro est sous le coup d’une pression déflationniste qui s’accentue au fil des mois et ce qui la sépare de la déflation est de plus en plus symbolique. Voilà un premier point de ressemblance d’acquis.

Mais cela ne s’arrête pas là : le Japon a déjà emprunté le chemin des réformes structurelles sur lequel les Européens sont à leur tour engagés et l’on en voit le résultat. Cela vaut aussi bien pour les réformes du marché du travail … Lire la suite

CES RUSSES SONT DE VILAINS COPIEURS ! par François Leclerc

Billet invité.

C’est toujours le même scénario et les Russes ne renouvellent pas le genre : des signes annonciateurs prononcés de crise sont identifiés mais ignorés des décideurs, des éléments déclencheurs d’une crise aiguë surviennent ensuite brutalement, puis ces mêmes décideurs se pressent d’annoncer sa fin et de continuer à nier une réalité qui dérange, faute de savoir quoi faire. Gouverner, c’est prévoir, dit-on…

Acte I. En octobre dernier, un forum annuel consacré à l’investissement réunissant les hauts responsables russes de l’économie avait lieu à Moscou, et le ministre de l’économie Alexeï Oulioukaïev, tout nouvellement nommé, avait trouvé l’occasion de … Lire la suite