LE RISQUE DANS TOUS SES ÉTATS BANCAIRES, par François Leclerc

Billet invité.

Dans un sursaut qui pourrait être l’ultime, le contexte aidant, les régulateurs du Comité de Bâle auront-ils encore la force de marquer un dernier point ? Ils ont en effet dans leurs cartons une réforme du calcul du risque des actifs inscrits aux bilans bancaires, afin de dissiper son opacité. Destinée à être appliquée le 1er janvier 2019, son cadre a été publié en janvier dernier, et fait depuis l’objet d’intenses tractations. Trois ans ont été prévus pour en définir les modalités détaillées et la transposer en droit national, seront-ils suffisants ?

UNE SACRÉE ANNÉE SE PRÉSENTE, par François Leclerc

Billet invité.

Les forces réactionnaires européennes ont trouvé avec le gouvernement allemand et ses dogmes ordo-libéraux un puissant allié. Grâce à son verrouillage, le rêve d’une restriction prononcée des moyens et du rôle de l’État a pris de la substance, à la faveur de la diminution précipitée du déficit public, une fois celui-ci gonflé par le coût du sauvetage du système financier. Ce qui s’est traduit par un les Européens vivent au-dessus de leurs moyens sans appel, permettant de présenter le néolibéralisme comme une solution.

LES BANQUES CENTRALES JOUENT PERSO, par François Leclerc

Billet invité.

La BCE s’est découvert une nouvelle mission, une de plus. Elle cherche à corriger les effets négatifs de sa politique intensive d’achats d’actifs, car celle-ci contribue à aggraver le déficit en collatéral qui s’était déjà instauré en raison de sa demande accrue. Un sujet qui régulièrement réapparait timidement dans l’actualité, sur lequel la discrétion est de mise car touchant à un domaine essentiel du fonctionnement du système financier : la garantie des transactions sur le marché du REPO, là où les banques vont se financer à court terme.

CE N'EST PLUS DE LA SCIENCE-FICTION ! par François Leclerc

Billet invité.

Après avoir baissé de 10% en 2008, à 369.000 milliards de dollars, le capital mondial a représenté 512.000 milliards de dollars en 2015. Dans ce monde que d’aucuns s’acharnent à décrire en crise, il est réconfortant de constater que la machine à fabriquer du capital marche à plein rendement. C’est tout du moins ce qui peut être tiré comme conclusion de l’étude de Markus Schuller (1), publiée dans le quotidien Kurier.

AU TOUR DES BANQUES ALLEMANDES D'ÊTRE MONTRÉES DU DOIGT ! par François Leclerc

Billet invité.

À chaque système bancaire ses grandes faiblesses cachées qui se dévoilent bien tardivement. Les établissements italiens continuent de crouler sous les prêts non performants, les banques allemandes sont fortement suspectées d’avoir engrangé une récolte de produits dérivés toxiques venue d’outre-Atlantique. L’Allemagne, où la Deutsche Bank et Commerzbank se débattent dans leurs difficultés, ne serait donc pas exemplaire en toute chose, mais ce ne serait pas tout.

UN TABOU EST TOMBÉ, MAIS CE N’EST PAS LE BON ! par François Leclerc

Billet invité.

Un tabou est tombé, mais ce n’est pas celui du Traité de stabilité et de croissance européen ! Une fois de plus, ce sont les banques qui font l’objet d’attentions particulières. Le vice-président de la Commission Valdis Dombrovskis menace le Comité de Bâle de rien moins que de rejeter son plan de renforcement de leurs fonds propres, agrandissant le fossé entre les autorités européennes et américaines à propos de la régulation bancaire.