Un mystère bancaire savamment entretenu

Un mystère n’est pas loin d’être éclairci, il suffirait pour cela d’un tout petit effort ! Les banques européennes viennent de publier de solides résultats pour le second trimestre, bien que restant pénalisées par l’environnement de taux bas, alors que les tensions et incertitudes politiques grandissent. Se pourrait-il que leurs résultats soient pour partie confortés par d’avantageuses pratiques de maquillage comptable ?

La banque du Japon, en toute hétérodoxie

Les faits et gestes de la Fed et de la BCE sont en permanence scrutés, analysés et commentés, toutes deux engagées dans un processus progressif et précautionneux de réduction de leurs programmes d’assouplissement monétaire. Les investisseurs avaient pris leurs petites habitudes qu’il va falloir abandonner et l’important est que cela se fasse sans heurts. Faute de pouvoir s’appuyer sur une quelconque expérience, les deux banques centrales y vont à tâtons, conscientes de la fragilité du système financier dont les réactions en chaîne – systémiques – sont imprévisibles.

Les temps difficiles à venir

L’optimisme n’est pas franchement au rendez-vous lorsqu’on s’informe des dernières prévisions économiques en zone euro. Dans son rapport annuel, le FMI estime que la croissance « bien que toujours vigoureuse », devrait ralentir à un rythme plus modéré ». Elle devrait atteindre 2,2% en 2018 et ralentir à 1,9% l’année suivante. Tandis que l’inflation ne peut espérer atteindre l’objectif de 2% que « dans quelques années », l’inflation sous-jacente (hors énergie et produits alimentaires) restant faible.

Le temps d’un petit round d’observation

De fortes crispations continuent de se manifester en Allemagne qui augurent des temps difficiles qui sont à venir quand les questions budgétaires vont rejaillir. Le débat sur Target2 n’est certes pas d’ampleur populaire, mais il reflète l’état d’esprit de la classe politique allemande et l’imprègne. La tentation pourrait être grande, une fois bloquées les velléités d’avancées avec l’appui des pays du Nord, de s’en tenir à l’application stricte des traités et de faire remettre en cause par les tribunaux des dispositions qui n’y figurent pas.

L’insaisissable changement de l’ordre mondial

Combien de temps vont-ils continuer à jouer à faire semblant, à déplorer l’abandon des relations à l’ancienne mode ? Donald Tusk, le président de l’Union européenne, est dans le vrai quand il reproche à Donald Trump de défier « l’ordre mondial » à l’occasion du G7, mais dans le faux quand il considère implicitement que celui-ci est immuable. D’où le malaise de dirigeants devant cet ordre en train de basculer, qu’ils ne savent pas comment rattraper.

Une fois de plus, les Américains ont un temps d’avance

À la lumière des évènements, il est permis de se poser une question dérangeante. Et si Donald Trump exprimait, par ses outrances et sa vulgarité, la démesure d’une Amérique non pas déclinante mais relevant la tête et allant l’emporter ?

Certes, les images de la pauvreté et du délitement de la situation des classes moyennes ne peuvent être effacées. Mais elles n’illustrent qu’un seul déclin, celui de l’économie, auquel le président américain s’attache présentement à répondre au détriment de ses alliés. La domination américaine sur le plan financier et militaire, qui vont de pair, n’ont pas été atteints. C’est même … Lire la suite