Le désendettement, un débat mené à reculons quand il devient inévitable

Le débat clé sur le meilleur moyen de réduire l’endettement massif rejaillit à propos de l’Italie après être réapparu en Grèce. On sait qu’il n’y a pas trente-six mille manières d’y parvenir, une forte inflation et une forte croissance étant les préférables. Par défaut, il ne reste que le réaménagement de la dette, et dans les cas ultimes sa restructuration. Mais, longtemps monnaie courante, cette dernière option est devenue un interdit, au nom des intérêts supérieurs du système financier.

L’inexorable poids de la dette américaine

Le décor de la deuxième partie de mandat de Donald Trump est planté. Sans attendre, la perspective de sa réélection dans deux ans fait l’objet de nos commentaires après avoir constaté qu’il est déjà entré en campagne. Quel programme soutenu par quel candidat lui seront opposés par un parti démocrate qui a débuté sa mutation à la base mais pas au sommet ? Et surtout, dans quel état l’économie américaine se trouvera-t-elle alors, lui donnant ou pas l’opportunité d’à nouveau s’en prévaloir ?

Les banques, les vrais patrons des politiques

Des tests de résistance des 48 plus importantes banques de l’Union européenne et de la Norvège se sont tenus sous les auspices de l’Autorité bancaire européenne (EBA). Mais ce qui était hier un évènement fiévreusement attendu passe aujourd’hui largement inaperçu. Est-ce parce que ces tests ont définitivement perdu toute crédibilité, ou bien encore en raison de la conviction qui s’est nouvellement forgée que c’est ailleurs qu’il faudrait chercher le facteur de déclenchement d’une nouvelle crise financière aiguë ? Que c’est de toute façon hors de portée des régulateurs, auxquels le fonctionnement du système financier échappe largement à leur surveillance ?… Lire la suite

Qu’avons-nous en magasin ?

La croissance économique européenne s’essouffle, le Royaume Uni s’engage dans un mauvais divorce avec l’Union européenne et l’Italie est sommée sans succès de respecter des règles budgétaires intangibles et malfaisantes. L’extrême-droite et la xénophobie progressent, alimentées par une crise sociale rampante. Les effets de la croisade commerciale de Donald Trump sont encore attendus. La relance de l’Union étant bloquée, son démantèlement se poursuit.

Mario Draghi n’est pas le seul à ne pas avoir de boule de cristal

Malgré les sujets d’inquiétude qui s’amoncellent, la BCE maintient ses projets de désengagement, mais sans les accélérer. Une manière d’adopter l’attentisme face à la multiplication des inconnues. Sans même évoquer les effets de la guerre commerciale mondiale sur l’économie européenne, le Brexit va affecter le périmètre de l’Union et la crise italienne menacer celui de la zone euro. Voilà qui justifie quelque prudence, qui plus est dans le contexte d’un affaiblissement de la croissance !