L'actualité de la crise : MAUVAISES DISPOSITIONS, par François Leclerc

Billet invité

Décidément, les banques ne font jamais ce qui est souhaité, et leur procès n’est jamais fini.

Après enquête, le Financial Times dévoile ce matin qu’elles n’envisagent pas d’acheter en grand de la dette souveraine, comme cela leur a été aimablement suggéré. Les banques européennes ont bien enregistré que, pour l’avoir déjà fait en utilisant les libéralités de la BCE de l’époque, elles se sont ensuite retrouvées très exposées et vulnérables, et qu’elles ont du en conséquence se délester dans l’urgence. Elles détiennent toujours 455 milliards d’obligations souveraines, sur les 497 milliards qu’elles possédaient, et c’est encore beaucoup. Tout … Lire la suite

L'actualité de la crise : UNE DYNAMIQUE PLUS FORTE QUE TOUT, par François Leclerc

Billet invité

Il y a désormais deux casseroles sur le feu, et c’est à celle qui va déborder la première.

L’obstruction déterminée du gouvernement allemand à toute émission d’euro-obligations ou intervention musclée de la BCE ne laisse aucune chance à ce qu’une détente significative intervienne sur le marché obligataire, accentuant le risque qu’inexorablement l’Italie et l’Espagne finissent par atteindre le cœur de la zone des tempêtes ; sous la menace persistante des énormes pertes qui en résulteraient pour les banques, et de la dévalorisation de leurs actifs en raison de la récession qui s’annonce, le système financier européen est profondément … Lire la suite

L'actualité de la crise : UNE CRISE AUTO-RÉALISATRICE, par François Leclerc

Billet invité

L’argumentation est rodée, mais pas convaincante : en mettant à disposition du système bancaire des liquidités à trois ans, en quantité illimitée et à un prix d’ami, la BCE inciterait celui-ci à acheter à nouveau de la dette souveraine et à détendre ce marché. Et le tour serait joué. Mais ce pari vaut ce qu’il vaut – c’est à dire pas grand chose – puisqu’on demande aux banques d’acheter des obligations d’État après qu’elles s’en soient délestées en catastrophe. Même en leur offrant une marge de rêve ainsi qu’une garantie – aujourd’hui – que de nouvelles décotes du … Lire la suite

L'actualité de la crise : UN PARI D'IVROGNE, par François Leclerc

Billet invité

Il y a des calmes qui précédent les tempêtes, et c’est probablement ce que nous sommes en train de connaître. Les lumières du sommet européen éteintes, le monde s’est interrogé sur la réaction des marchés, mais elle se fait attendre. Aucune embellie ne l’a suivi – comme c’était l’habitude avant qu’à chaque fois elle ne retombe – aucune détérioration notable ne l’a marquée.

Du côté des agences de notation, dont la mission est d’anticiper, les nouvelles n’ont cependant pas été gracieuses. Standard & Poor’s n’a pas encore rendu son verdict, très attendu, mais Nicolas Sarkozy a préparé … Lire la suite

À QUEL SAINT SE VOUER QUAND ON EST ATHÉE ? par François Leclerc

Billet invité

Comment s’orienter dans l’opacité d’un système financier ne retrouvant pas son équilibre ? À quels indices se raccrocher pour évaluer sa situation réelle ? Observer les commentateurs papillonner en allant de l’un à l’autre, s’y perdant souvent, renvoie à une autre question : comment confier son destin à un système qui dérape et dont le fonctionnement même vous échappe ?

Tous les taux, indices et notations sont sollicités, mais en pure perte. La bourse joue au yo-yo et ses sautes d’humeur ne sont plus significatives que d’un seul événement : la chute des valeurs financières. Le marché obligataire … Lire la suite

QUE FAIRE DE LA DETTE ? par François Leclerc

Billet invité

Le débat sur la dette ne fait que commencer, opposant les partisans de trois stratégies possibles. Ceux qui prétendent à tout prix la rembourser jusqu’à un certain seuil – quitte à la refinancer dans un premier temps – ceux qui préconisent de la monétiser, ainsi que ceux qui estiment indispensable de l’annuler partiellement (et dans certains cas totalement). Depuis le dernier sommet, les premiers ont de facto écarté la possibilité de mettre à contribution les créanciers.

Les tenants de l’option A – un remboursement s’appuyant sur l’austérité budgétaire – sont à la manœuvre, sans succès notable à ce … Lire la suite

L'actualité de la crise : BONNE NUIT LES PETITS ! par François Leclerc

Billet invité

De quoi est faite l’action politique de nos jours, si ce n’est avant tout d’une permanente tentative d’auto-justification ? La principale préoccupation de ceux qui sont parvenus aux affaires est d’y rester. C’est humain, dit-on, quand on embrouille tout. Mais elle a une autre fonction, qui est précisément de tout embrouiller. Voyons un peu un cas concret.

La communication du gouvernement français sur la crise de la dette a été expliquée ces derniers jours par deux ministres et un gouverneur. Ce dernier, Christian Noyer, en charge de la Banque de France, a développé une analyse financière tendant à … Lire la suite

L'actualité de la crise : CES BANQUES QUI NOUS RESTENT CHÈRES, par François Leclerc

Billet invité

La BCE vient d’engager un sauvetage grand format du système bancaire européen. Jeudi dernier, elle a pris trois mesures destinées à aider celui-ci à sortir d’une crise de liquidité annoncée qui allait faire obstacle à ses opérations de refinancement : l’ouverture de deux guichets pour des crédits à 36 mois, à taux fixe de 1 % et en quantité illimitée, un fort assouplissement des règles d’éligibilité du collatéral apporté en garantie, et une diminution du pourcentage des réserves obligatoires. Selon Ewald Nowotny, membre du conseil des gouverneurs de la BCE, il serait prévu d’aider les banques à hauteur … Lire la suite

L'actualité de la crise : NOUVEAU REPLÂTRAGE ! par François Leclerc

Billet invité

Il y a deux manières de considérer les résultats du sommet européen ; en dressant la liste de ce qui a été décidé ou bien celle de ce qui a été refusé. Car si cette dernière est courte, elle est très parlante : il n’y aura ni Traité à 27, ni bazooka financier ! C’est maigre !

Une « Union de la stabilité budgétaire » va donc être constituée autour de la zone euro, dont le Royaume-Uni ne fera pas partie, n’ayant pas obtenu pour la City la sorte d’immunité qu’elle exigeait. Elle repose sur une « règle … Lire la suite

L'actualité de la crise : LA DEUXIÈME PHASE DE LA CRISE DE LA DETTE, par François Leclerc

Billet invité

Alors que les préparatifs fébriles du sommet européen s’intensifient dans une dramatisation suspecte de manipulation de l’opinion, la deuxième phase de la crise de la dette donne en sous-main bien du souci, même si elle n’a pas les honneurs des grands titres. Devenues, à l’instar des États, un mauvais risque pour les investisseurs, les banques européennes connaissent à leur tour de sérieuses difficultés financières et font l’objet de toutes les attentions.

Se défendant d’être un prophète de malheur – un de plus ! – l’économiste en chef de Standard & Poor’s, Jean-Michel Six, justifie les mises sous surveillance … Lire la suite