ILS PRENNENT LEURS PETITES PRÉCAUTIONS… par François Leclerc

Billet invité.

En Europe, contrairement aux États-Unis, les plus hautes autorités marchent sur des œufs. Christine Lagarde vient de proposer un compromis aux créanciers de la Grèce dont le FMI fait partie, accordant un délai non précisé aux opposants à toute réaménagement de sa dette, qu’elle continue d’exiger, tout en ne s’opposant pas au versement des 7 milliards d’euros de la tranche en suspens afin de permettre au gouvernement grec de ne pas faire défaut sur ses remboursements de l’été, mais sans y participer.

LES BANQUES AU ROYAUME DE LA BRICOLE, par François Leclerc

Billet invité.

Avec les banques, il vaut mieux ne pas avoir le dos tourné trop longtemps. Elles n’arrêtent pas de faire parler d’elles en Italie, et on assiste au retour discret dans l’actualité financière des établissements espagnols et allemands. Dans tous les cas, les sauvetages improvisés et négociés avec Bruxelles cherchent à protéger en priorité les investisseurs privés, faisant peu de cas des nouvelles règles de résolution des crises bancaires destinées à épargner les fonds publics dont il a été fait des gorges chaudes.

L'ESPAGNE ET L'ITALIE TOUJOURS AUSSI VULNÉRABLES, par François Leclerc

Billet invité.

L’Espagne et l’Italie continuent de ressentir les effets de la profonde crise politique qui secoue l’Europe. Le sort incertain de Mariano Rajoy tient à sa capacité à obtenir, au-delà du soutien de Ciudadanos, celui de petits partis moyennant compensations. Celui de Matteo Renzi est suspendu à sa victoire lors des prochaines élections législatives, qu’il veut avancer pour les faire coïncider avec celles des Allemands à l’automne.

LES DIRIGEANTS DU G7 PERTURBENT LE SAUVETAGE DES RÉFUGIÉS, par François Leclerc

Billet invité.

Le G7 qui se tient à Taormina en Sicile était annoncé comme allant être difficile, mais bien pire est survenu. Les débarquements étant interdits dans l’île pour raison de haute sécurité et de cité balnéaire en état de siège, 6.400 réfugiés sauvés en mer ces derniers jours ont dû être acheminés dans le sud du continent italien, rallongeant de 24 heures le trajet de navires surchargés, ceux de la marine marchande ne disposant pas de réserves d’eau, de nourriture et de couvertures pour les réfugiés. Les mesures d’interdiction n’ont pas été levées et les dirigeants sont face à … Lire la suite

UN GRAND BANQUIER ITALIEN SE RÉVOLTE, par François Leclerc

Billet invité.

Le sauvetage à épisodes de la banque Monte dei Paschi di Siena finalement résolu, la crise du système bancaire italien est toujours sur le feu. Comment faire coïncider les modalités de sauvetage des banques les plus atteintes par les NPL (les prêts non performants) qu’elles détiennent tout en respectant la réglementation communautaire ? Là est toute la question, qui se focalise sur le sort de deux banques, cette fois-ci vénitiennes, dont le déficit en capital a été estimé à 6,4 milliards d’euros.

LA DYNAMIQUE DE MACRON VUE D’ALLEMAGNE ET D’ITALIE, par François Leclerc

Billet invité.

En Allemagne, l’embellie du SPD dans les sondages s’est révélée un feu de paille, éloignant maintenant qu’il est éteint toute perspective de victoire électorale à l’automne et rendant moins vraisemblable la reconduction d’une grande coalition avec la CDU/CSU. Cette perspective augure mal de la dynamique que le président français voudrait instaurer en développant d’étroites relations avec le gouvernement allemand, qui pour l’instant trouve quelques difficultés à démarrer.

LA CICATRICE GRECQUE N’EST PAS PRÈS DE SE REFERMER, par François Leclerc

Billet invité.

Il a fallu sept heures aux ministres membres de l’Eurogroupe pour se rendre à l’évidence qu’ils ne parviendront toujours pas à un accord à propos de la dette grecque. Ils remettront donc le couvert lors de la réunion de la dernière chance du 15 juin prochain. Donnant toute la mesure de sa flexibilité, Wolfgang Schäuble a une fois de plus bloqué la discussion, la renvoyant à la fin du plan de sauvetage en cours, en 2018.

BERLIN A LE DERNIER MOT, par François Leclerc

Billet invité.

Emmanuel Macron espère entrebâiller une porte, Martin Schulz vient à son tour d’en assurer la fermeture. Pas question d’euro-obligations, a-t-il asséné, que ce soit pour financer un fonds d’investissement européen ou les émissions à venir de la dette ! Dans une interview au Frankfurter Allgemeine Zeitung, le dirigeant social-démocrate compare à « un fantôme » le débat à propos de la mutualisation, et prévient que celui sur les euro-obligations est « terminé ». Il se contente de renvoyer au Mécanisme européen de stabilité (MES) au sein duquel chaque pays est responsable au prorata de son apport au capital, … Lire la suite