Le gros morceau chinois

Le tour que prend l’offensive commerciale de Donald Trump a tout du chat qui joue avec les souris, sans qu’elles connaissent le sort qu’il va leur réserver à la fin. Côté Européens, une grande prudence est de mise tant que le fantasque et imprévisible Donald Trump ne se sera pas lui-même exprimé. Pour faire beau, ils réclament sans oser l’espérer une exemption permanente. Côté Chinois, la résistance se prépare aux mesures dont seules les têtes de chapitre ont été annoncées par le président américain. De premières représailles ont été identifiées, la partie est engagée.

Onze ans après, la seconde crise est engagée

Tout devrait se jouer dans les jours qui viennent. Avec la décision de Donald Trump, après que Steve Mnuchin ait déclaré au sortir du G20-finances que les États-Unis n’avaient pas peur de la guerre commerciale, tout en ajoutant pour la forme que son pays ne la recherchait pas. Ainsi qu’avec d’autres décisions européennes sur la taxation des entreprises numériques géantes, et d’éventuelles mesures de rétorsions commerciales, les deux visant les États-Unis.

Le G20-finances : jeux de mots, jeux de vilains

Le G20-finances en cours est une exemplaire démonstration par l’absurde. L’unanimité s’y imposant, faute de déclencher on ne sait quoi de pire, les plus hautes autorités mondiales s’emploient depuis quelques jours à ciseler des périphrases pour ne pas utiliser les mots qui blessent. Seul Donald Trump s’est octroyé ce droit, mais il les réserve à sa consommation intérieure, c’est à dire à son électorat.

Europe : le florilège des propos dilatoires est ouvert

La feuille de route de la réforme de l’Union européenne qu’ont commencé à discuter Angela Merkel et Emmanuel Macron, hier à Paris toutes affaires cessantes, sera « claire et ambitieuse ». Mais en attendant, le prochain sommet des 23 et 24 mars est annoncé comme « un point d’étape », Donald Tusk ne faisant état que d’un « consensus limité ». Lequel de ces deux mots faut-il privilégier ?