Guerre commerciale : le moment du passage à l’acte se rapproche

Le ton monte, les menaces se multiplient, l’escalade qui reste encore verbale bat son plein. Les autorités chinoises ont visé juste avec leur dernière liste de produits américains, dont la taxation frapperait l’électorat de Donald Trump. Il n’a pas tardé à surenchérir en demandant dès le lendemain au ministère du commerce (USTR) d’élargir la liste des produits chinois sur laquelle il travaille, afin de doubler la mise initiale pour que les taxes à l’importation sur les produits chinois rapportent désormais 100 milliards de dollars, comblant d’autant le déficit commercial.

La problématique mutation de la Banque centrale européenne

L’Union européenne et la zone euro peuvent-elles prétendre à la viabilité si la BCE n’y apporte pas sa contribution dans le futur, dans la continuité de ce qu’elle a engagé et éprouvé ?

L’attention est aujourd’hui focalisée sur le rythme et les étapes de la diminution de ses achats obligataires et l’accroissement de son taux directeur, mais une autre question est ignorée : la BCE doit-elle ou non arrêter totalement ses mesures non conventionnelles ? doit-elle réduire la taille de son bilan – qui a atteint 4.371 milliards d’euros en novembre dernier, devançant la Fed – à ce qu’il était … Lire la suite

Le potentiel déstabilisateur de l’Italie

Combien de mois va-t-il falloir attendre avant que la situation italienne ne s’éclaircisse ? Matteo Salvini de la Ligue et Luigi Di Maio du Mouvement des 5 étoiles (M5S), les deux vainqueurs des élections, aspirent à la présidence du Conseil, mais ne peuvent seuls y accéder. Leur alliance en vue de la constitution d’un gouvernement est à priori la seule solution, mais elle est problématique car ils représentent des clientèles différentes, au nord et au sud d’un pays qui est clairement divisé en deux. Les programmes des deux formations l’illustrent en défendant un taux unique d’imposition de 15% pour la … Lire la suite

Mais, puisqu’on vous dit que c’est légal !

Par Roberto Boulant

Tout le monde connait le rôle éminent de la Commission européenne, l’organe exécutif de l’UE qui assure l’intérêt commun de tous ses états membres. Elle s’appuie pour ce faire sur des taux d’intérêts et de change d’une monnaie désormais commune et non plus unique – variant en fonction des pays -, sur des dettes publiques garanties par la BCE empêchant la spéculation, et sur une stratégie budgétaire et fiscale ayant pour objectifs la transition écologique et une politique de redistribution visant à instaurer de hauts standards sociaux.

Europe : nous n’avons pas tout vu !

Doit-on croire que la dynamique de démantèlement de la zone euro est enrayée et que les épisodes grecs, portugais et espagnol sont à ranger au magasin des mauvais souvenirs ? Même si Emmanuel Macron se heurte à porte fermée dans ses tentatives de relance des institutions et de l’économie européenne, la croissance qui s’est malgré tout instaurée pourrait-elle, bon an mal an, permettre progressivement un rétablissement, c’est à dire résorber le chômage, accroître la rémunération du travail et rééquilibrer les budgets gouvernementaux ?