L’anticipation des investisseurs et le tournant des banques centrales

Le Wall Street Journal et le Financial Times ne manquent pas une occasion d’épingler au fil de leurs éditions les facteurs de rebondissement de la crise qu’ils décèlent dans le retour de certaines pratiques ou produits, et plus généralement dans ce phénomène bien connu de la mémoire courte qu’ils observent dans le monde financier. Mais ce ne sont pas les seuls facteurs de rebondissement de la crise.

À son tour l’Allemagne entre dans la danse

Où va-t-on si l’Allemagne entre à son tour dans une période d’instabilité politique ? Angela Merkel a annoncé son départ pour la fin de la législature et Andrea Nahles a quitté la présidence du SPD et la vie politique. Et Annegret Kramp-Karrenbauer, désormais à la tête de la CDU,  est loin de faire l’unanimité. La greffe n’a pas pris comme espéré. Il en ressort que l’édifice actuel est fragilisé.

La crise italienne arrive à maturité

Depuis le temps que l’on parle de l’Italie, nous approchons du dénouement. Les éléments du décor du nouvel acte de la tragi-comédie italienne sont progressivement dressés. Et tout indique qu’elle ne se terminera pas avec autant de souplesse que l’année dernière, pour ne pas faire de vague avant les élections. La Commission européenne, les marchés et le gouvernement italien s’y préparent chacun de son côté.

Le retour des CLO

Mécanisme de la crise de 2007, les CLO (Collateralized loan obligations) se rappellent à nos bons souvenirs. Plus précisément à ceux de la BCE qui suit le dossier de ces instruments financiers qui regroupent les prêts par tranches suivant leurs risques afin de s’en dessaisir.

La BCE est inquiète, car elle remarque que le volume des CLO est revenu au niveau de 2007, et que la progression des titres est particulièrement forte en Europe par rapport aux États-Unis. Le marché européen est de 100 milliards de dollars pour un total mondial de 350 milliards.

Son raisonnement, qu’elle livre dans son … Lire la suite

La porte de devant fermée, reste celle de derrière

L’éditorialiste des Échos a donné le ton en titrant son papier « réformer le pacte sans le tuer ». Une manière d’évacuer un débat impossible à mener car supposant un reniement et de s’entendre sur des accommodements, car la situation n’est plus tenable. Mais c’est loin d’être joué.

L’inquiétude grandit, accentuée par la publication mardi dernier des prévisions 2019 de la Commission, en prologue à la réunion informelle des 27 dirigeants européens qui se tient aujourd’hui en Roumanie. Celle-ci continue d’abaisser ses prévisions, le pire concernant l’Allemagne qui jusqu’à maintenant tirait l’ensemble et dont il se confirme que le modèle … Lire la suite

À l’écoute outre-Rhin

À l’époque, il a été choisi l’expression « graver dans le marbre », mais il aurait pu lui être préféré « couper les ponts derrière soi ». Quoi qu’il en soit, c’est avec une belle détermination que les autorités, au plus fort de la crise qui secouait l’Europe, on inscrit dans les traités les ratios de déficit budgétaire et d’endettement public afin que l’on ne puisse plus revenir dessus. Les Allemands, qui ont présidé à la manœuvre, les ont même inscrits dans leur Loi fondamentale (leur constitution).