L’Italie joue les prolongations

Combien de temps la crise politique italienne va-t-elle encore pouvoir durer avant d’éclater ? Favorable au Mouvement des 5 étoiles lors de la formation de l’actuelle coalition avec la Ligue, le rapport de force électoral a changé dans le pays, selon les sondages d’opinion. La Ligue prétend à un remaniement du gouvernement en sa faveur et pourrait déclencher de nouvelles élections pour l’imposer. Ce qui pourrait amener à une rupture de la coalition et à la recherche par Matteo Salvini de nouvelles alliances.

Ces pauvres banques

Après avoir durement ferraillé ces deux dernières années avec les autorités régulatrices, les grandes banques européennes entendent désormais poursuivre leur combat auprès des autorités politiques – ayant quelques raisons de croire qu’elles seront mieux entendues – afin de faire obstacle à l’application telles quelles des nouvelles obligations de renforcement de leurs fonds propres. Elles sont prévues pour intervenir pleinement en 2027, soit vingt ans après le démarrage de la crise financière !

Un gouverneur de la BCE met les pieds dans le plat

En fin de mandat, Ewald Nowotny, membre sortant du Conseil des gouverneurs de la BCE, a retrouvé sa liberté de parole et nous en fait profiter. « Je suis sceptique quant à savoir si de nouvelles mesures expansionnistes auraient vraiment un impact positif sur l’économie réelle » affirme-t-il, avant d’en tirer la conclusion : « Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de reprendre ce programme. Nous devons nous préparer à une longue phase de croissance atone, de faible inflation et d’endettement élevé. »

L’Europe dans toute sa gloire inconsciente

Faute d’être parvenues à un accord entre elles, les autorités européennes sont condamnées à bricoler au coup par coup, tandis que les navires des ONG poursuivent sans relâche leurs sauvetages en mer de réfugiés en détresse. Un accord de répartition, le minimum que l’on pouvait attendre d’elles pour celles et ceux qui échappent à la noyade, reste inaccessible. En attendant un hypothétique accord lors d’une prochaine réunion, à Malte en septembre.

Baisse des taux vaut-elle croissance

Comment relancer une croissance de plus en plus anémique en Europe ou qui menace de ne pas durer aux États-Unis ? Des deux côtés de l’Atlantique, la méthode ne pêche pas par son originalité, utilisant la baisse des taux des banques centrales comme levier du développement de l’endettement. En espérant que les montants empruntés génèreront une nouvelle activité économique au lieu de boucher les trous ou d’alimenter la spéculation financière.

La petite enjambée de Draghi

Ce n’est pas une surprise, Mario Draghi prépare le terrain pour l’arrivée de Christine Lagarde et va annoncer en septembre prochain un train de mesures. Les détails n’en sont donc pas connus, mais il est certain qu’elles vont marquer le mandat de celle-ci qui ne va avoir qu’à les avaliser. À ceux qui demandaient quelle politique la nouvelle présidente allait adopter, la réponse est apportée, c’est celle de son prédécesseur.

La vacuité de la pensée économique comme il faut

Les enquêtes d’IHS Market auprès des directeurs d’achat – les PMI, pour The Purchasing Managers’ Index – font autorité chez les analystes financiers. Elles les autorisent aujourd’hui à prévoir une croissance de 0,2%, voire de 0,1%, au troisième trimestre dans la zone euro. En Allemagne, les résultats de l’enquête de l’Ifo qui vient d’être publiée pointent vers une légère contraction du produit intérieur brut au deuxième et au troisième trimestres, soit la définition d’une récession.