Pour qui le Père Noël est-il passé ?

Afin de renforcer leurs fonds propres, les banques européennes sont en train de s’endetter pour plus de 100 milliards d’euros. Vous avez bien lu, c’est un des miracles de la finance qui n’est pas à la portée du premier venu ! C’est le fruit du grand retour, depuis un an, des obligations subordonnées, qualifiées pour tout éclaircir de « Senior Non-Preferred Notes » (SNP) dans la hiérarchie de l’endettement bancaire.

Qu’est ce qui nous attend avec la monnaie ?

On n’en a pas fini avec la Libra de Facebook, dont le lancement est toujours prévu en 2020, malgré ses avanies de départ. L’annonce du projet n’a entraîné que… l’annonce du lancement d’une réflexion au sein de la BCE sur l’émission d’une monnaie numérique européenne. Témoignage, tout de même, de la crainte bien fondée d’être dépassé par les évènements, la création monétaire cessant d’être une prérogative réservée aux États.

Les comptables, avec nous

Les règles comptables ne sont pas faites pour les chiens ! Les exemples ne manquent pas qui montrent à quel point elles sont imprégnées idéologiquement, on se doute par quel bord. Devant la détérioration de leur rendement en raison de la baisse des taux des obligations dont ils font leur miel, les assureurs-vie français en réclamaient une révision. Aux dernières nouvelles, le ministère des Finances va accéder à leur demande.

À la recherche d’actifs sur qui on peut compter

Au train où vont les choses, à la lumière du surplace effectué lors de la COP de Madrid, le système financier va être soumis à rude épreuve. C’est ce que Nicolas Hulot a dernièrement souligné devant un aréopage invité par la Banque de France en dévoilant que le changement climatique était le nouveau nom de la déstabilisation financière après celui des subprimes. Un rapprochement qui mérite que l’on s’y attarde.

L’État grand protecteur des banques

Quand ils veulent, ils peuvent ! En Europe, les banques devraient être en cas de besoin renflouées par les actionnaires et les déposants les plus fortunés selon le principe du « bail-in » (sauvetage de l’intérieur), et non du « bail-out » (par les contribuables), mais il y a de bonnes raisons d’y déroger. Dans plusieurs pays, ces derniers continuent d’être mis à contribution par les gouvernements.