Quand tout marche sur la tête, tenez bon la rampe

Les tabous les mieux établis ne résistent pas quand le système marche sur la tête. Quand il est question d’accorder une prime à ceux qui travaillent, tournant le dos à la diminution du « coût du travail » ; quand la valeur refuge de l’or baisse au lieu de monter, ou quand Boeing décide de ne plus verser de dividendes ; ou encore lorsque il est demandé aux grandes entreprises de ne pas se ruer sur les liquidités des banques centrales comme si c’étaient de vulgaires supermarchés.

Autre temps, autres mœurs

Les milliards valsent, mais seront-ils suffisants ? Ce qui était un doute devient une certitude, c’est non ! Il est enregistré que la BCE a repris la main, mais il va falloir la garder le temps passant. Les métaphores guerrières destinées à rassurer et assurer les faux-semblants sont de sortie. L’un parle de son « bouclier », l’autre de la « bombe » que représenterait l’activation du Mécanisme de stabilité européenne (MES), d’autres encore font état des « munitions illimitées » de la banque centrale. Et le gouvernement français tente de contenir la chute de l’activité économique en créant une … Lire la suite

Le coronavirus contamine l’économie aussi

Plus la pandémie durera, plus l’économie faiblira. Comment demander en même temps de s’isoler pour se protéger et d’emprunter les transports publics pour aller travailler ? Lorsque Bruno Le Maire, le ministre français des Finances, martèle que « sécurité sanitaire et économique doivent aller de pair », il pratique un numéro d’équilibriste. Les injections de liquidités, reports de taxes, garanties de prêts, nationalisations… tout l’arsenal possible des aides aux entreprises et à l’économie n’enrayeront pas ce processus.

« Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien » (Montaigne)

La plus grande incertitude règne depuis qu’il a été reconnu par les plus lucides qu’un nouvel épisode aigu de la crise déclenchée en 2008 était en cours. Avec comme seul recours de se raccrocher à l’idée qu’il sera de courte durée, en « V », comme les dirigeants des banques européennes en ont exprimé la certitude prématurée lors d’une conférence à Londres. Signe du désarroi qui s’est emparé pourtant des meilleurs esprits, certains dénoncent le retour au « dirigisme », pris à contrepied par l’avalanche de mesures gouvernementales et l’utilisation du mot honni de « nationalisation » (*) !

Les alarmes insuffisantes, le tocsin sonne

Faisant suite à l’ouverture en grand des vannes de la Fed et à la reprise de ses achats de titres, l’administration Trump annonce un faramineux plan de plus de 800 milliards de dollars dont les modalités ne sont pas encore connues. Un chèque pourrait être envoyé à chaque américain. Les deux voient en très grand après avoir pris la mesure de la dépression économique qui va s’approfondir. Aux États-Unis, et dans le monde entier.

La Fed dans ses grands jours, l’Europe dans ses plus mauvais

Aux États-Unis, les craquements se multipliant au sein du système financier, la Fed a fait feu de tout bois. La plus spectaculaire mesure a été la baisse de son principal taux, qui va officiellement fluctuer entre 0 et 0,25%. Les bourses européennes ont toutefois continué à plonger et, en attendant l’ouverture de Wall Street, la baisse de 5% intervenue sur l’indice S&P 500 des futures n’augure rien de bon.