NOTRE TRÈS CHÈRE DETTE, par François Leclerc

Billet invité.

Poursuivant ses tentatives visant à renforcer la résistance des banques lors d’une nouvelle crise financière aiguë, le Comité de Bâle étudie de nouvelles mesures réglementaires dans la lignée des précédentes. Il serait question cette fois-ci, nous apprend le Wall Street Journal, de mettre fin à la pratique attribuant zéro risque aux titres de la dette souveraine dans les bilans bancaires, ce qui minore leurs besoins en fonds propres.

Pour mémoire, les banques de la zone euro détiennent 1.800 milliards d’euros de ces titres, soit environ 6% de la valeur de leurs actifs, les banques italiennes y contribuant pour … Lire la suite

DES MARGES DE MANŒUVRE SUR LE PAPIER, par François Leclerc

Billet invité.

Deux débats agitent le microcosme, signe de marges de manœuvre limitées et de difficultés à maitriser la situation. Le premier, au plus haut niveau, oppose à propos des taux la Banque des règlements internationaux (BRI) aux principales banques centrales. Faut-il les augmenter, comme le voudrait la première, ou les maintenir à leur très bas niveau actuel, comme la Fed, la Banque d’Angleterre, la Banque du Japon et la BCE continuent de le pratiquer ?

Des deux côtés, on se revendique de l’équilibre du système, ce qui tend à démontrer qu’il n’est pas facile à trouver ! La BRI … Lire la suite

Présidence de la Commission : UN CHOIX QUI FAIT SYMBOLE, par François Leclerc

Billet invité

Une cinquième colonne serait-elle à l’œuvre à Bruxelles ? Tandis que se poursuivent les préparatifs de l’élection par le Parlement de Jean-Claude Juncker, ancien premier ministre du Luxembourg, à la présidence de la Commission, la direction de la concurrence de celle-ci a officiellement demandé au gouvernement de ce paradis fiscal des informations à propos du régime accordé à Amazon, dans le but de vérifier que les règles européennes en matière de concurrence sont bien appliquées.

Ce biais a été trouvé pour engager trois enquêtes à propos de l’optimisation fiscale d’entreprises comme Apple, Starbucks et Fiat, respectivement en Irlande, … Lire la suite

Négos européennes : L'ESCALADE VERBALE, EN ATTENDANT…, par François Leclerc

Billet invité

C’est l’escalade ! À la suite de l’accrochage intervenu avant-hier au Parlement européen entre Matteo Renzi et le président du groupe PPE, l’allemand Manfred Weber, le président de la Bundesbank Jens Weidmann vient de répliquer : les réformes doivent être réalisées avant de demander de l’argent ! La confiance ne règne pas en haut lieu. L’élection de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne pourrait s’en trouver compliquée ainsi que les nominations aux postes d’influence, destinées à verrouiller la situation. La dissidence ne provient pas uniquement du Parti démocrate italien mais aussi des rangs du PSOE … Lire la suite

Négociations européennes : ON PREND LES MÊMES ET ON RECOMMENCE, par François Leclerc

Billet invité.

La continuation et la rigidité se sont imposés lors du dernier sommet européen, la tentative d’assouplissement de la politique emmenée par Matteo Renzi a fait long feu et l’occasion a été ratée, mais son évolution restant une exigence laissée sans réponse, l’affaire va rebondir.

La raison en est incontournable : le pacte de stabilité plonge une partie de l’Europe dans la déflation et met l’autre partie sous forte pression déflationniste, et l’ensemble dans une longue période de croissance atone en dépit de projets de relance limités faute de financements. Le désendettement en sort contrarié et non pas facilité. … Lire la suite

DE PROFUNDIS, par François Leclerc

Billet invité.

La Commission rendra au plus tard en décembre prochain un rapport sur les différentes options permettant de tirer parti de la flexibilité du pacte afin de favoriser la croissance. Ainsi se résume l’immense victoire remportée lors du dernier sommet européen par François Hollande et Matteo Renzi, qui est déjà éclipsée par la bataille acharnée qui se mène pour l’attribution des postes restant à pourvoir, qui mobilise toutes les énergies. Jean-Claude Juncker est cependant assuré de sa nomination à la présidence de la Commission, mais il est fâcheusement omis, en rappelant sa longue et brillante carrière, qu’il a été … Lire la suite

ZÉRO SUR TOUTE LA LIGNE, par François Leclerc

Billet invité

Ce sommet européen pourrait n’être qu’une comédie, mais c’est une tragédie dont la date sera retenue. Comme s’en est félicité José Manuel Barroso, le président sortant de la Commission européenne, « aucun gouvernement n’a demandé de changer les règles, c’est important de le rappeler ». Michel Sapin, le ministre français des finances, a même déclaré qu’il n’y était pas favorable !

Contrairement à ce qu’a affirmé avec aplomb François Hollande, les questions de personne sont bien passées avant les questions de fond, les frondeurs sociaux-démocrates ayant accordé leur soutien à Jean-Claude Juncker pour présider la Commission avant toute … Lire la suite

ILS SE CACHENT DERRIÈRE DES BOÎTES D’ALLUMETTES, par François Leclerc

Billet invité

Devinette : que peut-il être négocié dans un cadre indiscuté mais qui « fixe des règles claires et offre une multitude de possibilités de flexibilité » selon Angela Merkel, sous le regard de Jens Weidmann, le président de la Bundesbank, qui constate que « nous n’avons pas besoin d’un affaiblissement mais d’un renforcement des règles budgétaires » ? Les chefs d’État et de gouvernement ont deux jours pour trouver une solution dont ils pourront se prévaloir jeudi et vendredi à Bruxelles.

Sur des registres différents, Matteo Renzi – à l’offensive en déplorant que l’Europe soit « submergée de … Lire la suite

Négociations européennes : L’ATTENTISME SOUS CONDITION, par François Leclerc

Billet invité

C’est le nez devant l’obstacle infranchissable que représentaient la France et l’Italie que les dirigeants européens s’engagent dans des tractations visant à assouplir des règles de désendettement réaffirmées pour la galerie. Mais l’ambition est mesurée, ce qui tombe bien car ce qui peut être accordé sera chichement mesuré.

Une seule question se pose, avant même de s’interroger sur la manière de la résorber : le niveau atteint par la dette publique est-il soutenable ? C’est particulièrement peu vraisemblable dans le cas de l’Italie, comme il est largement reconnu, et lui accorder des délais ne résoudra rien. Soit il … Lire la suite

La négociation européenne : LA FRONDE PREND CORPS, par François Leclerc

Billet invité

La fronde prend corps avec la tenue demain samedi à Paris d’une réunion consacrée aux priorités de la prochaine Commission européenne. Sont annoncés les chefs des gouvernement autrichien, belge, danois, italien, slovaque et tchèque, ainsi que la présence du vice-chancelier allemand Sigmar Gabriel.

Les évènements se précipitent après une ouverture en demi-teinte, et c’est dans un brouillard épais qui n’est pas de saison que s’engage l’inévitable tournant de la politique européenne. Le ballon d’essai lancé par Sigmar Gabriel, le ministre de l’économie et président du SPD, a reçu le soutien de poids de l’ex-chancelier Gerhard Schröder, le père … Lire la suite