Espirito Santo : UN ADMINISTRATEUR BIEN MAL INFORMÉ ? par François Leclerc

Billet invité.

Contrairement à ce qui était avancé par le journal portugais « i » et répercuté par nos soins, c’était bien avec sa casquette de représentant de l’actionnaire Crédit Agricole que Xavier Musca a opéré entre le 21 et le 26 mai les quatre ventes de titres successives de la BES, dont il est administrateur, avant qu’il ne soit décidé de ne pas suivre son augmentation de capital de juin dernier. Plus de six longues semaines auront toutefois été nécessaires pour venir à bout d’une « panne technique de transmission », selon les termes du démenti qui nous été … Lire la suite

Espirito Santo : UN ADMINISTRATEUR DU CRÉDIT AGRICOLE S'EST-IL COINCÉ LES DOIGTS DANS LA PORTE ? par François Leclerc

Billet invité.

Se souvient-on de Xavier Musca et de son pedigree prestigieux dans la fonction publique ? Sa brillante carrière de haut fonctionnaire spécialisé dans les questions économiques et financières culmina en 2011 au poste de secrétaire général de la Présidence, sous Nicolas Sarkozy, après avoir été nommé à la direction générale du Trésor en 2007, et avoir auparavant présidé le Club de Paris et représenté la France dans les négociations avec le FMI et la Banque Mondiale. Après la victoire de François Hollande, il a rejoint en juillet 2012 le Crédit agricole, où il est nommé directeur général délégué, … Lire la suite

Zone euro : LA FATALITÉ N’EXISTE PAS ! par François Leclerc

Billet invité.

Les dirigeants européens seraient bienvenus à s’interroger à propos de la politique qu’ils ont eux-mêmes décidée, ou à défaut suivie par peur de s’y opposer, par conformisme plus que par conviction. Non pas seulement pour en constater les effets qui contredisent leurs prédictions, mais aussi pour s’interroger sur leurs causes. Car les bricolages qui s’annoncent ne régleront rien.

Leur obstination à ne pas se résoudre à une telle clarification, qui renvoie à leur discours obsessionnel à propos de la dette et des réformes d’inspiration libérale destinées à relancer la croissance, fait à la longue problème. Parce qu’elle … Lire la suite

Zone euro : NOUS Y ARRIVONS !, par François Leclerc

Billet invité.

La zone euro est à nouveau au bord de la récession et la pression déflationniste s’amplifie, accentuant le risque d’entrer dans une déflation à la japonaise dont on ne sort pas. L’Allemagne, la France et l’Italie – ses trois premières puissances économiques – sont désormais touchées, chacune à sa manière. Sans que cela influe sur le discours de la BCE et de la Commission, qui préconisent comme si de rien n’était la poursuite des réformes structurelles en prenant comme exemple la mirifique croissance dont bénéficient l’Espagne et le Portugal (0,6% au second trimestre dans les deux cas) après … Lire la suite

ALLEMANDS, FRANÇAIS ET ITALIENS FILENT UN MAUVAIS COTON, par François Leclerc

Billet invité.

Exit la Grèce, le Portugal, l’Irlande et l’Espagne, abonnés de la rubrique des désastres et des plans de sauvetage improvisés et relégués en fond de scène, les grands de l’Europe préparent leur entrée sur le plateau et ce ne sera pas sous les acclamations !

L’Allemagne n’est plus le havre de prospérité qu’elle était, chargée d’entraîner derrière elle la zone euro, et pourrait connaître une contraction de son PIB, avant même que ne se fassent pleinement sentir les effets de la crise ukrainienne qui vont particulièrement la toucher. La production industrielle, dont les chiffres restent le premier indicateur … Lire la suite

Espirito Santo : CAS PARTICULIER D’UN CAS GÉNÉRAL, par François Leclerc

Billet invité.

Ce n’est pas sans mal que le sauvetage de la BES continue d’être mené sous la férule de la Banque du Portugal, la bourse de Lisbonne ayant chuté de 16% en deux semaines, entrainée à la baisse par les valeurs bancaires, notamment celles de la BCP. Celle-ci avait auparavant essayé en pure perte de calmer le jeu en procédant à une levée réussie de capitaux lui permettant de partiellement rembourser l’État de son aide.

D’autres grandes entreprises portugaises ont également souffert, notamment Mota-Engil dans le BTP, et Texeira Duarte, issue du même secteur et depuis diversifiée. Mais la … Lire la suite

Espirito Santo : LA CONFIANCE NE RÈGNE TOUJOURS PAS, par François Leclerc

Billet invité.

Ce n’est pas sans d’impérieuses raisons que le gouvernement portugais continue de prétendre que les contribuables ne seront pas mis à contribution à l’occasion du sauvetage de la BES et de la création de Novo Banco. La réglementation communautaire a pu être contournée avec l’assentiment des autorités de Bruxelles, et Mario Draghi a donné aujourd’hui son blanc-seing à l’opération au nom de la BCE, mais la réaction de l’opinion publique portugaise – qui en a déjà vu de toutes les couleurs – est une toute autre affaire.

Le fantôme du scandale politico-financier de la banque BPN, qui a … Lire la suite

Espirito Santo : LE FEUILLETON N’EST PAS TERMINÉ, par François Leclerc

Billet invité

Les banques portugaises n’ont pas tardé à chercher à revenir sur leur participation à la création de Novo Banco qui leur a été prescrite par la Banque du Portugal. Au lieu d’injecter dans le Fonds de résolution 133 millions d’euros à fonds perdus en plus des 367 millions qui, finalement, avaient déjà été récoltés auprès d’elles pour alimenter progressivement le Fonds, elles ont dans un grand moment d’altruisme proposé que leur contribution prenne la forme d’un prêt destiné à être remboursé, dont le montant serait augmenté à 635 millions d’euros en contrepartie, permettant de diminuer de 4,5 milliards … Lire la suite

Espirito Santo : PREMIERS DESSOUS D’UN SAUVETAGE par François Leclerc

Billet invité.

Ravi de ce qu’il présente comme un heureux dénouement protégeant les contribuables et les déposants de la banque BES, le gouvernement portugais voudrait bien vite revenir à ses affaires courantes : l’adoption de nouvelles mesures d’austérité. Les autorités bruxelloises ont de leur côté donné officiellement leur imprimatur à un sauvetage à l’orthodoxie douteuse mais dont elles avaient négocié la teneur. Mais en ont-ils fini ?

La mariée pourrait être moins belle que prévue. Que se passera-t-il, en effet, si la good bank intitulée Novo Banco ne pouvait être vendue au-dessus des 4,4 milliards d’euros prêtés par l’État pour … Lire la suite

Espirito Santo : UNE NATIONALISATION QUI N'AVOUE PAS SON NOM, par François Leclerc

Billet invité.

Comme prévu, la Banque du Portugal a annoncé dimanche soir le plan de restructuration de la Banque BES, avant l’ouverture de la Bourse et de ses guichets lundi. Le risque était qu’à la débandade des actionnaires, qui ont vendu leurs titres dans l’affolement pour limiter leurs pertes, succèdent des retraits massifs des déposants, l’érosion des dépôts ayant certainement commencé, mais il a été fait silence sur ce délicat sujet.

La banque va être scindée en deux entités, une bad et une good bank. Dans la première, les actionnaires actuels (dont le Crédit agricole avec 14,6% du capital) … Lire la suite