LE MISTIGRI DE LA DETTE COURT TOUJOURS… ET CE N’EST PAS FINI ! par François Leclerc

Billet invité.

Angela Merkel ne dit plus rien et Mario Draghi se préparerait à en faire autant jeudi, Christine Lagarde s’avance et Alexis Tsipras réagit au quart de tour. De quoi s’agit-il ? Pas du nouveau programme de la BCE, mais du sujet qui est désormais bien installé dans l’actualité et ne va plus en sortir : la dette et comment s’en débarrasser ?

Faisant superbement fi des restructurations qui ont jalonné son histoire, la directrice générale du FMI proclame « une dette est une dette ! » afin de couper court à la proposition de Syriza de convoquer une … Lire la suite

LES PARADOXES DANS LESQUELS ILS S'ENFONCENT, par François Leclerc

Billet invité.

Une grande confusion règne à propos des deux grands évènements présumés de la semaine. Jeudi, la BCE devrait annoncer le lancement de son programme d’achat de titres, et dimanche les électeurs grecs vont élire leur parlement et changer de gouvernement. Beaucoup d’hypothèses circulent dans les deux cas, l’incertitude pouvant être appelée à durer, car l’époque s’y prête désormais après tant d’assurances démenties : il n’est pas exclu que tous les détails du programme de la BCE ne soient pas immédiatement divulgués, tandis qu’émerge comme probable l’hypothèse que Syriza remporte les élections mais ne dispose pas d’une majorité parlementaire … Lire la suite

ON NE S’EN ÉTONNE MÊME PLUS… par François Leclerc

Billet invité.

En déclarant au quotidien allemand Die Zeit que la BCE « n’a pas des possibilités infinies », Mario Draghi ne joue pas les modestes, il décrit une réalité. Les programmes de la BCE se succèdent à un rythme accéléré ces derniers temps et aucun n’a donné les résultats attendus : les instruments de la politique monétaire ne trouvent pas prise, et ce n’est pas un très bon présage pour le prochain acte qui va débuter. Les commentaires ne manquent pas pour expliquer que l’Europe n’est pas les États-Unis, et que ce qui a réussi à ces derniers ne … Lire la suite

ILS BOUGENT QUAND ILS NE PEUVENT PLUS FAIRE AUTREMENT, par François Leclerc

Billet invité.

Quelle surprise ! le nez sur l’obstacle, les dirigeants européens paraissent abandonner leurs positions guerrières et chercher au dernier moment, comme toujours, à sortir du guêpier dans lequel ils se sont une fois de plus fourrés. En éclaireur, le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem admet publiquement que, victoire de Syriza ou pas, il est nécessaire de continuer à financièrement soutenir la Grèce, qui n’est pas en mesure de revenir sur le marché.

« Quel que soit le nouveau gouvernement, nous allons travailler avec lui » a-t-il annoncé, en précisant : « pour peu que ces derniers [les Grecs] … Lire la suite

L'EUROPE DANS L’ORNIÈRE, MATIÈRE À RÉFLEXION…, par François Leclerc

Billet invité.

Prenant les devants, la BCE a jeudi dernier lancé un ultimatum avec effet à fin février : à cette date, les banques grecques ne pourront plus bénéficier de son assistance financière, si entre-temps un accord à propos de la conclusion du programme d’assistance en cours et de son suivi n’a pas été trouvé avec les composantes de la Troïka : Union européenne, BCE et FMI. Les mots en sont pesés.

Cette initiative confirme qu’un nouveau gouvernement emmené par Syriza aurait bien eu quelques mois devant lui pour négocier – un moratoire était d’ailleurs réclamé pour le formaliser – … Lire la suite

UN SCENARIO GREC POSSIBLE S'ESQUISSE, par François Leclerc

Billet invité.

Le taux de la dette grecque à dix ans a dépassé le seuil des 10%, mais est-ce en soi si important ? Le taux de plus de 9% à dix ans qui prévalait déjà rendant de toute façon inabordable toute tentative d’aller sur le marché, ce n’est pas sur le marché que cela va se jouer, l’affaire est purement politique.

Que se passera-t-il si Syriza l’emporte le 25 janvier, se demande-t-on un peu partout ? Le journal allemand Bild met en avant la panique bancaire qui pourrait survenir, les déposants retirant en catastrophe leurs euros pour protéger leurs … Lire la suite

LE SOUTIEN ABUSIF DE LA GRÈCE VAUT SANCTION, par François Leclerc

Billet invité.

Le génie du Grexit est sorti de la bouteille et n’y rentrera pas facilement. Les vigoureuses déclarations allemandes selon lesquelles les circonstances ont changé, rendant envisageable une sortie de la Grèce de la zone euro, sont-elles du bluff, une position de négociation de départ, ou bien l’expression de la ferme intention de ne rien concéder ?

Avant même de chercher à estimer les conséquences générales d’une telle sortie, les commentaires divergents ne manquant pas à ce sujet, certains chiffres apportent déjà un éclairage. Selon l’institut allemand IFO, la part allemande des 260 milliards d’euros de dette publique de … Lire la suite

LE GROS ENJEU GREC, par François Leclerc

Billet invité.

L’enjeu des élections grecques est européen, qui peut en douter à lire les déclarations venant d’Allemagne ? Ou bien à entendre François Hollande réclamer que le futur gouvernement grec respecte les engagements du précédent, soutenant la position de la chancelière Angela Merkel en prélude à une énième rencontre dimanche prochain, laissant seuls à protester ses partenaires gouvernementaux sociaux-démocrates ?

Une démonstration doit être faite. Non pas celle de l’efficacité de la stratégie de désendettement qui a été imposée à la Grèce, et généralisée à toute l’Europe, mais par défaut celle de l’impossibilité de la remettre en question. C’est … Lire la suite

« VAMOS SYRIZA ! » (Pablo Iglesias), par François Leclerc

Billet invité

Chacun y va de ses espoirs, de ses encouragements ou de son analyse, mais l’avenir proche de la Grèce est avant toute chose marqué par une grande incertitude, probablement durable, que partagent aussi bien les dirigeants de Syriza que ceux des autres pays européens.

Celle-ci porte d’abord sur le résultat des élections législatives, qui devraient sauf contre-ordre avoir lieu le 25 janvier prochain, étant établi que la campagne électorale sera placée sous la menace du chaos. Même si Syriza empochait la prime du vainqueur, il n’est en effet pas certain que le parti bénéficierait d’une majorité parlementaire, et … Lire la suite

NOS ÉDILES PRIS À LEUR PROPRE PIÈGE, par François Leclerc

Billet invité.

Ils se sont précipités pour réagir à la convocation des élections législatives, et on se demande bien pourquoi si ce n’est pour mieux souligner leur inquiétude. Sans attendre, Matteo Renzi a nié toute possibilité de contagion à l’Italie, coiffant au poteau le commissaire européen socialiste Pierre Moscovici qui n’a pas hésité à appeler les électeurs grecs à soutenir les réformes « favorables à la croissance », dans un bel effort de distorsion des enjeux. Puis le FMI a donné les grandes orgues, en annonçant la suspension de son aide jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement, et Wolfgang Schäuble … Lire la suite