LA PARTIE N'EST QU’ENGAGÉE, par François Leclerc

Billet invité

« Il n’est pas question de supprimer la dette grecque. Les autres pays de la zone euro ne l’accepteront pas », a affirmé Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, ce matin dans le Figaro, tout en ajoutant « des arrangements sont possibles, mais ils n’altèreront pas fondamentalement ce qui est en place ». La réponse immédiate des dirigeants européens a pris la double forme du déclenchement d’un tir de barrage contre la réduction de la dette grecque, et de déclarations destinées à piéger l’opinion publique européenne, comme celle de Sigmar Gabriel – le ministre allemand de l’économie … Lire la suite

À ATHÈNES, TOUT SE PRÉCIPITE, par François Leclerc

Billet invité.

Constitué en un temps record, le gouvernement Tsipras a prêté serment en se passant de la traditionnelle bénédiction de l’Église orthodoxe. Sans attendre, de premières cartes sont prêtes à être posées sur la table, mais les évènements se précipitent.

De nombreuses mesures législatives sont dans les tuyaux et, premier symbole en annonçant d’autres, le gouvernement a stoppé la vente de 67 % des parts du port du Pirée pour laquelle des acheteurs avaient été déjà sélectionnés. L’augmentation du salaire minimum suivrait. La priorité est accordée à la mise en œuvre sans tarder de premières mesures phares, avec comme … Lire la suite

SYRIZA VEUT MARQUER DES POINTS, par François Leclerc

Billet invité.

La victoire de Syriza continue de surprendre, une fois enregistré son accord avec le parti souverainiste de droite des Grecs indépendants afin de disposer d’une majorité parlementaire. Le nouveau premier ministre Alexis Tsipras ne veut pas perdre de temps et adresse un message aussi bien aux Grecs qu’à leurs créanciers : il a l’intention d’accomplir ce qu’il a promis. L’accord de gouvernement semble s’être fait sur la base du programme de Thessalonique de septembre dernier de Syriza, qui prévoit de nombreuses mesures sociales, dont certaines devraient être vite proposées à l’adoption du nouveau parlement, dont l’augmentation du salaire … Lire la suite

IL FAUT QU'UNE PORTE SOIT OUVERTE OU FERMÉE, par François Leclerc

Billet invité.

Quelles sont les chances de réussite de Syriza ? Le tournant engagé peut-il se confirmer en s’élargissant ? S’il est prématuré de tenter d’apporter une réponse à ces deux questions, il n’est pas interdit de mesurer le rapport de force dans lequel ses artisans vont évoluer.

Les dirigeants européens sont désormais comptables vis à vis d’eux-mêmes de l’échec de leur politique. Sauf à assumer un défaut sur la dette grecque, détenue à 80% par des intérêts publics, ils sont condamnés à la refinancer, la faire rouler comme disent les banquiers qu’ils sont devenus. Ils sont pris à leur … Lire la suite

PREMIERS REBONDISSEMENTS APRÈS LA VICTOIRE, par François Leclerc

Billet invité.

Cela va très vite, Alexis Tsipras allant être nommé premier ministre cet après-midi.

À seulement deux sièges de la majorité parlementaire, Syriza avait entamé tôt ce matin une série de rencontre avec les partis susceptibles de signer un accord de gouvernement. Prenant le contre-pied des prévisions, le parti des Grecs indépendants (droite souverainiste) annonçait ensuite sa conclusion, sans donner de détails, et non To Potami comme généralement attendu. En dépit de tout ce qui les sépare, Syriza et les Grecs indépendants ont en commun leur rejet des mesures d’austérité et leur volonté d’obtenir une décote de la dette, … Lire la suite

AVEC SYRIZA, LE TOURNANT EST ENGAGÉ ! par François Leclerc

Billet invité.

La victoire de Syriza crée un fait politique nouveau auquel les dirigeants européens vont devoir apporter une réponse. Chacun à sa manière, deux d’entre eux l’ont déjà clairement pressenti, l’Espagnol Mariano Rajoy en craignant être le prochain sur la liste, et le socialiste portugais Antonio Costa à la recherche de points d’appui. La géographie politique européenne est en train d’être modifiée.

Syriza va concrétiser sa victoire en prenant de premières mesures symboliques en application de son programme et poursuivre les contacts exploratoires pris avec ses créanciers européens. N’ayant pas le choix, ceux-ci vont d’une manière ou d’une autre … Lire la suite

SYRIZA, CE TROUBLE-DÉTRESSE ! par François Leclerc

Billet invité.

En parlant de « trouver tranquillement des solutions », la chancelière Angela Merkel a confirmé le cadre politique qui se dessinait : il n’est pas question de jouer l’apocalypse, à la manière d’Antonis Samaras à qui cela n’a pas réussi, mais de voir venir. Mais pour décider quoi ?

L’attention est naturellement focalisée sur le résultat des élections, ainsi que sur les accords de coalition qui pourraient en résulter – à moins qu’elles ne débouchent sur une nouvelle consultation en mars prochain – mais la situation de la Grèce réclamait de toute façon de nouvelles mesures de soutien … Lire la suite

EN PLUS GRAND, LA PARTIE DE MISTIGRI SE POURSUIT… par François Leclerc

Billet invité.

Les quelques mille milliards d’euros achetés par les banques centrales nationales (BCN) ne seront que huit cent milliards, mais qu’importe ! Il faut en effet déduire le montant des titres des agences gouvernementales qui vont être achetés par la BCE, ainsi que la part des achats des banques centrales grecque et chypriote qui paraissent exclus.

Cela reste néanmoins substantiel et donne un nouvel éclairage à l’initiative de la BCE. Son programme va permettre de poursuivre le transfert vers des institutions publiques – les BCN – d’importantes quantités de dette détenues par des investisseurs privés. Qu’il s’agisse de banques, … Lire la suite

Zone euro – QUAND VIENT LE MOMENT DES DERNIÈRES MUNITIONS… par François Leclerc

Billet invité.

Revenir sur un non-événement, est-ce que cela présente un quelconque intérêt ? Certainement, quand il s’agit de la dernière cartouche tirée par la banque de dernier ressort, la Banque centrale européenne.

La plupart des commentateurs se sont noyés dans les détails de son programme d’achat de titres sans se poser la seule question qui vaille : va-t-il contribuer ou non à relancer l’activité économique et créer une dynamique vertueuse, son véritable objectif ? Certes, Mario Draghi a une fois de plus réaffirmé que la banque centrale ne peut pas régler tout à elle toute seule, et qu’il appartient … Lire la suite

LE NON-ÉVÉNEMENT DE LA BCE : AIDER CEUX QUI N'EN ONT PAS BESOIN, par François Leclerc

Billet invité.

La BCE a annoncé aujourd’hui un programme d’achat de titres de plus de mille milliards d’euros, qui va démarrer en mars prochain pour se poursuivre jusqu’en septembre 2016 (sauf retour durable dans les clous des anticipations d’inflation avant cette échéance). Il est présenté à son avantage comme représentant 60 milliards par mois, mais ce montant inclut les achats déjà réalisés et ne représentera qu’environ 41 milliards d’euros d’achat de titres de dette publique par mois. Ces titres seront achetés par les banques centrales nationales, au prorata des participations à son capital, et ne seront portés au bilan de … Lire la suite