ILS NE VONT PAS S’EN TIRER À SI BON COMPTE, par François Leclerc

Billet invité.

Lorsqu’elle a éclaté, la crise a été marquée par un déni majeur dont l’on continue à payer les effets, et un autre s’est depuis institué. Soi-disant, les banques ne connaissaient qu’une crise de liquidité – et non de solvabilité – et les gardiens du Temple s’en tiennent aujourd’hui mordicus à la fiction de la soutenabilité de la dette, tandis que les banques centrales continuent de lutter pour stabiliser un système financier sous-assistance.

La Grèce illustre de manière particulièrement criante que cela n’est pas le cas, et cela va être l’enjeu du nouveau round de négociations, si celui qui … Lire la suite

UNE LIBERTÉ TRÈS CONDITIONNELLE, par François Leclerc

Billet invité. Ouvert aux commentaires.

« Les Grecs vont avoir des difficultés à expliquer l’accord à leurs électeurs », a commenté Wolfgang Schäuble », qui n’en semble pas mécontent, tandis que Yanis Varoufakis se félicite des « degrés de liberté » supplémentaires qu’il accorde. Dans les faits, le gouvernement grec reste coincé dans un étau financier et a obtenu comme principale concession la promesse d’une flexibilité sur les objectifs précédents d’excédent budgétaire de cette année.

Il va lui falloir attendre pour bénéficier du versement de la dernière tranche de l’aide financière qui était en suspens, sans filet de sécurité. La … Lire la suite

QUATRE MOIS DE GAGNÉS… par François Leclerc

Billet invité.

Le gouvernement grec a obtenu à l’arraché, et avec des résultats limités, un accord d’extension du plan de sauvetage menant seulement jusqu’à juin. Il reste sous surveillance des « institutions », et non plus formellement de la Troïka, et va proposer un plan de réformes lundi prochain, pour approbation d’ici fin avril. Sera alors débloquée, si tout se passe bien, la dernière tranche du plan de sauvetage. Mais pour apprécier le degré de liberté effectif qui va être octroyé, il faut encore attendre de connaître le document de lundi prochain, en attendant l’échéance d’avril. De nouvelles négociations … Lire la suite

DEUXIÈME REBONDISSEMENT, par François Leclerc

Billet invité.

Le terrain maintenant dégagé, François Hollande n’a pas hésité a affirmer que « la Grèce est dans la zone euro, elle doit rester dans la zone euro », tandis que le porte-parole de la Commission, Margaritis Schinas, a déclaré « nous sommes confiants dans le fait qu’un accord est possible dans un futur proche si tout le monde se montre raisonnable », ce qui s’adresse à Wolfgang Schäuble si on ne trahit pas sa pensée… Le début de la réunion de l’Eurogroupe a été retardé d’une heure et demie.

UN PREMIER REBONDISSEMENT, par François Leclerc

Billet invité.

La demande grecque serait désormais « un point de départ » acceptable pour les autorités allemandes. Le commissaire allemand Günther Oettinger évoque la tenue d’un nouveau sommet des chefs d’État et de gouvernement la semaine prochaine, éventualité qu’Angela Merkel n’exclut pas. Des informations à confirmer ont fait état d’un projet de document établi hier sur la base du courrier grec au sein de l’Eurogroup Working Group, qui a préparé la réunion d’aujourd’hui de l’Eurogroupe.

LES RAISONS DE L'INTRANSIGEANCE, par François Leclerc

Billet invité.

À quoi va tenir le sort des Grecs ? Après s’être cassés les dents devant l’intransigeance du gouvernement allemand, qui veut le faire plier pour l’exemple, leur gouvernement est acculé dans ses derniers retranchements. Il ne peut plus compter que sur d’hypothétiques promesses de médiation là où il faudrait des soutiens qui se sont fait attendre, après y avoir mis beaucoup du sien en vain.

Pour expliquer le refus de tout semblant d’assouplissement, une image vient d’Allemagne, celle d’une Grèce comparée à une jambe atteinte de gangrène et qu’il faut couper. Comme si le danger de la contagion … Lire la suite

INCERTITUDE FINALE par François Leclerc

Billet invité.

Que se passe-t-il dans la coulisse ? La préparation de la réunion de demain de l’Eurogroupe donne lieu à des tractations, qui ont déjà commencé depuis plusieurs jours, Alexis Tsipras multipliant les contacts à la recherche d’appuis. Elles se multiplient depuis qu’est connue la demande grecque à Jeroen Dijsselbloem.

Le vice-chancelier social-démocrate a entrouvert la porte auparavant fermée par Martin Jäger, le porte-parole de Wolfgang Schäuble, qui avait déclaré que « le courrier ne remplit pas les critères définis lundi par l’Eurogroupe ». Selon Sigmar Gabriel, cette demande serait par contre « un point de départ pour la … Lire la suite