SYRIZA ABAT SES DERNIÈRES CARTES, ET APRÈS ? par François Leclerc

Billet invité

Le dénouement approche donc, et l’équipe de Syriza joue ses dernières cartes. Alexis Tsipras se rend à Moscou à l’invitation de Vladimir Poutine, laissant planer la menace de perturber le jeu des sanctions prises par l’Union européenne contre la Russie, car elles nécessitent l’unanimité. Yanis Varoufakis s’envole pour Washington, afin de rencontrer Christine Lagarde et de mieux évaluer la durée de la période de grâce dont le gouvernement grec pourra bénéficier avant que le FMI ne déclare formellement un défaut. Il est enfin tenté d’accréditer l’existence d’un plan B, destiné à se placer dans une fragile situation d’attente … Lire la suite

EN EUROPE, LE NŒUD GORDIEN DE LA DETTE N’EST TOUJOURS PAS TRANCHÉ, par François Leclerc

Billet invité.

Ce n’est pas une découverte, l’un des grands points de faiblesse du système bancaire européen provient de son rôle déterminant dans le financement de la dette publique, qui se traduit par la détention d’un important volume de titres souverains. Cette situation repose en effet sur une dangereuse ambiguïté : ces titres sont censés conforter les bilans des banques, mais ils peuvent imposer – sauf à les conserver jusqu’à maturité – d’importantes dépréciations de leurs titres en cas de crise sur le marché obligataire se traduisant par une hausse des taux et une baisse corrélative de leur valeur. Quand … Lire la suite

LA GRÈCE N'EST PAS UN FRUIT POURRI… par François Leclerc

Billet invité.

L’issue du bras de fer qui se poursuit en Grèce reste toujours incertaine et l’indécision semble appelée à durer les deux prochaines semaines. « Nous cherchons un compromis honnête avec nos partenaires. Mais ne vous attendez pas à ce que nous signions une reddition sans condition. C’est pourquoi nous sommes attaqués sans pitié, mais c’est la raison pour laquelle la société nous soutient », a déclaré lundi dernier Alexis Tsipras devant le Parlement.

Il a précisé : « notre priorité est le renforcement de l’économie réelle avec des investissements qui vont tonifier la croissance avec la participation du … Lire la suite

Grèce : LA TOUTE DERNIÈRE EXTRÉMITÉ, par François Leclerc

Billet invité.

Les mêmes hauts fonctionnaires de la Troïka qui désormais constituent le « groupe des experts de Bruxelles » s’érigent en censeurs pointilleux des propositions de réforme du gouvernement grec. Celles-ci ne seraient pas assez détaillées et crédibles prétendent-ils, ayant poursuivi durant tout le week-end une séance marathon de négociation en annonçant par avance qu’elle n’allait pas aboutir.

Ils ont la mémoire sélective, ayant oublié la fantaisie de leurs propres prévisions, notamment en termes de recettes des privatisations ou d’excédent budgétaire primaire. Mais le prétexte est tout trouvé pour continuer à mettre les dirigeants grecs à court d’expédients financiers … Lire la suite

FIN DU PREMIER ROUND EN GRÈCE ? par François Leclerc

Billet invité.

Soumis à des pressions redoublées et à de constantes avanies, le gouvernement grec ne capitule pas. Un nouveau plan de réformes va être proposé en début de semaine à l’Eurogroupe, une fois qu’il aura été finalisé par le « groupe des experts de Bruxelles » durant le week-end, un passage dont il a été signifié qu’il était obligé mais qui aura symboliquement lieu à Bruxelles et non pas à Athènes.

Combien de temps, le gouvernement peut-il tenir ? Les estimations divergent, certains faisant état du 8 avril comme date butoir, d’autres du 20. Les échéances sont mieux connues, … Lire la suite

LA BCE DEVRAIT LA JOUER MODESTE ! par François Leclerc

Billet invité.

Une fois encore, la BCE est dans une posture de sauveur, se voyant créditée des prémices du redémarrage de la croissance dont les dirigeants européens font à nouveau leurs gorges chaudes, le coût du pétrole n’y étant pas également étranger. Mais la médaille a son revers, qui est superbement ignoré.

Disposant d’un excès de liquidités – faute de les employer pour accorder des crédits – les banques européennes n’ont pas attendues le lancement du programme d’achats de titres de la BCE pour accroître la part des obligations souveraines dans leurs portefeuilles d’actifs. En dépit du faible rendement de … Lire la suite

UNE RESPONSABILITÉ QUI NE POURRA ÊTRE ÉLUDÉE, par François Leclerc

Billet invité.

La fin de partie s’approche pour le gouvernement grec, dont les caisses seront vides dans deux semaines au maximum. Dans une lettre datée du 15 mars, Alexis Tsipras avait annoncé à Angela Merkel, qu’il rencontre aujourd’hui à Berlin, qu’il allait devoir très vite faire un choix entre faire face aux échéances de remboursement des dettes et poursuivre les dépenses sociales. Sans accès aux marchés financiers, soumis aux restrictions de la BCE, aucun gouvernement ne pourrait assurer le service de la dette, fait-il remarquer dans son courrier.

Alexis Tsipras et Angela Merkel n’ont pas retenu les mêmes conclusions du … Lire la suite

LA TÉNACITÉ VA-T-ELLE PAYER ?, par François Leclerc

Billet invité.

Que va-t-il résulter du mini-sommet sur la Grèce qui s’est terminé dans la nuit de jeudi à vendredi ? De la souplesse, qui donnera des marges de manœuvre au gouvernement grec, ou l’éclatement de Syriza et la chute d’un gouvernement forcé à avaliser des mesures d’austérité ? Quand on entend François Hollande se donner le beau rôle en affirmant : « que le gouvernement grec fasse des efforts pour les pauvres, ce n’est pas ça qui me choque, mais ce qu’on demande à la Grèce c’est qu’elle demande aux plus riches de payer des impôts », on s’interroge … Lire la suite

LES GRECS, DES CLIENTS DIFFICILES… par François Leclerc

Billet invité.

« Nous n’avons jamais eu des clients aussi difficiles que les Grecs » aurait dit selon l’agence Bloomberg un officiel du FMI lors d’une conférence téléphonique avec la Commission et le BCE. Il ne croyait pas si bien dire, ils sont coriaces !

Le gouvernement grec a en effet saisi l’occasion de montrer sa détermination en faisant voter par le Parlement la loi instituant une aide humanitaire aux plus démunis. « La première a avoir été écrite en grec de ces cinq dernières années au lieu d’avoir été traduite », a déclaré à la tribune Alexis Tsipras avant … Lire la suite

BAS LES MASQUES ! par François Leclerc

Billet invité.

Quel accord Alexis Tsipras peut-il encore espérer arracher à Angela Merkel, François Hollande, Mario Draghi et Jean-Claude Juncker, qu’il va rencontrer ensemble en profitant du sommet européen de fin de semaine ? Pas grand chose si l’on en croit le directeur général de la direction des affaires économiques et financières de la Commission, Declan Costello, qui depuis Athènes où il est en mission a opposé son veto à l’adoption par le Parlement grec de la loi portant sur les mesures d’aide humanitaire, ainsi qu’a celle qui permettrait le paiement échelonné des retards fiscaux. Toutes les deux représentant selon … Lire la suite