L’ère des petits accommodements

Les dirigeants européens vont-ils être à la hauteur de l’enjeu représenté par la nomination aux « top jobs », comme on les appelle à Bruxelles ? Le Conseil européen est notamment en charge des successions aux présidences de la Commission et de la BCE, mais peut-on n’y voir, pour comprendre la bataille à leur sujet qui a commencé, que l’expression d’un simple jeu d’influence destiné à avoir demain l’oreille des vainqueurs ?

Le temps des bricolages en Europe

D’où va venir la prochaine grosse surprise en Europe ? Il est encore un peu tôt pour que la coalition allemande éclate, et peut-être parviendra-t-elle même à boucler son mandat. La situation en Italie reste toujours incertaine, la Ligue pouvant à tout moment provoquer de nouvelles élections, les gagner, et changer son fusil d’épaule en s’appuyant sur celle de Silvio Berlusconi en évinçant le Mouvement des 5 étoiles.

Dans la tradition des coups de menton

La Ligue a gagné la bataille de l’opinion italienne. Les sondages lui accordent une confortable avance vis-à-vis du Mouvement des 5 étoiles (M5S), renversant le rapport de force des élections législatives. Son score a progressé de 17% à 34% tandis celui du M5S a rétrogradé de 32% à 22%. La coalition en est sortie déséquilibrée, rendant toute opposition à la politique de la Ligue encore plus difficile à mener en son sein. Et le M5S, parti hétérogène et à faible encadrement, concède de plus en plus de terrain.