ESPIRITO SANTO, UN CAS QUI N'EST PAS PARTICULIER, par François Leclerc

Billet invité.

Le Portugal serait-il sorti trop vite de son plan de sauvetage pour la beauté de la démonstration ? Les banques des pays du Sud de l’Europe seraient-elles plus atteintes qu’il n’est admis ? On trouve ces deux questions légitimement posées chez les analystes et commentateurs, donnant à l’épisode en cours toute sa profondeur. Les marchés retrouvent leur équilibre ce matin, voulant voir dans les convulsions du groupe Espirito Santo une affaire portugaise sans effet de contagion. Cela reste à se vérifier, en Espagne en particulier, mais n’efface pas son exemplarité.

Car ce n’est pas le niveau des fonds … Lire la suite

LE MAILLON FAIBLE PORTUGAIS CRAQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Un vent froid balaye soudainement l’Europe, les bourses européennes, à commencer par celle de Lisbonne, ont chuté en raison de la baisse des valeurs bancaires, et Wall Street en a enregistré le contrecoup. Le cours des valeurs refuge de toujours, l’or et l’argent, ont grimpé. Les convulsions d’un conglomérat portugais à la structure complexe, le groupe Espirito Santo en est à l’origine, nul n’étant en mesure d’apprécier son endettement et sa situation en raison d’engagements réciproques entre ses différentes structures, de l’opacité qui règne sur les comptes, ainsi que de valorisations de participations avantageuses qui ont déjà été … Lire la suite

Les négos européennes : AVEC SES GROS SABOTS, LA BCE S’INVITE DANS LE DÉBAT, par François Leclerc

Billet invité.

Sans trop se soucier de sortir d’un mandat centré sur la conduite de la politique monétaire, Mario Draghi s’invite dans le débat européen, illustrant que la politique européenne va devoir évoluer d’une manière ou d’une autre. La nouveauté qu’il propose consisterait à « appliquer les mêmes principes à la gouvernance des réformes structurelles que ceux que nous avons adopté pour la gouvernance budgétaire », faisant d’un ensemble de critères structurels des règles qui devraient être appliquées et respectées au sein de la zone euro. En intervenant sur ce terrain, le président de la BCE n’innove pas, si on … Lire la suite

NOTRE TRÈS CHÈRE DETTE, par François Leclerc

Billet invité.

Poursuivant ses tentatives visant à renforcer la résistance des banques lors d’une nouvelle crise financière aiguë, le Comité de Bâle étudie de nouvelles mesures réglementaires dans la lignée des précédentes. Il serait question cette fois-ci, nous apprend le Wall Street Journal, de mettre fin à la pratique attribuant zéro risque aux titres de la dette souveraine dans les bilans bancaires, ce qui minore leurs besoins en fonds propres.

Pour mémoire, les banques de la zone euro détiennent 1.800 milliards d’euros de ces titres, soit environ 6% de la valeur de leurs actifs, les banques italiennes y contribuant pour … Lire la suite

DES MARGES DE MANŒUVRE SUR LE PAPIER, par François Leclerc

Billet invité.

Deux débats agitent le microcosme, signe de marges de manœuvre limitées et de difficultés à maitriser la situation. Le premier, au plus haut niveau, oppose à propos des taux la Banque des règlements internationaux (BRI) aux principales banques centrales. Faut-il les augmenter, comme le voudrait la première, ou les maintenir à leur très bas niveau actuel, comme la Fed, la Banque d’Angleterre, la Banque du Japon et la BCE continuent de le pratiquer ?

Des deux côtés, on se revendique de l’équilibre du système, ce qui tend à démontrer qu’il n’est pas facile à trouver ! La BRI … Lire la suite

Présidence de la Commission : UN CHOIX QUI FAIT SYMBOLE, par François Leclerc

Billet invité

Une cinquième colonne serait-elle à l’œuvre à Bruxelles ? Tandis que se poursuivent les préparatifs de l’élection par le Parlement de Jean-Claude Juncker, ancien premier ministre du Luxembourg, à la présidence de la Commission, la direction de la concurrence de celle-ci a officiellement demandé au gouvernement de ce paradis fiscal des informations à propos du régime accordé à Amazon, dans le but de vérifier que les règles européennes en matière de concurrence sont bien appliquées.

Ce biais a été trouvé pour engager trois enquêtes à propos de l’optimisation fiscale d’entreprises comme Apple, Starbucks et Fiat, respectivement en Irlande, … Lire la suite

Négos européennes : L'ESCALADE VERBALE, EN ATTENDANT…, par François Leclerc

Billet invité

C’est l’escalade ! À la suite de l’accrochage intervenu avant-hier au Parlement européen entre Matteo Renzi et le président du groupe PPE, l’allemand Manfred Weber, le président de la Bundesbank Jens Weidmann vient de répliquer : les réformes doivent être réalisées avant de demander de l’argent ! La confiance ne règne pas en haut lieu. L’élection de Jean-Claude Juncker à la présidence de la Commission européenne pourrait s’en trouver compliquée ainsi que les nominations aux postes d’influence, destinées à verrouiller la situation. La dissidence ne provient pas uniquement du Parti démocrate italien mais aussi des rangs du PSOE … Lire la suite

Négociations européennes : ON PREND LES MÊMES ET ON RECOMMENCE, par François Leclerc

Billet invité.

La continuation et la rigidité se sont imposés lors du dernier sommet européen, la tentative d’assouplissement de la politique emmenée par Matteo Renzi a fait long feu et l’occasion a été ratée, mais son évolution restant une exigence laissée sans réponse, l’affaire va rebondir.

La raison en est incontournable : le pacte de stabilité plonge une partie de l’Europe dans la déflation et met l’autre partie sous forte pression déflationniste, et l’ensemble dans une longue période de croissance atone en dépit de projets de relance limités faute de financements. Le désendettement en sort contrarié et non pas facilité. … Lire la suite

L’ALLOCATION DU CAPITAL EN QUESTION, par François Leclerc

Billet invité.

Se rejoignant dans une commune appréciation de la situation, la Banque des règlements internationaux (BRI) et l’Autorité bancaire européenne (EBA) mettent en garde devant les risques d’instabilité financière. Dans son rapport annuel, la première remarque qu’en dépit du calme apparent il existe des signes d’un « retournement douloureux et très destructif », et constate qu’il est « difficile de ne pas ressentir un déconcertant décalage entre l’abondance qui prévaut sur les marchés et les développements économiques sous-jacents à l’échelle mondiale », que la seconde caractérise comme « une dislocation entre les marchés financiers et l’économie réelle ».

Apportant … Lire la suite

DE PROFUNDIS, par François Leclerc

Billet invité.

La Commission rendra au plus tard en décembre prochain un rapport sur les différentes options permettant de tirer parti de la flexibilité du pacte afin de favoriser la croissance. Ainsi se résume l’immense victoire remportée lors du dernier sommet européen par François Hollande et Matteo Renzi, qui est déjà éclipsée par la bataille acharnée qui se mène pour l’attribution des postes restant à pourvoir, qui mobilise toutes les énergies. Jean-Claude Juncker est cependant assuré de sa nomination à la présidence de la Commission, mais il est fâcheusement omis, en rappelant sa longue et brillante carrière, qu’il a été … Lire la suite