LE NON-ÉVÉNEMENT DE LA BCE : AIDER CEUX QUI N'EN ONT PAS BESOIN, par François Leclerc

Billet invité.

La BCE a annoncé aujourd’hui un programme d’achat de titres de plus de mille milliards d’euros, qui va démarrer en mars prochain pour se poursuivre jusqu’en septembre 2016 (sauf retour durable dans les clous des anticipations d’inflation avant cette échéance). Il est présenté à son avantage comme représentant 60 milliards par mois, mais ce montant inclut les achats déjà réalisés et ne représentera qu’environ 41 milliards d’euros d’achat de titres de dette publique par mois. Ces titres seront achetés par les banques centrales nationales, au prorata des participations à son capital, et ne seront portés au bilan de … Lire la suite

PASSER PAR LE CHAS DE L'AIGUILLE, MAIS PASSER ! par François Leclerc

Billet invité.

Plus l’on se rapproche des échéances de la semaine – demain jeudi pour la BCE, et dimanche pour les élections grecques – plus les hypothèses se multiplient et le paysage se trouble. Sauf pour les Bourses, qui nous ont accoutumés à produire des signes d’impatience dans la période précédant les injections de liquidités des banques centrales, la grande question est celle de la Grèce.

Il en est plus attendu du traitement qui lui sera finalement réservé, quel que soit d’ailleurs le résultat des élections, que des effets du nouveau programme de la BCE, ce qui en dit long … Lire la suite

LE MISTIGRI DE LA DETTE COURT TOUJOURS… ET CE N’EST PAS FINI ! par François Leclerc

Billet invité.

Angela Merkel ne dit plus rien et Mario Draghi se préparerait à en faire autant jeudi, Christine Lagarde s’avance et Alexis Tsipras réagit au quart de tour. De quoi s’agit-il ? Pas du nouveau programme de la BCE, mais du sujet qui est désormais bien installé dans l’actualité et ne va plus en sortir : la dette et comment s’en débarrasser ?

Faisant superbement fi des restructurations qui ont jalonné son histoire, la directrice générale du FMI proclame « une dette est une dette ! » afin de couper court à la proposition de Syriza de convoquer une … Lire la suite

LES PARADOXES DANS LESQUELS ILS S'ENFONCENT, par François Leclerc

Billet invité.

Une grande confusion règne à propos des deux grands évènements présumés de la semaine. Jeudi, la BCE devrait annoncer le lancement de son programme d’achat de titres, et dimanche les électeurs grecs vont élire leur parlement et changer de gouvernement. Beaucoup d’hypothèses circulent dans les deux cas, l’incertitude pouvant être appelée à durer, car l’époque s’y prête désormais après tant d’assurances démenties : il n’est pas exclu que tous les détails du programme de la BCE ne soient pas immédiatement divulgués, tandis qu’émerge comme probable l’hypothèse que Syriza remporte les élections mais ne dispose pas d’une majorité parlementaire … Lire la suite

ON NE S’EN ÉTONNE MÊME PLUS… par François Leclerc

Billet invité.

En déclarant au quotidien allemand Die Zeit que la BCE « n’a pas des possibilités infinies », Mario Draghi ne joue pas les modestes, il décrit une réalité. Les programmes de la BCE se succèdent à un rythme accéléré ces derniers temps et aucun n’a donné les résultats attendus : les instruments de la politique monétaire ne trouvent pas prise, et ce n’est pas un très bon présage pour le prochain acte qui va débuter. Les commentaires ne manquent pas pour expliquer que l’Europe n’est pas les États-Unis, et que ce qui a réussi à ces derniers ne … Lire la suite

LE GROS ENJEU GREC, par François Leclerc

Billet invité.

L’enjeu des élections grecques est européen, qui peut en douter à lire les déclarations venant d’Allemagne ? Ou bien à entendre François Hollande réclamer que le futur gouvernement grec respecte les engagements du précédent, soutenant la position de la chancelière Angela Merkel en prélude à une énième rencontre dimanche prochain, laissant seuls à protester ses partenaires gouvernementaux sociaux-démocrates ?

Une démonstration doit être faite. Non pas celle de l’efficacité de la stratégie de désendettement qui a été imposée à la Grèce, et généralisée à toute l’Europe, mais par défaut celle de l’impossibilité de la remettre en question. C’est … Lire la suite

« VAMOS SYRIZA ! » (Pablo Iglesias), par François Leclerc

Billet invité

Chacun y va de ses espoirs, de ses encouragements ou de son analyse, mais l’avenir proche de la Grèce est avant toute chose marqué par une grande incertitude, probablement durable, que partagent aussi bien les dirigeants de Syriza que ceux des autres pays européens.

Celle-ci porte d’abord sur le résultat des élections législatives, qui devraient sauf contre-ordre avoir lieu le 25 janvier prochain, étant établi que la campagne électorale sera placée sous la menace du chaos. Même si Syriza empochait la prime du vainqueur, il n’est en effet pas certain que le parti bénéficierait d’une majorité parlementaire, et … Lire la suite

NOS ÉDILES PRIS À LEUR PROPRE PIÈGE, par François Leclerc

Billet invité.

Ils se sont précipités pour réagir à la convocation des élections législatives, et on se demande bien pourquoi si ce n’est pour mieux souligner leur inquiétude. Sans attendre, Matteo Renzi a nié toute possibilité de contagion à l’Italie, coiffant au poteau le commissaire européen socialiste Pierre Moscovici qui n’a pas hésité à appeler les électeurs grecs à soutenir les réformes « favorables à la croissance », dans un bel effort de distorsion des enjeux. Puis le FMI a donné les grandes orgues, en annonçant la suspension de son aide jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement, et Wolfgang Schäuble … Lire la suite

LES EUROPÉENS, CES VILAINS COPIEURS DES JAPONAIS, par François Leclerc

Billet invité.

La japonisation de l’Europe n’est plus vécue comme une menace en l’air et une prophétie de mauvais augure. La zone euro est sous le coup d’une pression déflationniste qui s’accentue au fil des mois et ce qui la sépare de la déflation est de plus en plus symbolique. Voilà un premier point de ressemblance d’acquis.

Mais cela ne s’arrête pas là : le Japon a déjà emprunté le chemin des réformes structurelles sur lequel les Européens sont à leur tour engagés et l’on en voit le résultat. Cela vaut aussi bien pour les réformes du marché du travail … Lire la suite

CES RUSSES SONT DE VILAINS COPIEURS ! par François Leclerc

Billet invité.

C’est toujours le même scénario et les Russes ne renouvellent pas le genre : des signes annonciateurs prononcés de crise sont identifiés mais ignorés des décideurs, des éléments déclencheurs d’une crise aiguë surviennent ensuite brutalement, puis ces mêmes décideurs se pressent d’annoncer sa fin et de continuer à nier une réalité qui dérange, faute de savoir quoi faire. Gouverner, c’est prévoir, dit-on…

Acte I. En octobre dernier, un forum annuel consacré à l’investissement réunissant les hauts responsables russes de l’économie avait lieu à Moscou, et le ministre de l’économie Alexeï Oulioukaïev, tout nouvellement nommé, avait trouvé l’occasion de … Lire la suite