La Commission va avoir besoin de beaucoup d’imagination

Afin de calmer le jeu sur le marché de la dette, Pierre Moscovici a lancé depuis Rome «  je n’imagine pas l’euro sans l’Italie et l’Italie sans l’euro ». Il a aussi insisté qu’il allait falloir « gérer tout cela avec sang-froid, en restant ensemble ». On attend qu’il explicite ce qu’il entendait dernièrement en préconisant que les règles « doivent être flexibles et s’adapter aux situations ».

La barque européenne déjà lourdement chargée et ce n’est pas fini

Comme si la barque européenne n’était pas déjà assez pleine, le secrétaire d’État au Commerce américain Wilbur Ross a fait part au commissaire européen Cecilia Malmström de l’impatience de Donald Trump. Un signal préludant à la réactivation des hostilités devant la lenteur des discussions engagées à la suite de la mission de Jean-Claude Juncker à Washington. Des résultats tangibles sont attendus, qui ne viennent pas et chacun en fait le reproche à l’autre.

Le Crépuscule des dieux

Sous l’effet du poids grandissant de l’AfD d’extrême-droite, la crise politique européenne progresse à grande vitesse en Allemagne. Si des élections nationales devaient intervenir, il serait hors de question de remettre sur pied la Grande coalition CDU/CSU-SPD dont la constitution a demandé la fois dernière six mois d’efforts à Angela Merkel, car les trois partis ne disposeraient pas d’une majorité parlementaire.

Pour couronner le tout, les banques grecques boulet au pied

Sur la pointe des pieds, les dirigeants européens ont organisé la sortie de la Grèce de son 3ème « plan de sauvetage » après avoir salopé le travail et dévasté le pays. Tout cela pour repousser l’échéance inéluctable de la réduction d’une dette proprement insoutenable. Mais l’admettre est incompatible avec la doxa et le déni prévaut une fois de plus, quitte à saluer non sans une forte dose d’hypocrisie le « courage » de grecs à qui ils n’ont laissé d’autre choix.

Que faire du stock de la dette publique mondiale

Dans son dernier communiqué, la Fed vient d’abandonner l’expression « mesures accommodantes » pour confirmer la poursuite du début de son désengagement, devançant la BCE dont le rythme est nettement moins soutenu. À l’opposé, la Banque du Japon poursuit sans donner signes de faiblesse ses achats massifs de la dette publique financés par une création monétaire soutenue, sans que cela suscite une particulière émotion. Cela peut-il s’expliquer par des situations nationales ou régionales différentes ?