Déconcertants tours de magie qui disparaissent par enchantement

Changement d’époque, changement de ton : la formule « il n’y a pas d’argent magique » revient sur le tapis dans la bouche du ministre français de la Santé Olivier Véran. À l’écouter, on comprend que les personnels de santé qui ont besoin de gagner plus en raison de l’indigence de leur salaire, vont pouvoir travailler plus et augmenter leur temps de travail, ce qui permettra de réduire les effectifs au passage. Enfin, les 35 heures sont remises en question, ce vieux rêve devient réalité !

BlackRock, un champion à suivre de près

Cette crise est mal nommée, car c’est une véritable catastrophe. Les crises sont passagères, les catastrophes sont durables, voire irrémédiables. Celle que nous vivons a été dans un premier temps comptabilisée en nombre de morts, puis en points de chute du PIB et de hausse du chômage, et ce sera bientôt en victimes de la famine. Règne de la survie, l’informalité tourne au désastre. On parle d’atterrissage en catastrophe et l’on a de bonnes raisons de pressentir que l’on ne va pas y échapper.

La cigale et la fourmi, nouvelle saison

Les pays européens sont désormais rangés en deux camps opposés, ceux qui appellent à l’émission de corona-obligations et ceux qui s’y refusent. L’argument massue de ces derniers était qu’il fallait être comme eux prévoyant et disposer de ce fait de réserves, ce qui nous rappelle une certaine fable. Tandis que ceux qui veulent aller de l’avant avancent des considérations morales et font valoir que si aucun pays n’est responsable du choc actuel, tous en subiront les conséquences.

Cela ne prend pas une bonne tournure du tout

Peut-on encore douter de la grande fragilité du système financier ? Un vent de panique, l’expression n’est pas trop forte, a recommencé à souffler ce lundi matin et la dégringolade boursière vire au krach en Europe, faisant suite à la chute intervenue sur les places asiatiques. Dans l’affolement, les capitaux refluent massivement vers le marché obligataire, faisant encore baisser les taux. Celui des titres américains à 10 ans est passé la nuit dernière sous les 0,5 %.

Déclinaison malthusienne : « Épuisement des ressources, bienvenue dans l’anthropocène », par Hervey.

Hervey Déclinaison "Effondrement des richesses"

 

« La colossale expansion matérielle de ces dernières années a pour destin, selon toute probabilité, d’être un phénomène temporaire et transitoire. Nous sommes riches parce que nous vivons sur notre capital. Le charbon, le pétrole, les phosphates que nous utilisons de façon si intensive ne seront jamais remplacés. Lorsque les réserves seront épuisées, les hommes devront faire sans… Cela sera ressenti comme une catastrophe sans pareille. »

Aldols Huxley : « Le progrès : comment les accomplissements de la civilisation vont ruiner le monde entier ». Article paru dans la revue Vanity Fair en 1928.