Les canaris dans la mine

Dans un monde financier hydrocéphale, qu’est ce qui n’est pas trop gros pour s’effondrer ? Cela a commencé avec les mégabanques, dont une liste a été dressée, puis les fonds d’investissement les ont supplantés, mais il y a pire encore, installé en son cœur. Les chambres de compensation destinées à maitriser le risque de défaut de paiement des transactions financières, à force de concentrer celui-ci, sont paradoxalement devenues un point de fragilité du système.

BlackRock, un champion à suivre de près

Cette crise est mal nommée, car c’est une véritable catastrophe. Les crises sont passagères, les catastrophes sont durables, voire irrémédiables. Celle que nous vivons a été dans un premier temps comptabilisée en nombre de morts, puis en points de chute du PIB et de hausse du chômage, et ce sera bientôt en victimes de la famine. Règne de la survie, l’informalité tourne au désastre. On parle d’atterrissage en catastrophe et l’on a de bonnes raisons de pressentir que l’on ne va pas y échapper.