Ces temps nouveaux et difficiles qu’ils affrontent

Les dirigeants européens concentrent leurs réflexions sur l’adoption de compromis en raison de leurs divisions. Quitte à repousser à plus tard le plus important d’entre eux, celui qui ouvrira la voie à la ratification du plan de relance communautaire. Lors de leur sommet d’aujourd’hui et de demain, ils vont tenter d’avancer prioritairement sur deux dossiers : les sanctions à propos de la Biélorussie et les négociations avec le gouvernement  turc, ce dernier sujet inquiétant les chypriotes qui craignent un accord contraire à leurs intérêts.

Une mariée pas si belle que cela

Un compromis franco-allemand a été trouvé et un tabou est tombé côté allemand. Selon le plan qui va être proposé aux 27 membres de l’Union, la Commission serait autorisée à emprunter 500 milliards d’euros et de les répartir sous forme de subventions non remboursables. Mais, pour connaître le fin mot de l’histoire, il faut attendre l’autre compromis qui va devoir être passé avec les autorités autrichienne, suédoise, danoise et hollandaise.

Les dangers de l’impéritie gouvernementale de départ ne sont pas épuisés

 

Les autorités politiques sont prises en tenailles entre deux choix tout aussi stratégiques : la protection de la population ou la relance ciblée de l’économie devant les conséquences de la chute d’activité. Elles ne parviennent pas à se faire une religion, mais plus le temps passe, plus le risque d’accorder la priorité au second choix s’accroit, car il sera de plus en plus difficile de s’en tenir plus tard à des simulacres de changement.