Rien ne va plus en Thuringe ni ailleurs

Après le SPD, c’est au tour de la CDU de connaître une crise. Elle a été ouverte suite à l’alliance électorale contractée avec l’AfD dans le Land de Thuringe, avant d’être précipitamment dénouée devant le tollé qu’elle a suscité. Puis elle a rebondi, les dirigeants locaux de la CDU locale ayant changé leur fusil d’épaule pour soutenir provisoirement un gouvernement régional minoritaire ayant à sa tête un membre de Die Linke. En résumé, tout sauf de nouvelles élections immédiates, dont ils ne peuvent rien attendre. Coup sur coup, la CDU a été secouée.

Surprise ! le risque climatique n’est pas pour tout le monde

Dans la palette déjà bien étoffée des risques financiers, un petit nouveau est arrivé, pudiquement appelé « risque climatique » sans plus de précision. Ce qui a incité le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau à annoncer, dans La Tribune, la tenue cette année d’un nouveau type de test de résistance : « le risque climatique est au cœur de notre métier de superviseur et nous devons développer les technologies pour aider les banques et les compagnies d’assurance à mieux le mesurer. » Que nous vaut donc cette nouvelle préoccupation ?

L’Europe s’enfonce et les palabres n’y peuvent rien

Les feux de la conférence sur la sécurité de Munich à peine éteints, un sommet extraordinaire sur le budget européen va s’ouvrir jeudi. Que peut-il donc être attendu de ces rencontres qui se succèdent et où ne s’étalent que des divergences ? Il n’est rien sorti sinon des divisions de la première et la seconde va engager une bataille de chiffonniers. Décidément, les dirigeants politiques européens sont bien meilleurs quand ils discourent que lorsqu’ils agissent, ne semblant avoir de prise sur les évènements que pour le pire !

Les grands esprits se rencontrent ou pas

En visite chez les cousins allemands, le chef de l’État français s’efforce en pure perte de « donner une nouvelle dynamique à l’aventure européenne » qui en est dépourvue. Ses précédentes tentatives ayant échoué, ses incursions sur d’autres terrains n’ayant rien donné, il n’est plus question de budget européen, pas plus de stratégie commune de lutte contre le réchauffement climatique, mais de bâtir une défense européenne, le plus petit dénominateur commun. 

Ces réfugiés qui ne peuvent même pas demander l’asile

Grand succès, la grande majorité des réfugiés qui cherchent à rejoindre l’Europe est stoppée à ses marges, mais dans quelles conditions inacceptables ! En Libye, ils sont pris au milieu d’une guerre civile alimentée par des livraisons d’armes d’États ne respectant pas l’embargo. En Grèce, ils sont parqués dans des îles où la situation est devenue incontrôlable à force d’arrivées clandestines n’ayant jamais cessé. Signe de la détérioration de la situation, des forces anti-émeutes ont utilisé à Lesbos des gaz lacrymogènes contre une manifestation de réfugiés.

Les rythmes déphasés d’une crise globale

Il y a deux manières de décrire les derniers rebondissements de la crise politique européenne en Allemagne et en Irlande : en constatant que tout est ouvert ou bien que les incertitudes sont fortes, ce qui n’est d’ailleurs pas incompatible. Avec la démission inopinée de la présidente de la CDU, résultat d’un profond clivage en son sein, et le succès électoral historique et inattendu du Sinn Féin, les cartes vont être dans les deux cas redistribuées, mais comment ?

À la recherche du temps perdu

L’équation financière est ainsi faite qu’il est bien souvent plus aisé de chiffrer les besoins de financement que d’y répondre. Illustrant cette fâcheuse constatation, les dirigeants européens vont devoir à la fois boucler leur budget pluri-annuel et dégager le financement des investissements des programmes de transition écologique et technologique. Mais comment y parvenir sans toucher à des contraintes budgétaires qu’ils ont mis moins de temps à adopter qu’ils vont en mettre pour les retoucher ?

À ce train-là, récession et déflation pendent au bout du nez

Rien de bien nouveau ! avec une croissance économique atone et une inflation sous-jacente de 1%, la zone euro ne se porte pas très bien, pour s’en tenir aux canons de beauté habituels. Les analystes et commentateurs attendent en pure perte une relance et, afin de plancher sur une hypothétique réforme d’un « pacte de stabilité et de croissance » de plus en plus mal nommé, la Commission annonce une large consultation. L’occasion de mettre tout le monde dans le bain afin de lui tenir compagnie.