Contrôle social à l’américaine

Les révélations se succèdent et les bonnes pratiques présumées en prennent un sacré coup. Tout leur semble permis à condition de ne pas se faire prendre, et disposer d’une gigantesque base de données d’adhérents ou de clients est décidément trop tentant. Au palmarès des déviants, Facebook tient la corde mais n’est pas la seule des GAFAM à utiliser en catimini nos données tout en jurant de sa vertu.

Les habits neufs du capitalisme

Le moment est donc venu de réfléchir, pas encore d’agir ! Il serait temps, vu tout ce qui ne tourne plus rond et que l’on ne comprend pas. Des idées jadis incongrues fleurissent là où l’on ne s’y attendait pas, signe que celles d’hier ne sont plus du tout satisfaisantes. Quitte à commettre des emprunts pour l’affichage, à dénaturer le concept de revenu universel par exemple, ou à élargir la responsabilité sociale des entreprises sans clarifier ses conséquences concrètes.

Chut la BCE réfléchit

Christine Lagarde vient de passer son audition au Parlement européen et l’on ne pouvait attendre de grandes révélations de cet exercice convenu. Elle a toutefois glissé que les banques centrales affrontaient « des questions stratégiques posées par la faible inflation et les taux bas », reprenant un thème déjà soulevé lorsqu’elle avait rappelé que le dernier examen stratégique de la BCE datait de 2003… Mais de quelles marges de manœuvre dispose-telle pour faire évoluer sa stratégie ? Ne sont-elles pas, en réalité, plus étendues qu’il est communément admis ?