Espirito Santo : DERNIERS TOURS DE CHAUFFE, par François Leclerc

Billet invité.

Rien n’y fait, ni un changement de direction dans la précipitation, ni la prolongation de l’interdiction des ventes à découvert : le titre de Banco Espirito Santo (BES) continue de plonger à la bourse de Lisbonne, à se demander s’il va s’arrêter. La famille qui dirige le groupe ne semble pas avoir pris la mesure de l’urgence, à moins que la mise au point d’un plan de restructuration demande un temps qui n’est pas disponible. Seule avancée dans ce domaine, l’une des holdings du groupe, Rioforte, a demandé l’équivalent de son redressement judiciaire auprès des autorités luxembourgeoises, afin … Lire la suite

Espirito Santo : ANATOMIE D'UN CAS D'ÉCOLE, par François Leclerc

Billet invité.

Miné par les financements croisés entre ses composantes et sous le poids d’un endettement global insondé, le groupe portugais Espirito Santo peut-il être redressé à la faveur d’une restauration et laquelle ? Un plan est annoncé mais il tarde à être rendu public et rend cette perspective incertaine : la répartition des pertes est un art difficile qui prend un temps par ailleurs compté.

Dans l’espoir d’en gagner, la Banque du Portugal a accéléré le changement de direction de la Banque du groupe, la BES, avec pour objectif de la protéger des miasmes de ce dernier. Mais cela … Lire la suite

Espirito Santo : TEST DE VÉRITÉ POUR L'UNION BANCAIRE, par François Leclerc

Billet invité.

Le calme est revenu sur les marchés européens, mais la partie n’est pas finie. Les interrogations sur la santé réelle du groupe Espirito Santo restent sans réponse, alimentées par de premières découvertes qui en appellent d’autres. Les agences de notation poursuivent leurs dégradations de la note des différentes structures du groupe, sanctionnant des faiblesses avérées et anticipant la révélation de nouvelles. Les liens consanguins qui unissent le groupe justifient toutes les inquiétudes, d’autant qu’il contrôle des secteurs significatifs de l’économie portugaise. L’hypothèse d’une sortie prématurée de la logique des plans de sauvetage s’en trouverait confortée, infirmant les déclarations … Lire la suite

Fukushima : SECOUSSE, TSUNAMI ET TYPHON, par François Leclerc

Billet invité.

Un secousse de magnitude 6,8 s’est produite dans la nuit de vendredi à samedi au large de Fukushima à une profondeur de 10.000 mètres, un tsunami d’une hauteur d’un mètre ou plus devrait toucher les côtes selon l’alerte qui a été lancée. Dans les minutes qui ont suivi la forte secousse, Tepco, l’opérateur de la centrale, a indiqué qu’aucune anomalie n’avait été rapportée dans les installations, qui avaient été préparées pour le passage du typhon Neoguri. Mais si la mer devait pénétrer dans les emprises de la centrale, qu’adviendrait-il ? Le millier de réservoirs stockant l’eau contaminée résisteraient-ils … Lire la suite

ESPIRITO SANTO, UN CAS QUI N'EST PAS PARTICULIER, par François Leclerc

Billet invité.

Le Portugal serait-il sorti trop vite de son plan de sauvetage pour la beauté de la démonstration ? Les banques des pays du Sud de l’Europe seraient-elles plus atteintes qu’il n’est admis ? On trouve ces deux questions légitimement posées chez les analystes et commentateurs, donnant à l’épisode en cours toute sa profondeur. Les marchés retrouvent leur équilibre ce matin, voulant voir dans les convulsions du groupe Espirito Santo une affaire portugaise sans effet de contagion. Cela reste à se vérifier, en Espagne en particulier, mais n’efface pas son exemplarité.

Car ce n’est pas le niveau des fonds … Lire la suite

LE MAILLON FAIBLE PORTUGAIS CRAQUE, par François Leclerc

Billet invité.

Un vent froid balaye soudainement l’Europe, les bourses européennes, à commencer par celle de Lisbonne, ont chuté en raison de la baisse des valeurs bancaires, et Wall Street en a enregistré le contrecoup. Le cours des valeurs refuge de toujours, l’or et l’argent, ont grimpé. Les convulsions d’un conglomérat portugais à la structure complexe, le groupe Espirito Santo en est à l’origine, nul n’étant en mesure d’apprécier son endettement et sa situation en raison d’engagements réciproques entre ses différentes structures, de l’opacité qui règne sur les comptes, ainsi que de valorisations de participations avantageuses qui ont déjà été … Lire la suite

Les négos européennes : AVEC SES GROS SABOTS, LA BCE S’INVITE DANS LE DÉBAT, par François Leclerc

Billet invité.

Sans trop se soucier de sortir d’un mandat centré sur la conduite de la politique monétaire, Mario Draghi s’invite dans le débat européen, illustrant que la politique européenne va devoir évoluer d’une manière ou d’une autre. La nouveauté qu’il propose consisterait à « appliquer les mêmes principes à la gouvernance des réformes structurelles que ceux que nous avons adopté pour la gouvernance budgétaire », faisant d’un ensemble de critères structurels des règles qui devraient être appliquées et respectées au sein de la zone euro. En intervenant sur ce terrain, le président de la BCE n’innove pas, si on … Lire la suite

NOTRE TRÈS CHÈRE DETTE, par François Leclerc

Billet invité.

Poursuivant ses tentatives visant à renforcer la résistance des banques lors d’une nouvelle crise financière aiguë, le Comité de Bâle étudie de nouvelles mesures réglementaires dans la lignée des précédentes. Il serait question cette fois-ci, nous apprend le Wall Street Journal, de mettre fin à la pratique attribuant zéro risque aux titres de la dette souveraine dans les bilans bancaires, ce qui minore leurs besoins en fonds propres.

Pour mémoire, les banques de la zone euro détiennent 1.800 milliards d’euros de ces titres, soit environ 6% de la valeur de leurs actifs, les banques italiennes y contribuant pour … Lire la suite

DES MARGES DE MANŒUVRE SUR LE PAPIER, par François Leclerc

Billet invité.

Deux débats agitent le microcosme, signe de marges de manœuvre limitées et de difficultés à maitriser la situation. Le premier, au plus haut niveau, oppose à propos des taux la Banque des règlements internationaux (BRI) aux principales banques centrales. Faut-il les augmenter, comme le voudrait la première, ou les maintenir à leur très bas niveau actuel, comme la Fed, la Banque d’Angleterre, la Banque du Japon et la BCE continuent de le pratiquer ?

Des deux côtés, on se revendique de l’équilibre du système, ce qui tend à démontrer qu’il n’est pas facile à trouver ! La BRI … Lire la suite

À MONDE COMPLEXE, RÉPONSES RADICALES (C’EST-À-DIRE À LA RACINE), par François Leclerc

Billet invité

Effet de lassitude, la crise financière rampante a fini par rentrer dans les mœurs. Elle est aussi soigneusement escamotée, afin de pouvoir traiter plus sereinement les petites affaires du monde financier. Celui-ci est à l’offensive, notamment en ferraillant contre un projet de onze pays européens de taxe sur les transactions financières, pourtant des plus timorés. Le Medef français et des organisations professionnelles allemandes ont appelé jeudi dernier à « poursuivre le dialogue afin de partager leurs analyses et positions sur l’impact de la réglementation des marchés financiers » de cette future taxe.

Pour faire diversion dans l’opinion publique, … Lire la suite