BlackRock, un champion à suivre de près

Cette crise est mal nommée, car c’est une véritable catastrophe. Les crises sont passagères, les catastrophes sont durables, voire irrémédiables. Celle que nous vivons a été dans un premier temps comptabilisée en nombre de morts, puis en points de chute du PIB et de hausse du chômage, et ce sera bientôt en victimes de la famine. Règne de la survie, l’informalité tourne au désastre. On parle d’atterrissage en catastrophe et l’on a de bonnes raisons de pressentir que l’on ne va pas y échapper.

L’heure de leur vérité s’approche

L’effondrement de l’économie s’amplifie de tous côtés et la déflation se rapproche. Plus le moment du déconfinement s’approche, plus il s’avère difficilement praticable et son impact sur la relance des activités économiques incertain. Le ministre Bruno Le Maire appelle à la reprise massive du travail en décalage avec l’approche prudente de son Premier ministre (*), et Donald Trump en vient à parler au passé de l’économie américaine la « plus forte économie de l’histoire » en tenant responsable la Chine pour évacuer toute responsabilité.

Un train peut en cacher un autre

StopCovid et la famille des applications destinées à identifier les personnes susceptibles d’être infectées après avoir été au contact d’un porteur du virus suscitent un incontestable malaise dans l’opinion. L’enfer est pavé de bonnes intentions est-il ressenti, conduisant les autorités en mal de confiance à multiplier les garde-fous. Mais ces dispositifs vont participer d’une banalisation du traçage et de la surveillance technologique.

Le remake des très chères banques sur les écrans

Il fallait sauver le système de santé, le tour des banques est revenu. Les gouvernements ne sachant plus où donner du portefeuille, celles-ci sont déjà sollicitées devant des « accidents industriels » qui ne touchent plus seulement des entreprises mais aussi des secteurs entiers de l’économie. Et, comme le sauvetage d’Air France-KLM le montre, elles demandent de sérieuses garanties à L’État pour prêter, après s’être beaucoup fait prier. Ce n’est que le premier épisode.

Pas de quoi être surpris, aux États-Unis

Le pronostic est établi, la croissance et l’inflation vont être faibles, l’endettement très accru et la mondialisation devra être un peu remaniée. Il va falloir faire avec en s’y adaptant et vivre non seulement avec le virus mais également, pendant longtemps, avec le coût du combat mené contre lui. En attendant de mieux comprendre ce que cela présage, un coup d’œil aux États-Unis est instructif, Donald Trump et ses électeurs mis à part.

La BCE monétise déjà la dette, mais il ne faut pas le dire

Selon une fiction savamment entretenue, l’interdiction du financement des États par la BCE est respectée. En réalité, celle-ci contourne allègrement la difficulté en achetant la dette souveraine sur le second marché auprès des banques et des investisseurs, qui ne la détiennent que brièvement dans ce cas. Mais la banque a d’autres ressources, il lui suffit de modifier les règles qu’elle s’est elle-même donnée.