Les canaris dans la mine

Dans un monde financier hydrocéphale, qu’est ce qui n’est pas trop gros pour s’effondrer ? Cela a commencé avec les mégabanques, dont une liste a été dressée, puis les fonds d’investissement les ont supplantés, mais il y a pire encore, installé en son cœur. Les chambres de compensation destinées à maitriser le risque de défaut de paiement des transactions financières, à force de concentrer celui-ci, sont paradoxalement devenues un point de fragilité du système.

La nouvelle Jet-set des temps incertains

La libre circulation des personnes – déjà restreinte pour les réfugiés – n’a jamais été autant entravée et cela s’accentue alors que le rebond de la pandémie se confirme. L’isolement reste la meilleure parade. Pas question toutefois de fermer les frontières en pleine saison estivale, alors les restrictions se multiplient. Heureusement, les frontières ne sont pas fermées pour tout le monde et les nouveaux passe-muraille ne doivent rien à la plume de Marcel Aymé car ils ne finissent pas coincés en passant une frontière.

À force, les idées deviendraient des forces matérielles

Il n’y a pas que le virus qui rôde. Une idée jugée hier totalement irréaliste en fait autant, le revenu universel (*). Mais, devenue à ce point dans l’air du temps, les circonstances la favorisant, elle a été largement dénaturée ou vertement critiquée. Derrière les mêmes mots se cachent de nombreuses variantes. Si l’utopie de départ a pris de la consistance, le revenu universel est devenu une auberge espagnole.