Billet invité.
Le parlement wallon ne plie pas. Les plus hautes autorités européennes sont excédées, ne pouvant s’y résoudre, habituées aux compromis négociés entre deux portes, ou à la brutalité des rapports de force quand ils n’y parviennent pas. En y mettant à peine les formes, la commissaire européenne au Commerce Cecilia Malmström a lancé un véritable ultimatum qui court jusqu’à lundi soir afin qu’il revienne sur son refus du CETA.
Lundi soir, le président du Conseil européen Donald Tusk a planifié un rendez-vous téléphonique avec le premier ministre Justin Trudeau, afin de décider de maintenir ou d’annuler leur sommet de jeudi prochain. Un coup de fil préalable avec Charles Michel, le premier ministre belge, l’aura renseigné sur les dernières intentions du parlement wallon.
Une réunion de la dernière chance réunissant le gouvernement fédéral belge ainsi que les trois entités fédérées francophone, néerlandophone et germanophone aura lieu dans l’après-midi. Les services de la Commission ont dimanche matin transmis deux documents à Paul Magnette, le ministre-président de la Wallonie, qui sont censés permettre de débloquer la situation en levant ses réserves. Mais celui-ci s’est déclaré « déçu » auprès de l’AFP, remarquant que « il contient largement moins d’avancées que celles atteintes précédemment », et a rejeté tout ultimatum pour n’être pas « compatible avec le processus démocratique ».