Billet invité.
COUP AU COEUR
La rédaction d’une chronique sur l’actualité de la crise implique-t-elle de savoir conserver en toutes circonstances son sang froid ? Sans doute est-il admissible – aux lecteurs d’en juger – de laisser de temps en temps apparaître, en dépit de la distance que veut cet exercice, l’humeur de celui qui s’y astreint.
Un certain Angel Gurria est à l’origine de cette sortie. Secrétaire général de l’OCDE – à ce titre responsable du grossier maquillage qu’opère cette organisation internationale avec sa liste bidon de paradis fiscaux – il vient de commettre une déclaration emblématique (comme l’on dit maintenant). Emblématique de quoi ? D’une prétention à régenter le monde, au nom d’on ne sait quelle légitimité.
« Les projets de réforme sociale qui se débattent sont plus nécessaires que jamais », a-t-il affirmé en Espagne, où il est question, à côté d’autres mesures sur la « flexibilité du travail », de reporter l’âge légal de la retraite de 65 à 67 ans, afin de sauvegarder le système de sécurité social mis à mal par le vieillissement de la population (que l’on découvre subitement).
Le point de vue d’Angel Gurria aurait pu passer inaperçu, s’il n’avait pas ajouté afin d’appuyer son affirmation que « Ce n’est pas seulement une question de responsabilité, mais de signaux (…) Les agences de notation sont en train de regarder ce que nous sommes en train de faire ». Montrant qu’elles ne sont pas aveugles en tout, ce qui est déjà une consolation.
L’OCDE se fait ainsi l’interprète des agences de notation, mais de qui ces agences sont-elles à leur tour l’interprète ? Quel scénario injouable cherchent-elles à accréditer ?
C’en est presque beau cette machinerie infernale.
Bonjour François, Paul et les autres,
Je le poste ici mais j’aurais pu le faire sur le billet précédent (celui de Paul) : on fait quoi maintenant ou dans les mois qui viennent?
En vrac :
une pétition
une manifestation
un congrès
une association
un parti politique (on n’est pas obligé d’avoir un programme qui a réponse à tout)
J’ai encore plein d’idées débiles 😉 mais plus sérieusement, ce serait bien qu’on arrête de se faire confisquer la parole par ce genre d’individus, qu’ils soient espagnols ou autres, membres d’organisation internationale ou élus nationaux/supranationaux ne représentant qu’eux-mêmes. OK, ce blog est une bulle d’oxygène mais même ici on va finir par déprimer entre nous -même si l’audience augmente.
Pour ma part je ne me reconnais plus dans les discours officiels, qu’ils soient politiques, journalistiques (la grande presse) ou syndicaux. Et j’ai l’impression qu’il n’y a que depuis des lieux comme ce blog, et quelques autres, qu’il peut émerger quelque chose. Ou bien reste plus qu’à attendre le grand soir ou l’alternance, au choix…je n’en vois pas beaucoup d’autres!
Amicalement,
Frédéric
Bonsoir frédéric. Pour l’instant, on ne fera rien. Rien du tout. Et vous savez pourquoi ? Parce que nous ne sommes qu’une poignée, je le crains, à s’obstiner à continuer à s’intéresser à cette crise ; alors qu’une énorme majorité de personnes ont déjà rangé le phénomène aux archives -à peine conscients, en plus, du danger à côté duquel ils sont passés, à supposer qu’elle soit déjà derrière eux. Ensuite, parce que, si cette crise fait mal, elle ne l’a pas encore fait assez. Et qu’il est à craindre qu’il faudra aller encore beaucoup plus loin, qu’il faudra que cette crise touche encore beaucoup plus de gens (chômage, révisions des salaires à la baisse, précarité des nouveaux emplois, pression plus grandes encore sur ceux qui restent , augmentations d’impôts…) pour espérer voir bouger les choses. Et c’est la base qui doit bouger. Mais c’est aussi la base qui ne comprend pas ce qui se passe et qui, tant qu’elle a « du pain et des jeux » (c’est vieux mais cela marche toujours), fichera la paix à l’autorité. Des gens comme Besancenot ont peut-être, depuis deux ans, une occasion unique de se montrer et de proposer autre chose, face à ce gâchis. Et est-ce qu’on les entend ? Non. Peut-être, tout simplement, parce que cela les dépasse et que, même « briefés » correctement, ils n’auraient pas la carrure. Il reste donc un problème de poids, pour que cela bouge : « Qui » ?? Qui va avoir , en même temps que l’intelligence et la vista, l’aura et surtout les c… pour se lever et affronter la « bête » qui est en face de nous ? Qui ??? Et puis enfin, soyons réalistes : c’est l’occident, surtout, qui est malade, qui est « décadent »-à tous les sens du terme-. Et n’y a-t-il pas ailleurs, sur cette planète, des populations qui peuvent avoir l’impression que cela ne va pas si mal que cela ; et même plutôt mieux ; ne fût-ce que pour ce qui concerne ce qu’il y a manger, le soir ? Alors, hein : c’est pas gagné !
Très juste, Hole Street.
La crise n’a pas encore détruit tout ce qu’elle a à détruire, loin s’en faut. La majorité de nos concitoyens n’a pas encore la tête sous l’eau.
Dans cette société du chacun pour soi, les gens ne bougeront que lorsque leurs dérisoire petits remparts personnels seront irrémédiablement enfoncés.
Contrairement à ce qui est dit et redit un peu partout, nous ne vivons pas dans une société individualiste, mais dans une société constituée d’un agrégat de petits égoïsmes. Une société d’autistes.
L’individualisme est une valeur positive d’affirmation de la personnalité, de l’indépendance d’esprit, qui n’entre pas en conflit avec un tissu social plus large, qui interagit avec ce tissu social, s’en nourrit et le nourrit en retour.
Tout le contraire de l’homo economicus, replié sur son petit monde « personnel » dupliqué à l’infini. Le libéralisme a inventé cet égoïsme grégaire et conformiste qui paralyse nos sociétés « avancées » et détruit petit à petit la démocratie et le sentiment d’appartenance à un groupe.
C’est ce que traduisent, entre autres symptômes plus ou moins graves, le pseudo-débat sur le voile islamique ou le succès électoral d’un Sarkozy.
L’Amérique du Sud a repris son sort en main parce que la situation sociale y était (y est toujours) beaucoup plus dégradée qu’ici. Le confort matériel anesthésie toute velléité de changement. Il nous faudra patienter encore pour voir émerger une réaction populaire.
La rapidité de la propagation de la crise est une bonne chose. Tout ce qui la freine ne fait que retarder cette indispensable prise de conscience.
@frederic
le pouvoir en France a bien compris depuis des années qu’en protégeant les acquis de la fonction public et ses millions de fonctionnaires, tout en fragilisant le secteur privé, qu’un soulèvement massif en France est peu probable. Cette politique savamment entretenue par les différents gouvernements depuis 20 ans, n’a pas non plus omis de dresser le service public contre le privé pour encore un peu plus disperser les français.
je rajoute à cette manipulation, la construction délibérée par les pouvoirs successifs des confrontations entre communautés (religieuses, ethniques, sociales … ) menée de mains de maître et relayées par les médias officielles. Les débats sur l’Islam, les fumeurs contre non-fumeurs, l’idendité nationale et j’en passe en sont la démonstration : DISPERSER POUR MIEUX REGNER
Non, les rassemblements de masse sont révolus et font parti d’une autre époque. Il faudra boire la coupe jusqù’à la lie pour que les français comprennent la piètre démocratie noséabonde qui les bouffe.
Bonsoir Hole et Candy, une réponse commune
Hole, votre réponse me rappelle la tonalité du discours d’un de mes proches. C’est un homme cultivé, d’une intelligence dont je dirais qu’elle a quelque chose de « clinique ». Rien à redire sur le fond de votre raisonnement, mais plutôt sur la psychologie du discours.
Je le sais bien, que la cote d’alerte n’est pas encore atteinte. Que la formule « du pain et des jeux » est toujours d’une sinistre modernité. Est-ce une raison pour se résigner à cette triste déchéance de la société? Est-ce une raison pour attendre, voire souhaiter une explosion de fureur collective qui remettrait tout à plat? Je ne le pense pas.
Pardonnez-moi si les propos qui suivent vous apparaissent blessants, mais je trouve qu’il y a quelque chose de l’ordre de la misanthropie dans ce genre de discours (j’assume la part d’utopie du mien) : un regard posé sur l’espèce humaine qui réduirait celle-ci à une collectivité d’estomacs sur pattes, je regrette, aussi lucide que soit ce regard, il ne me plaît pas et tant que je serai vivant je pense que je me battrai contre cette forme évoluée de pessimisme. L’histoire n’est pas mon fort, mais il doit se trouver quelques humains ou groupes d’humains qui ont combattu pour des idéaux aussi dérisoires que la dignité ou la liberté. Si ça se trouve, ils n’étaient même pas affamés…Je vous concède volontiers que la plupart en sont morts sans avoir vu le triomphe de leurs idées. Mais nous n’en sommes pas là : la guerre civile n’est pas à nos portes, nous jouissons encore d’une certaine liberté d’expression ou d’association…même si cette liberté est déjà une liberté surveillée, ailleurs ou ici, allez savoir 🙂
Nous ne sommes qu’une poignée, c’est exact. Et alors? En quoi cela empêche-t-il de faire quelque chose de plus que d’échanger des idées sur la toile ? De penser à des formes d’action légales?
Pensez-vous que le jour où il y aura (simple hypothèse) une vraie révolte, les idées développées virtuellement ici seraient audibles? Si je vous ai compris, vous pensez que la seule issue est que le rapport de forces s’inverse, à la faveur d’un hypothétique mouvement de « la base »? Ou bien espérer qu’un Besancenot soit entendu? Personnellement, la fureur aveugle de « la base » m’inquiète, et je ne suis pas certain de me sentir libre dans le modèle de société que propose Besancenot…Quant aux autres peuples, qui ont peut être l’impression que tout ne va pas si mal, grand bien leur fasse. Chaque peuple est souverain et apprécie la situation comme il l’entend. Et accessoirement, se révolte comme il le peut.
Pour ma part, je vis ici, et je revendique subjectivement le droit à un certain degré de liberté et à une vie décente. Et je me fais vieux pour balancer des pavés. Alors, quoi faire et comment? De vous à moi, je n’en sais rien au fond. En tout cas ne pas se limiter à des coups de gueule défoulants ou des discours cyniques pour solde de tout compte. Ne pas se résigner à attendre le grand badaboum, quelque chose me dit que le résultat pourrait être regrettable.
Y réfléchir ensemble. Faire évoluer cet espace virtuel proposé par Paul vers quelque chose d’autre, quelque chose de moins virtuel. Se fédérer. Au moment où j’écris, vous savez quoi, Hole et Candy? J’aimerais bien vous parler en vrai, une fois de plus, tenter le coup, manger un morceau avec vous, non pas pour refaire le monde, mais pour évoquer des choses réalistes, possibles à mettre en place, et surtout de vive voix. J’espère qu’un jour ça se fera. Et si ça doit se faire, ça ne dépendra ni de « la base », ni de Besancenot, ni des autres peuples. Seulement de nos volontés et de notre capacité à ne pas nous résigner.
Amicalement à tous les deux
Frédéric
Frédéric, merci pour cette réponse.
Par réaction populaire, je ne voulais pas dire une révolution sanglante et aveugle. Je n’attends rien de positif de la destruction nihiliste d’une société nihiliste, si ce n’est une nouvelle forme de nihilisme.
Par réaction populaire, j’entendais un sursaut démocratique, une passation de pouvoir des fondamentalistes du pauvre petit dieu des marché avec ses mains invisibles parce qu’aveugles vers des personnalités politiques plus intelligentes, plus généreuses, qui ne craindraient pas de regarder l’avenir en face et de l’affronter, qui défendraient des propositions constructives comme celle de l’interdiction des paris sur les matières premières, que Paul défend contre vents et marées.
Dans une crise historique, une révolution, de droite ou de gauche, ne peut se faire que dos au mur. Personne ne prend son fusil de gaîté de coeur, ne laisse ses enfants à la garde de sa femme et sort dans la rue…
Les révolutions se font quand la situation est définitivement bloquée. Nous n’en sommes pas là, loin de là. Ce qu’il est sûr, c’est que le replâtrage du système est dépassé. nous sommes condamnés à le voir s’effondrer, en évitant du mieux les gravats qui tombent. Quand Paul Jorion parle de chiffres effrayants, il ne fait que constater cela, à mon avis. Il y a un temps pour subir et un temps pour agir, l’histoire ne nous a jamais appris autre chose…
Qui?
A qui profite le système de notation?
Y a-t-il manipulation des données?
Les chiffres sont-ils « purs »?
mode dérision « on »:
/ »Les chiffres sont-ils « purs »?/
mode dérision « off ».
L’année 2008 a montré au monde entier que les trois agences de notation (Standard and Poor’s, Moody’s, Fitch) sont nulles.
L’année 2008 a montré au monde entier que les trois agences de notation sont incompétentes.
L’année 2008 a montré au monde entier que les trois agences de notation sont incapables d’évaluer et de noter qui que ce soit.
L’année 2008 a montré au monde entier que les trois agences de notation n’ont aucune crédibilité.
Mais aujourd’hui, en février 2010, que voyons-nous ?
Aujourd’hui, tout le système est ENCORE construit sur les notes données par ces trois agences de notation !
Pire : depuis 2008, aucun gouvernement n’a attaqué en justice ces agences de notation. Aucun gouvernement n’a déposé de plainte contre ces agences de notation.
Aucun gouvernement n’a levé le petit doigt pour se défendre contre cela même qui détruit des pays entiers.
Les dirigeants politiques n’ont pas réagi contre ce système qui détruit des pays entiers.
Conclusion : ce système est mort. Ce système va s’effondrer. Le plus tôt sera le mieux.
Les agences de notations sont bien à même de faire correctement leur travail B.A.
Sachez que ma TPE se fait noter chaque année lorsque je donne copie de mon bilan à ma banque.
Pour mon cas Moody’s fait son travail , enfin d’après ce que j’en sais.
Evidemment je ne les paye pas assez pour obtenir du AAA, mais mon A me convient parfaitement puisque je n’ai de compte à rendre qu’au seul actionnaire……..moi. Ah Ah Ah 😉
Tout est affaire d’échelle de valeurs stratégique n’est il pas?
Tout à fait juste, je rappelle pour la forme qu’en dehors des procédures de la part des actionnaires,
« class action », les seuls de ce cote de l’Atlantique, qui pourraient attaquer en justice les agences de notation, amha, sont les gouvernements allemands et britanniques via les banques dont elles ont été obligées de prendre le controle, faisant suite au AAA sur actifs toxiques et leurs dégats. Mme Merkel milite pour la création d’une agence de notation européenne indépendante
Vous avez raison, il faut appeler un chat un chat. L’entreprise politique actuelle consistant à terminer le programme ultra libéral à la faveur de la crise doit être combattue et déjouée. Ses acteurs remis à leur place et confondus.
N’ayez pas cette pudeur, nous sommes pas dupes, lecteurs que nous sommes, vos billets, tout comme ceux de Paul, laissent depuis un moment déjà transparaître une saine colère. Et il y a de quoi.
Si vous ne le faites pas, qui le fera ?!
Il est plus que temps que nous, ou toutes autres personnes responsables, clamions à la face de ce Guria et de tout autre petit chef prétendant organiser notre « sortie de crise » à la sauce rigueur: vous êtes ILLEGITIMES, qui vous a fait rois, sinon vos copains, mafieux consanguins mal déguisés, des gouvernements et des administrations d’Etat?
Monsieur Leclerc,
ne vous mettez pas dans des états pareils !… Vous vous ferez du tort.
Mais de qui les agences de notation peuvent-elles bien être l’interprète ??
A qui profite le crime ?? Vois pas du tout. 😉
Comme le disait Monsieur Claude Laroche : réfléchissons aux mots et aux concepts qui nous permettrons d’élaborer la société de demain : bien plus gai et important !
Une chose qui me fait doucement rigoler (jaune), les jeunes ont du mal à trouver un travail, car trop jeune, pas d’expériences etc… les séniors qui ont de l’expérience et donc apporte quelque chose à l’entreprise sont souvent trop chère et donc on cherche à les sortir…
On à en France en gros un bon 10% de taux de chômages, le système de répartition ne sera pas viable, la seule solution est d’augmenter le temps de cotisation à 65 ans voir 67 ans (entendu cette semaine dans la presse par Mme Medef), sachant donc que l’on sort les gens le plus souvent à 55 ans des entreprises, et que pour finir il travail souvent dans les petit jobs type supermarché (vu régulièrement et je prends le temps de discuter avec eux et certain ont une solide expérience à revendre mais non) donc du coup je me pose une question :
Retraite par répartition viable pour nous dans 34 ans (pour mon cas ? j’ai 31 ans) aurais je encore un travail, ma reversions sera dilué d’autant d’année que je serai aller à 65 ans ? on nous dit de faire une complémentaire mais quid des fonds de pensions en 34 ans il peut s’en passer des choses (un plantage en bourse tous les 5 ans = 7 fois cuco sur la valeur de réversion du fond).
Alors quoi ? pour moi faut débat avec fausse solution le but est de nous faire basculer massivement sur du fond de pension …. et donc au finale ne rien avoir comme aux US ou aux UK (suffis juste de lire la presse pour s’en rendre compte). C’est un peu comme la mutuelle obligatoire en entreprise pas de choix autre que celle imposé au travail donc un premier step pour privatiser le système de santé, et surtout être lié aux augmentation de la mutuelle sans pouvoir en changer et faire jouer la concurrence puisque l’on ne peux pas la choisir et qu’elle est obligatoire.
Libéralisme de se faire piller financièrement par abonnement au secteur privée sans aucun choix ni aucune alternative viable, en cela nous assistons à la mise a mort de notre société.
> L’OCDE se fait ainsi l’interprète des agences de notation, mais de qui ces agences
> sont-elles à leur tour l’interprète ? Quel scénario injouable cherchent-elles à accréditer ?
si c’était tout simplement un retour sur terre ? L’occident vit depuis 30 ans au dessus de ses moyens et à crédit… Il y a un moment ou la facture devra être payée… on peut accuser les agences de notation (et il y a certainement beaucoup à dire) mais fondamentalement le problème est qu’il va falloir se serrer la ceinture…
Vous avez PARTIELLEMENT raison. Il y a aussi eu des institutions financières prodiguant des prêts aux débiteurs que nous sommes en parfaite connaissance de cause, et dont les avoirs devraient être aujourd’hui amputés, sur un plan strictement mathématique, de tous les profits que ce système leur a garantis au fil de ces 30 années, et dont une large part leur a été garantie de nouveau à l’occasion du krach de novembre 2008 (avec NOTRE argent, alors que nous n’y étions pour rien). A votre avis, ces profits se chiffrent à combien?
Le problème étant que même si la majorité se serre(ra) la ceinture, il y a(ura) encore une minorité pour se la détendre franchement, la ceinture.
Ce n’est pas la quantité de richesse qui est le problème, mais sa distribution.
Tout à fait Mathieu ! C’est la répartition des richesses qui compte. Les sociétés les moins inégalitaires sont aussi les moins violentes…
L’âge de la retraite,repoussé aux calendes grecques…
!Si Senor!
Retraite : l’heure vient de déshabiller Jacques pour habiller Paul.
http://www.sauvegarde-retraites.org/dossier-retraite-du-mois.php
FMI, BM, OMC, OCDE… Il faudra une grosse lessiveuse pour essorer et pendre à un fil tout ce beau linge complice depuis des décennies des Chicago boys et responsables de l’épuisement des richesses produites sur la planète.
Je juge tout à fait suicidaire et déplacé pour de Monsieur de tenir de pareils propos en ces temps de changements profonds. Il s’expose beaucoup, l’inconscient.
Preuve que beaucoup n’ont pas encore compris.
@ F. Leclerc :
Dans le même registre, on a aussi Pierre Briançon, de Breakingbollocks (mais on commence à être habitué, n’est-il pas ?), rubrique des actualités de la crise vu de l’autre côté du miroir, ceussent qui décident :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/02/23/athenes-sans-confiance-pas-de-credit-s_1310158_3234.html#xtor=RSS-3234
« C’est là un voeu pieux, puisque ce n’est évidemment pas lui qui décide. » Et tout est dans le ‘évidemment’, ‘naturellement’ …
« D’ici là, si la Grèce a besoin d’emprunter, elle devra le faire aux conditions actuelles – sévères – du marché. Pleurer en se lamentant sur la dureté des temps ne servira de rien. » Ce qui signifie que les grecs feraient, d’enfin, comprendre le fonctionnement de ce monde, cela leur facilitera grandement la tâche. Celle d’emprunter. Aux conditions, ‘sévères’, du marché.
Comment dit-on ‘propagande’ en novlangue ?
Ce qui est de moins en moins étonnant, c’est que de tels éditos se font quasi quotidiennement dans ‘le plus grand quotidien français’, Le Monde, tant il est vrai que la sainte vérité du marché ait enfin, aussi, le droit à s’exprimer, afin que le bon peuple sache pourquoi il ne sert à rien, mais vraiment à rien, de pleurnicher. La vie est ‘sévère’ mais que voulez-vous, c’est le marché.
PS : quand on regarde le parcours de l’auteur, on se dit qu’on comprend mieux ce sentiment de fatalité qui envahit les citoyens, car d’où qu’ils se tournent, ils se retrouvent toujours confronté au même … discours de propagande.
http://www.breakingviews.com/AboutUs/Journalists.aspx?pid={41173CAE-0433-43CA-AC39-FFABAF5AECF1}
– Libération,
– L’expansion,
– Responsable du bureau Paris de DowJones Newswires : http://fr.wikipedia.org/wiki/Dow_Jones_Newswires
– ‘écrivain’ (avec certainement des choses très dérangeantes sur le fonctionnement capitalistique d’ex-Vivendi ; sans compter un nécessaire livre sur la chute du communisme).
Etonnant que ‘La Pravda’ ne fasse pas partie du CV de ce monsieur …
« Les projets de réforme sociale qui se débattent sont plus nécessaires que jamais »
Pendant que je préfère d’abord faire entendre la voie des puissants dans l’esprit d’un autre, d’une société comme d’un monde, je n’aide guère mieux le petit agneau à se dire autre chose dans son esprit, les projets de réforme bancaire passeront bien après d’autres sacrifiés de plus, ce n’est bien sur plus du tout de la chair fraiche qui manque de nos jours pour être bien coté en Bourse et à la micro-seconde près.
(…) Les agences de notation sont en train de regarder ce que nous sommes en train de faire ».
Un enfant, une femme, un homme, une société qui en finirait par penser autrement sa vie d’homme pire même dans ses moments les plus pénibles, serait sans doute davantage montrer
du doigt et très mal noté par tant d’agences de notation de nos jours. Comment puis-je encore influencer et retarder l’évolution de l’esprit du monde à travers tout ce que je possède de plus sur un compte en banque, les belles intentions, voilà bien mes fausses valeurs de liberté pour autrui.
Si encore j’étais le seul cela ne serait pas trop grave à voir pour mon prochain. Il serait peut-être plus sage de commencer à dire autre chose aux gens, par exemple d’apprendre à garder intacte sa capacité d’être humain et heureux en société que de vouloir gagner follement d’autres grosses sommes d’argent de plus comme hier au Casino, mais qui se fera encore l’interprète des premières personnes touchées par la crise, certainement pas les petites agences de notation.
Le temps c’est de l’argent, comme toute l’histoire de l’homme sans doute …
Contrat tacite ou chantage classique: Vivez encore selon nos valeurs, nos attentes, nos dictats, nos paroles, nos gens, nos faux apôtres, nos médias, nos autres petits chevaux de Troie un peu partout, sinon couic nous vous assurerons plus du tout vénération et idolatrie populaire en retour, le grand jeu de la Sainteté bancaire et des puissants de ce monde !
J’étais tellement occupé à gagner et sauver le monde de la finance le premier, que je n’arrivais même plus à voir autre chose, mais ce n’est pas du tout grave on continue encore comme hier.
@ Frédéric, c’est vrai nous faison quoi ??? S’organiser et inventer le nouveau…
Quand, comment faire exister le concret de l’action.
SOS je suis en train de bouillir…
A quand repousseront-ils encore le moment de changer de valeurs dans leur monde ? Sans doute lorsque tout sera perdu ?
Quand est-ce que la « flexibilité du travail » nous montrera t-elle enfin le tout paradis matériel des marchands sur terre ? A quand le moment ou les grands de ce monde finiront tous par mordre la poussière de douleur.
dépêche: NEW YORK, 23 février (Reuters) – La confiance du consommateur américain est tombé en février à son niveau le plus bas en 10 mois, ses anticipations sur le marché de l’emploi s’étant encore dégradées, selon l’indice du Conference Board publié mardi.
Cet indice ressort à 46,0 en février contre 56,5 en janvier, au plus bas depuis avril 2009.
Les analystes interrogés par Reuters l’attendaient à 55,0.
Le sous-indice des anticipations ressort à 63,8 contre 77,3 et celui de la conjoncture actuelle chute à 19,4 contre 25,2 en janvier, au plus bas depuis février 1983.
La proportion des consommateurs jugeant qu’il est difficile de trouver un emploi a augmenté à 47,7% contre 46,5% en janvier, tandis que celle de ceux qui jugent qu’il est au contraire facile de trouver un emploi tombe à 3,6% contre 4,4%.
La volonté de ces messieurs de faire suer le burnous va se casser le nez sur une réalité: les gens ne consomment plus, la confiance s’érode (voir BFM, interview Paul Jorion), le Mainstream ne marche plus. Les politiques d’austérité vont stopper totalement toute velléité de reprise basée sur la consommation.
Ce qui montre la schizophrénie des financiers, c’est qu’elle croyait que dans cette atmosphère, la confiance des consommateurs américains allait remonter.
De fins psychologues, croyez-moi!
Erratum
Ce qui montre la schizophrénie des financiers, c’est qu’ils croyaient que dans cette atmosphère, la confiance des consommateurs américains allait remonter.
Mauvaise nouvelle pour les marchés :l’indice de défiance du célébrissime blog Paul Jorion est en hausse .Vendez!
Ne me parlez pas de la Radio BFM en charge de rassurer les consommateurs en guise de bras armés des spéculateurs boursiers. Marc Fiorentino a changé son fusil d’épaule depuis ses dernières chroniques sur cette même radio: après avoir analysé une rechute sur 2010 depuis des mois, il est maintenant confiant pour une reprise sur 2010.
Sans doute lui a-t-on demandé de changer son discours et de rentrer dans le rang.
Paul Jorion ne pourra cette fois-ci intervenir, chroniqueur lui-même sur cette même radio
@coucou
Mal lu, il s’agit dans mon post, non de la radio en général, mais de la dernière intervention de Paul Jorion sur BFM.
J’avais bien compris, mais mon commentaire ne ciblait que la Radio BFM dans sa ligne editorialiste, et non la chronique de P. Jorion.
@ frédéric,
votre volonté fait du bien !!
@ BA,
avez-vous des idées, même farfelues etc…, pour accélérer l’effondrement ?
Ce serait formidable.
Le plus simple est encore de retirer en espèce tout son argent des bques pour ne laisser qu’un fond de roulement minimum (pour ceux qui en ont les moyens).
Dans le contexte actuel je ne vois pas d’autre moyens d’alerter les pouvoirs publics puisque parler ou écrire ne sert à rien.
Si vous vous voulez vous battre, il n’y a pas mille moyens à part la violence !
Soit l’ensemble des citoyens européens retirent leur bille des établissements bancaires sous l’impulsion d’un leader charismatique …
Soit l’ensemble des citoyens européens créent un hedge funds comme arme de destruction massive contre les hedge funds spéculatifs toujours sous l’impulsion d’un leader charismatique …
Ce n’est pas gagné !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! 🙂
Un homme d’Etat véritable se serait déjà servi de la législation anti-terroriste contre ces acteurs… Plus d’Etat, voici l’ère des nouveaux seigneurs de la guerre… En France on est prié d’oublier 1500 de culture étatique pour un retour à l’Empire et aux temps barbares, à laisser un patriciat s’en donner à coeur joie face à la plèbe!
Jamais je n’aurais cru possible de vivre pareille trahison des élites de mon pays sur ces 35 dernières années… Mais maintenant, la lucidité n’est-elle pas la première des armes?
Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a jugé nécessaire une réforme générale des systèmes des retraites dans les pays de l’Union européenne. « De fait, il y a un problème et il faut faire des réformes des systèmes des retraites en général », face à l’augmentation de l’espérance de vie et au faible taux de natalité dans l’UE, a estimé M. Barroso pendant une conférence de presse commune avec le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero. « Nous incitons les gouvernements à agir de manière responsable et dans le cadre du dialogue social pour faire des réformes du système européen des retraites que nous voulons justement préserver » à l’avenir, a-t-il ajouté.
Je propose que pour montrer le bon exemple on commence par diminuer la leur de retraite…
@Dissy :
Et j’ajouterais à vos propos que tous les politiciens qui apportent des « réformes » au système de retraite ne se les appliquent jamais à eux-mêmes. Depuis 40 ans environ 2000 ministres ont servi notre pays (à l’occasion tous ont laissé une trace dans l’histoire des lois, ce qui a augmenté la législation d’autant de papiers que de serviteurs de l’Etat !), et tous peuvent toucher une retraite que le tout venant envierait, il suffit de peu cotiser !
A l’occasion, nos crânes d’oeufs ont laissé se débrouiller entre-eux nos députés, qui ont réussit l’exploit au fil des années de ne pas équilibrer le régime de retraite des parlementaires. Il est vrai qu’avec 6 952,91 € de revenu brut par mois, si l’on flambe un peu trop, il reste tentant de faire payer l’ardoise à leurs administrés. Pouvez-vous imaginer nos brillants comptables agir à l’échelle européenne avec de tels CV ? si ce n’est en envoyant la classe moyenne les huer dans la rue ?
1- Allemagne : le dispositif du chômage partiel, où l’Etat prend en charge deux tiers du salaire des employés concernés, existe en temps normal pour un maximum de six mois mais a été étendu devant l’ampleur de la crise.
Google.com
En Allemagne, c’est grâce à l’Etat que le chômage n’a pas explosé.
Les entreprises privées allemandes demandent à leurs salariés de rester chez eux, et l’Etat paie deux tiers du salaire des employés concernés.
Ce chômage partiel payé par l’Etat permet de ne pas comptabiliser des millions d’Allemands dans les statistiques du chômage.
Si l’Etat ne payait pas les deux tiers du salaire de tous ces Allemands en chômage partiel, l’économie allemande s’effondrerait.
2- France : « La consommation des ménages retombe en janvier : – 2,7 % ».
La consommation des ménages français en produits manufacturés est retombée de 2,7 % en janvier, sous l’influence des achats de voitures qui ont chuté de 16,7 % après la réduction de la prime à la casse automobile, a annoncé l’Insee.
Reuters
En France, comme dans tous les pays occidentaux, les ménages sont fauchés et surendettés : ils ne peuvent plus consommer par eux-mêmes. Conséquence : l’Etat va aider les ménages à consommer.
L’Etat va distribuer aux ménages des crédits d’impôt et des primes pour que les ménages continuent à consommer (crédit d’impôt pour des travaux d’isolation, crédit d’impôt pour l’achat d’un logement écologique, prime à la casse pour l’achat d’une voiture neuve, prime de rentrée scolaire pour l’achat de fournitures scolaires, prime de Noël pour l’achat de cadeaux de Noël, prime à la cuve pour l’achat de fuel domestique, etc.)
Mais quand l’Etat arrête de verser une de ces primes aux ménages, la consommation s’effondre aussitôt.
Si l’Etat ne distribuait pas tous ces crédits d’impôt, toutes ces subventions, toutes ces aides, toutes ces primes, l’économie française s’effondrerait.
En Allemagne, comme aux Etats-Unis, comme au Royaume-Uni, comme en France, etc, l’Etat soutient l’économie à bout de bras.
Le libéralisme économique est mort.
Partout, l’interventionnisme d’Etat est en train de prendre le relais.
Problème : c’est une fuite en avant de la part des Etats. La dette des Etats explose. Beaucoup d’Etats vont être en défaut de paiement.
Bientôt le crédit d’impôt pour acheter des pâtes !!!
Mardi 13 février 2010 :
La Grèce est aux abois. La Grèce agonise. Et donc, l’agence de notation Fitch Ratings sonne l’hallali.
Lisez cet article :
Fitch Ratings dégrade quatre grandes banques grecques.
Fitch Ratings indique avoir abaissé la note à long terme de quatre des plus grandes banques grecques : National Bank of Greece, Alpha Bank, Efg Eurobank Ergasias et Piraeus Bank.
Leur note a été abaissée de BBB+ à BBB avec une perspective négative, précise l’agence de notation.
Fitch explique que ces banques, dont la qualité d’actifs et la rentabilité sont déjà dégradées, devraient être de plus en plus sous pression suite à des ajustements fiscaux «considérables» prévus en Grèce.
Boursorama
Les banques peu sures (car vérolées par des produits pourris), ont tout de même accès a la monnaie centrale à des taux proches de zéro.
Nous citoyens en demande d’ un crédit, nous voyons une raréfaction du crédit, ou a des taux prohibitifs.
Nous citoyens disposant d’ une épargne et prêts a investir plutôt qu’ à spéculer, nous voyons que notre épargne ne rapporte rien (taxée à mort), les prix des actifs restent inaccessibles (artificiellement gonflés grace a la spéculation des banques utilisant la monnaie centrale illimitée comme carburant)
La logique voudrait que ceux qui ont été vertueux et ont épargné puissent acheter quelque chose avec leur épargne : ce n’ est pas le cas, les banques s’ approprient tout en direct (energie, grosses entreprises…).
Lorsque l’ inflation reviendra, les banques se referont avec ces actifs, pendant que l’ épargnant se fera essorer.
Ce système est mort, il le sait, les caméras sont partout, le noyautage syndical, internet, média a commencé pour désigner de jolis boucs émissaires a la foule en furie qui pense en blanc ou noir et ne peut pas réfléchir.
Un exemple est le débat sur le réchauffement climatique, ou l on qualifie le climato-sceptique de négationiste, de comploteur, de lobyiste, quand d’ autres appellent les adeptes du réchauffement des mêmes attributs.
Comment peut on encore poser ce type de problème avec une telle simplification ?
Que cela sert il ?
Qui gagne a tous les coups au noyage de poisson ?
PS : on peut tout a fait imaginer qu ‘un réchauffement climatique existe bien, mais que celui ci est le fait d’ une cause non humaine (vapeur d’ eau, cycle solaire etc..). Ce qu’ il faut se demander c’ est : quelle est la fonction de « la fin du monde pour tout a l’ heure » dans le contexte de fraude actuel.
http://video.google.fr/videoplay?docid=8766991904046897581#
http://www.arkandis.com/blogs/entreprise/?p=247
« Sans doute est-il admissible – aux lecteurs d’en juger – de laisser de temps en temps apparaître, en dépit de la distance que veut cet exercice, l’humeur de celui qui s’y astreint. »
Une fois, passe encore, mais qu’on ne vous y reprenne plus.
S’agissant d’organisation, de coopération, de développement, d’économie,
de tout ce qui y est attaché, et de tout ce qui s’y greffe et en tire profit : c’est
bien toujours la même très sinistre pantalonnade qui se joue là.
Béni soit le pouvoir et gloire à sa prospérité.
Je ne comprends pas ! Pourquoi les suisses n’ont-ils pas un vaste débat sur le chômage des jeunes et des seniors, les retraites, la santé, l’insécurité dans les banlieues, la crise grecque, la surcharge fiscale, les ratés de la justice et les grèves de leurs services publics du style SNCF, EDF, hôpitaux, etc…
Pourquoi on ne trouve pas ce même degré de mécontentement général ?
Ils doivent être de sacrés « demeurés » les suisses !
Il est parti là-bas notre Johnny peut être parce qu’ils aiment le rock !
@ Candy et Hole Street,
mais qui sont alors les 80°/° de mécontents évoqués dans un billet précédent ??
Des mécontents.
Parmi eux, il y a forcément un proportion importante qui a voté pour les libéraux de « gauche » ou pour les néo-fascistes au pouvoir.
Le mécontentement ne rend pas nécessairement plus intelligent. Le désespoir peut être.
pour me remettre et retrouver la forme j’écoute François Béranger : le monde bouge
(désolée je n’ai pas trouvé les paroles)
et aussi magouille blues parce que les élection
parole de magouille blues
http://fr.lyrics-copy.com/francois-beranger/magouille-blues.htm
et puis à écouter
http://www.mediapart.fr/club/blog/christian-breban/220309/francois-beranger
ou
http://chansonrebelle.com/les-chanteurs/beranger-francois.html
Ah! La Suisse! Le coffre-fort de l’UE!
J’apprenais récemment qu’en Suisse riche (région Lausanne, Genève, Montreux et peut être Zuriche) les salaires étaient ceux de la France x 4 mais les coûts d’habitation également.
Conclusion : bossez en Suisse riche et vivez en France.
Concernant la question des rémunérations en suisse, je me permets de réagir en tant que frontalier travaillant a Genève et habitant en France. Il est vrai que les salaires Suisses sont supérieurs aux salaires français, mais pas dans un rapport 4, plutôt 2. Ce qui n’est pas si mal quand même. Il faut cependant bien faire attention au fait que ces salaires ne sont pas comparables directement; sécurité sociale, retraite, etc.. et stabilité de l’emploi ne sont pas comparables à la France. Par exemple je paie une assurance privée pour la santé, je paie pour ma retraite, je peux être viré du jour au lendemain, … Je prends le risque du taux de change qui aujourd’hui est bon, mais ce n’était pas le cas il y a deux ans au point ou je me suis demandé si ca valait encore le coup, comme beaucoup. Si vous prenez le classement UBS des villes les plus rémunératrices, Genève n’est « qu’en » 3eme position, derrière Zurich et Copenhague en première place.
Maintenant laisser moi vous raconter une anecdote. Je travaillais il y a 6 ans dans une agence européenne qui rémunérait ses collaborateurs de façon très substantielle. J’appris qu’il n’en avait pas toujours été ainsi, et qu’a une époque, la rémunération était calculée en fonction du pays d’origine du fonctionnaire. Autant dire que certains ressortissants des ex pays de l’est ne pouvais pas vivre à Bruxelles ou a paris. Il fut décidé pour couper court à toute polémique d’aligner les salaires sur les plus hauts pays européens, donc pas la Suisse. Pour un français, il y a avait un rapport 2.5 avec ce qu’il pouvait gagner en France, tout en bénéficiant d’un statut de fonctionnaire européen. Tout ca pour dire que la France n’est pas très bien lotie en matière de rémunération, même a l’intérieur de l’Europe. D’aucun répondra que c’est le poids du social qui plombe les salaires. Je rétorquerai que le social s’effritant, on devrait mécaniquement assister à une remonté très sensible du salaire médian. Ce qui n’est pas le cas bien sur, sous la pression du chômage. A ce rythme, ce sera sans fromage et sans dessert. C’est surement pour cela que les français sont vus en suisse comme des râleurs, parce qu’il y a des vrais raisons de râler.
L’économiste Kenneth Rogoff (Harvard) s’attend à une vague de défauts sur les dettes d’Etat.
Bloomberg
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