Billet invité.
Le FMI ne veut pas s’en laisser compter et prend les créanciers européens la main dans le sac, si l’on en juge une nouvelle analyse de la soutenabilité de sa dette qui vient d’opportunément fuiter et dont Reuters a eu la teneur. « La détérioration dramatique de la soutenabilité de la dette rend nécessaire un réaménagement de la dette à une échelle bien supérieure à celle qui a été jusqu’à maintenant considérée ».
Ce document aurait été officiellement communiqué lundi dernier aux gouvernements de la zone euro, après la conclusion du sommet, mais les ministres des finances en auraient disposé dès samedi, ses conclusions connues des dirigeants lorsqu’ils ont tenu leur sommet. Selon celui-ci, la Grèce devrait bénéficier d’une période de grâce de 30 ans, y compris pour les nouveaux prêts, ainsi que d’un très important rééchelonnement des remboursements, à moins de transferts financiers en sa faveur ou d’une forte décote sur sa dette.
Le FMI n’en est pas à sa première fuite à ce sujet, les gouvernements européens ayant tout fait pour empêcher la précédente analyse d’être connue avant le référendum grec, en pure perte.