Billet invité.
Une demande d’aide grecque est annoncée pour demain, qui sera examinée par une réunion de l’Eurogroupe, prévoit Jeroen Dijsselbloem. Selon une source gouvernementale citée par l’AFP, elle améliore celle du 30 juin, qui a été entretemps rejetée, et comprend « des réformes, les besoins de financement du pays ainsi que le règlement de la dette ».
Une rencontre quadrilatérale Hollande-Juncker-Merkel-Tsipras aura lieu avant le sommet de la zone euro de ce soir. Après s’être entretenu par téléphone avec Alexis Tsipras, Barack Obama en a fait autant avec Angela Merkel. François Hollande réitère que l’objectif est que la Grèce reste dans l’euro, et que les décisions nécessaires doivent être prises dans la semaine. Mais Angela Merkel persiste : il n’y a « pas encore de base pour la négociation ».
Disposant d’un droit de veto de fait, cette dernière détient la clé de la situation. Mais comment l’utiliser si elle rencontre une ferme opposition ? S’il est encore une chance que la Grèce ne sorte pas de l’euro et qu’elle ne soit pas à nouveau soumise à des mesures la faisant davantage plonger, c’est là qu’elle réside. Car, de son côté, la BCE ne veut pas s’en mêler et a mis un grand soin a expliquer qu’elle s’était uniquement tenue à des considérations entrant dans le cadre de sa mission pour accroitre la décote du collatéral.
Connaissant à force un peu notre monde, Angela Merkel pourrait-elle demander à ses collègues une contrepartie qui lui permettrait de justifier une volte-face et laquelle ?