UN FIL DIFFICILEMENT RENOUÉ, par François Leclerc

Billet invité.

Prenant la suite des déclarations italiennes et françaises, le ministre des finances espagnol, Luis de Guindos, a déclaré que la Grèce a « tout a fait le droit de demander un troisième plan de sauvetage », et que Madrid « n’envisage absolument pas une sortie de la Grèce de l’euro ». Il a aussi reconnu des « erreurs » de la part de la Troïka.

Une réunion de l’Eurogroupe se tiendra demain mardi en prélude du nouveau sommet, « les ministres attendent de nouvelles propositions » a confirmé un communiqué. Mais Steffen Siebert, le porte-parole d’Angela Merkel a déclaré à la fois que « la porte restait toujours ouverte pour des négociations », excluant tout discussion sur la restructuration de la dette, et que « les conditions pour des négociations sur un nouveau programme d’aide ne sont pas réunies », restreignant l’objet de tout accord à des mesures à la portée de courte échéance, si l’on comprend bien. Avec François Hollande, « il s’agira de prendre le temps d’analyser ensemble les conséquences du référendum et de se concentrer sur les prochaines étapes », c’est à dire de ne pas prendre de décision.

Les marchés financiers gardent la tête froide, comme disent les habitués. Les plus hautes autorités européennes vont-elles en faire autant après tant de faux-pas ?