Billet invité.
En revenant à quelques modifications près sur son refus de la dernière proposition des créanciers, Syriza plie mais ne rompt pas, faisant preuve de plus de responsabilité que ses adversaires : la victoire du « non » qui se profile risquerait de déboucher sur une dangereuse aventure, a-t-il été craint à Athènes devant l’intransigeance allemande. L’adoption du nouveau plan de deux ans demandé hier donnera du temps, un compromis qui de ce point de vue convient également aux créanciers dont cela a toujours été l’objectif.
Les 29 milliards demandés par le premier ministre grec ont été calculés pour juste faire face aux échéances de remboursement de la Grèce. Les conditions qui l’accompagneraient pourraient être celles qui sont désormais acceptées par le gouvernement grec, mais les délais pour mettre ce nouveau dispositif en place sont courts : le 20 juillet tombe l’échéance de la BCE. Le FMI pourrait de son côté accepter un report.
Si ce schéma n’est pas accepté, la perspective d’une victoire du « non » en sortira renforcée.