Billet invité.
BANQUES ZOMBIES ET TRADING MUTANT
Une course de vitesse est engagée entre les grandes places boursières du monde entier ; c’est à celle qui aura le système informatique de traitement des ordres le plus rapide. Leurs performances sont désormais comparées en utilisant les millisecondes (millièmes de secondes), alors que la norme était de l’ordre des 2 à 3 secondes il y a encore à peine deux ans. Cette sévère compétition ne se déroule pas seulement entre les Bourses elles-mêmes, mais également entre celles-ci et tous ces nouveaux venus sur le marché que sont les plate-formes alternatives de négociations ultra-rapides, souvent créées et soutenues par les mégabanques elles-mêmes. En un temps lui aussi record, on a assisté à la montée en puissance du trading algorithmique (appelé High Frequency Trading), aux Etats-Unis en premier lieu, puis en Europe. L’Asie n’est encore que peu touchée, mais elle se prépare à suivre.
Les chiffres les plus divers circulent, mais il est permis de penser que ce trading à très haute vitesse représente 60% des volumes échangés sur le marché américain et 30 % sur le marché européen. L’amélioration très récente des performances des systèmes informatiques des grandes places boursières contribue grandement à cette fulgurante progression. Nyse-Euronext a ouvert le bal en 2009, suivie par le London Stock Exchange et Deutsche Börse. Le Tokyo Stock Exchange vient d’annoncer qu’il avait sauté le pas à son tour. L’objectif stratégique est d’attirer la clientèle des hedge funds et des arbitragistes et de faire ainsi face, à temps espèrent les Bourses, à la menace potentielle que représentent les plate-formes alternatives qui se sont multipliées en très peu de temps, mais qui sont encore à la recherche de leur rentabilité.
La mutation en cours ne s’arrête pas là. Toutes les ressources de l’informatique sont mises à profit, et l’on assiste à la mise en service de réseaux locaux destinés à optimiser le temps de transport des données, impliquant l’hébergement des serveurs des clients dans les emprises techniques mêmes des sociétés de bourse. On en arrive ainsi à garantir des temps de transaction de l’ordre de la milliseconde. Rapidité et volatilité sont les maîtres-mots dans ce nouvel univers boursier qui n’a strictement plus rien à voir avec la corbeille d’antan.
Un gigantesque pas de plus a été franchi dans le domaine de la dématérialisation de l’activité financière. Les traders concentrés devant leurs multiples écrans d’ordinateur, jonglant avec des logiciels graphiques ultra sophistiqués connectés à des flux de données délivrées en temps réel (ou presque), vont prochainement faire figure de grand pères bientôt désoeuvrés. Pour une partie de plus en plus importante de l’activité de trading, ce sont des algorithmes qui les remplacent, afin de prendre un nombre gigantesque de décisions en extrêmement peu de temps, dépassant et de loin les capacités du cerveau humain. Ce n’est pas de la science fiction, c’est aujourd’hui : des fortunes se font et se défont grâce à des dialogues entre des machines dans des chambres sécurisées et réfrigérées, sans intervention humaine. Le but du jeu est de gagner à chaque transaction un petit quelque chose, qui devient très grand vu le nombre de transactions opérées. Mais pour gagner à ce jeu, il faut être le plus rapide et disposer des meilleurs algorithmes.
Qu’est-ce que toute cette activité a à voir avec la fonction d’origine de l’activité boursière : mettre à disposition de l’économie des ressources et les faire ainsi fructifier ? Le High Frequency Trading est, sinon l’expression la plus achevée, la plus symbolique de l’autonomisation de l’activité financière et de sa déconnexion grandissante avec l’économie. Avec le HFT, elle se suffit à elle-même, elle s’exerce en vase clos, elle suit sa propre logique. Ce qui est parfaitement en phase avec ces nouveaux instruments dont la finance s’est dotée, qui mettent à profit des mathématiques complexes, et dont le rapport avec la réalité économique est également vite perdue, oubliée comme chose négligeable, jusqu’au jour où….
S’il fallait un signe que les acteurs de la finance n’ont comme seul projet que de recommencer leur activité comme avant, dans un contexte simplement un tout de peu moins souple, mais tout aussi contournable avec un peu d’adresse, l’impressionnante mue informatique des sociétés de bourse est là pour nous le confirmer. Ce monde-là, décidément, se nourrit de lui même et ne veut avoir à rendre des comptes qu’à lui-même. Il a ses juges de paix, ses lois, ses châtiments, et n’aime pas que l’on regarde par dessus son épaule. Il est convaincu de son excellence, de sa supériorité et d’être le seul à pouvoir comprendre la portée de ce qu’il fait. « Un travail de Dieu », a laissé, un jour à Londres, malencontreusement échapper Lloyd Blankfein, le Pdg de Goldman Sachs.
Les banques privées commerciales doivent être replacées sous les ordres du pouvoir politique.
De même, les banques centrales doivent être replacées sous les ordres du pouvoir politique.
Dernier exemple en date :
Argentine : bras de fer entre la présidente argentine et le gouverneur de la banque centrale, Martin Redrado.
En annonçant l’utilisation de 6,5 milliards de dollars de réserves pour régler la moitié de la dette arrivant à échéance en 2010, le gouvernement souhaitait rassurer les marchés sur sa capacité à faire face à ces paiements.
L’effet obtenu pourrait être l’inverse de celui recherché.
« Ce qui s’est passé illustre les risques auxquels continuent de faire face les investisseurs en Argentine et le fait que le retour annoncé aux marchés internationaux risque de ne pas se faire sans soubresauts », a estimé à Londres Neil Shearing, analyste chez Capital Economics.
Le prédécesseur de M. Redrado, Alfonso Prat Gay (2002-2004) a, lui, jugé que la Banque centrale « n’avait pas à recevoir des instructions du pouvoir exécutif ».
Plusieurs centaines de ses employés ont manifesté mercredi devant son siège et distribué des tracts sur lesquels on pouvait lire : « Redrado ne s’en ira pas ».
Le gouvernement pourrait être contraint de trouver d’autres sources de financement. Emprunter sur le marché international est pour l’Argentine très cher car une partie de sa dette est en défaut depuis décembre 2001.
Buenos Aires a été exclu des marchés des capitaux après avoir décidé, en pleine déconfiture économique, d’interrompre le paiement de la dette.
Vouloir puiser dans les réserves d’une institution autonome n’est pas dénué de risques. Des créanciers privés, qui ont refusé l’accord de renégociation de la dette de juin 2005 (« holdouts »), pourraient être tentés de saisir les réserves de la Banque centrale si elles étaient destinées à payer la dette.
http://www.boursorama.com/infos/actualites/detail_actu_marches.phtml?num=5a8eccbdb0058eab66e7b8359faea4b2
Est-ce que toutes les transactions de ce type seraient concernées par l’interdiction des paris sur les fluctuations des prix ?
Si oui, cela un argument supplémentaire plaidant en faveur de la proposition phare de Paul Jorion …. et qui en montrerait plus que jamais toute la pertinence.
Mais aussi « un argument supplémentaire plaidant en MA faveur », puisque cette fameuse interdiction, aussi souhaitable soit-elle, sera toujours détournée par des inventions. La cupidité, cause 1ère de la spéculation, c’est comme l’eau: ça passe toujours quelque part.
J’avoue qu’une mesure plus directe encore serait que les états refusent de payer les dettes accumulées. Quel risque prendraient-ils. L’argentine privée d’accès au marché des capitaux. La belle affaire, dans son cas, elle peut créer elle m^me ses propres ressources financières, elle a assez de poids pour cela.
Certes, la mesure proposée par PAul Jorion est alléchante, puisque l’on sait que les programmes informatiques – sophistiqués ou non, peu importe, c’est leur rapidité qui compte – jouent sur la volatilité instantanée des cours, en renforçant cette volatilité. Mais je ne vois pas bien comment on pourrait les interdire, si on ne fait pas cela à l’échelle de la planète entière: serait-ce l’Onu qui ferait appliquer cette proposition.
Bien cordialement,
Bruno Lemaire.
Une expression sonne étrangement à mes oreilles: « La finance déconnectée de l’économie ».
Elle ne l’est pas encore assez, manifestement, puisque ce sont bien de vrais gens, de vraies entreprises et de vrais pays qui subissent les conséquences des errements de cette finance de plus en plus synthétique…
On pourrait l’imaginer comme un bateau amarré à quai, tirant désespérément sur la corde qui le retient à terre et tentant d’emmener le port tout entier derrière lui. Une idée: Couper les amarres. Que la finance s’occupe donc de traiter des données virtuelles d’entreprises virtuelles, exploitant des ressources virtuelles par un travail virtuel…
Dommage que ça ne puisse pas marcher: Les animateurs humains de ce cirque, eux, ne peuvent se contenter d’une richesse virtuelle…
Pas mal cette idée de couper les amarres. Cela s’appelle reprendre en main la sphère banco-fiancière, pour qu’elle soit enfin au service de la collectivité. Aucun prêt accordé pour spéculer, remise des dettes – surtout lorsque l’intérêt correspondant est usuraire – faire tendre le taux de liquidité vers 100%, instaurer un Revenu Minimum de Dignité ou d’Existence, etc.
Les mesures possibles sont connues, la volonté politique n’y est pas.
Cordialement, Bruno Lemaire.
Sur le HFT, on retrouve effectivement un peu partout le chiffre de 60 % du volume d’actions échangées pour les USA. J’avais aussi tiqué sur le communiqué triomphal de la Bourse de Tokyo et sa « modernisation » , ça rappelle un peu le déménagement d’euronext à la City pour gagner quelques millisecondes et ainsi être plus compétitifs. Avec les black pools qui deviennent de plus en plus prégnantes sur les marchés, ça va nous faire une belle combinaison de connerie « BP + HFT » . Comme quoi, le détournement des black pools semble déjà très largement en cours, contrairement à ce qu’avait l’air de penser Paul Jorion sous votre article sur le sujet il y a quelques mois.
A lire sur le HFT dans le MIT technology review, cet article fort long sur un des fonds US qui le pratiquent aux côtés d’activités à la temporalité plus normale, avec un patron qui explique que le HFT influe maintenant également sur les méthodes appliqués pour les transactions plus longues (genre, quelques heures ou jours au lieu d’actions conservées moins d’une minute) . Le trading mathématique assisté par ordinateur pète la forme : http://www.technologyreview.com/computing/24167/page1/
Sinon, et plus en rapport avec votre précédent billet sur la situation européenne, je me fends d’un petit spam qui reprend largement les propos tenus par Edward Hugh, notamment sur les situations de l’Espagne, de la Grèce et de la Lettonie. On remarquera que l’Irlande est la seule en Europe a avoir crée une vraie bad bank publique, si on enlève l’Allemagne qui le fait un peu en douce et de manière régionale. Et on se demande quand l’Espagne va se réveiller, et prendre des mesures qui seront de toute manière terribles politiquement (on parle bcp en ce moment de dévaluation interne par la baisse des salaires publics notamment) , mais aussi si le gouvernement grec va réussir à se sortir de la partie de poker menteur géant dans laquelle elle est engagée avec FMI/UE/France & Allemagne : http://moktaramablog.over-blog.com/article-point-sur-l-avancee-de-la-crise-en-europe-et-ailleurs–41889010.html
Du côté positif, la croissance des pays du BRIC est repartie du feu de dieu, même si côté Asie y a beaucoup de spéculation, avec certainement des bulles déjà formées.
C’est bien le signe éminemment tangible qu’ils sont en train de perdre totalement le contrôle du « machin »
Cela pourrait être comique, mais au vu des conséquences, c’est tragique!
ps désolé pour le commentaire précédent, il est parti tout seul.
En plus ils vont faire des économies puisqu’ils n’ont pas de bonus à payer aux ordinateurs… 🙂
Bonsoir,
une solution simple, pourtant, est à notre portée : privons-les de ressources ! A tous ceux qui possèdent des actions, des fonds communs de placement, des SICAV et autres produits refourgués par les banques aux particuliers : vendez tout !
Moi ‘ai compris ça en 2001 et je me suis débarrassé de tout ce que j’avais. Il ne me reste plus qu’un PER qui sera fermé la semaine prochaine, comme mon dernier crédit à la fin du mois.
C’est certainement, pour beaucoup, plus facile à dire qu’à faire, mais imaginons que 10% des épargnants particuliers le fassent….
@Yves de Bressy,
Cela ne marche pas. La spéculation est réalisée avec de l’argent fictif (opérations à découvert) dont le montant est basé sur un ratio sur les fonds propres de la banque (vos dépots en compte courant !!!) dans une proportion qui permet selon les pays de disposer en argent fictif de 5 à 30 fois la valeur des depots !!!
Ce qui rapporte beaucoup avec les High Frequency Trading, c’est surtout le fait que les transactions se font majoritairement en dollars, il faut donc acheter du dollar avant d’acheter quoi que ce soit, puis revendre du dollar lorsque l’on a revendu.
Du coup toute transaction génère des profits aux marchands de dollars, qu’elle soit rentable ou non à celui qui l’a passée !!!
@ Paul…
Bien sur, mais pourquoi ne pas priver les banques de ressources? C’est tout autant plus intéressant qu’on multiplie automatiquement par 5 à 30 le montant total duquel on les prive 😉
La lenteur a été réinventée en cuisine avec le « slow food », comme en musique avec le « tempo giusto ». Il semble que les traders devraient eux aussi retirer les doigts de la prise et adopter la « slow finance » avant de finir électrocutés …
Le monde des horloges est un monde d’êtres pauvres en temps, qui n’ont le temps de rien.
ERNST JÜNGER, Essai sur l’homme et le temps, tome II. Traité du Sablier
Le temps se venge toujours de ce que l’on fait sans lui.
Le « slow food » n’a rien avoir avec la lenteur, heureusement que nous passons pas plus de temps à réaliser un repas pour nos clients :), il s’agit d’un mouvement qui s’oppose à la standadisation des formes et du goût.
@ Chef
« Le « slow food » n’a rien avoir avec la lenteur, heureusement que nous passons pas plus de temps à réaliser un repas pour nos clients , il s’agit d’un mouvement qui s’oppose à la standadisation des formes et du goût. »
Objection, Chef ! En 1986, le critique gastronomique italien Carlo Petrini créa le mouvement « slow food » en réaction à l’ouverture d’un McDonald’s à Rome « pour contrer l’obsession de gagner du temps et redonner du temps au goût ».
Si vous n’en passez pas plus aux fourneaux, les clients « slow food » en passent plus à table !
Mouais… Quand on voit qu’un vulgaire changement d’année fait planter les systèmes de transactions par carte bancaire, il y a quand même de quoi rire… Pour les marchés le facteur humain finit toujours tôt ou tard par s’imposer ; et je doute que les systèmes de trading soit disant ultra perfectionnés puissent y résister.
Bonjour Vince,
Ne négligez pas l’intelligence et la puissance qu’il y a dans ces machines. Le problème des cartes à puce en Allemagne n’est effectivement pas anodin, mais pour ce qui concerne la bourse, les établissements concernés vont y mettre les moyens, et je leur fais confiance, tout sera testé avant l’exploitation. Il y aura certainement des bugs, mais cela leur servira à encore se perfectionner. Il faut arrêter cette chose monstrueuse, mais comment ?
Solidarité avec le peuple islandais !
Solidarité avec le président de la République d’Islande Olafur Ragnar Grimsson !
Honte sur l’Etat britannique !
Lisez cet article :
http://www.boursorama.com/international/detail_actu_intern.phtml?num=e85e1c3a59783873926920a5f740fb9e
Voir ma réponse ici : http://www.pauljorion.com/blog/?p=6499#comment-48331
Résumé à la source du concept HFT dans Ars Technica :
HFT in Ars Technica
Afin de comprendre le dépassement des investisseurs face au HFT, il suffit de regarder un graphique rendant compte d’une enquête effectuée sur le sujet :
source : http://www.finalternatives.com/node/8583
D’accord avec vous, ce n’est pas le genre d’opérations financières qui vont contribuer a servir la cause de « l’économie réelle » mais personnellement je ne peux qu’admirer la force du « cerveau humain ». Les algorithmes, même s’lis fournissent la solution de certains problèmes, sont quand même une suite de raisonnements et d’opérations calculés par le génie de l’homme. Que ces probabilités se transforment quelques fois en opérations de casino, peut-être, mais encore une fois c’est le mauvais coté humain qui en est la faute. Qui avait demandé à Kerviel, en tant qu’arbitragiste de dépasser ses comptétences, la réponse serait peut-être intéressante a être connue.
Le hft est rendu possible grâce aux algorithmes pernicieux des mathématiciens et les spéculateurs donnent le change en y répondant de façon adaptative, ne cherchez pas de coupable chez les spéculateurs, eux ils ne font que suivrent un mouvement amorçé par des grosses têtes, après tout qui sont les véritables coupables, ceux qui se servent de la bombe ou ceux qui l’on développés, on parle de morale pour la finance mais les premiers à être moralisés devrait être les scientifiques.
Toto disciple de pyrrhon, les hommes sont semblables aux feuilles des arbres.
Comme l’écrivait déjà Guy Debord (qui avait quelques longueurs d’avance pour ce qui concerne la compréhension du fonctionnement de notre système, et pas seulement de son versant « financier »): « Tout ce qui n’est jamais sanctionné est véritablement permis. » (Commentaires sur la Société du spectacle, p.31)
ce ne sont pas les ordinateurs qui s’enrichissent, je pense. Ce sont des programmes qui jouent contre d’autres programmes, mais qui permet que les ordres de vente (ou d’achat) soient passés.
Si von veut vraiment une solution radicale, fermons les bourses. MAis qui a le pouvoir de le faire? L’Onu, ridicule, le FMI, pitoyable, la Banque Mondiale, pas vraiment.
Les seules solutions, s’il y en a, sont des solutions qui devraient pouvoir être applicables à l’échelle d’un pays, ou d’un groupe de pays. Pourquoi ne pas fermer Euronext?
Cordialement,
Bruno Lemaire
Et les frais ? Sait-on combien les grandes banques payent de frais de courtage ?
Je ne vois pas trop comment être gagnant sur des positions ultra-courtes… à moins que les frais soient à zéro… ou que les trains d’ordres couvrent, dans leur ensemble, des temps beaucoup plus long. Dans ce cas, les manips ne devraient fonctionner que sur des trends régulièrement orientés, non ?
Si ma supposition est bonne, il suffirait alors au petit boursicoteur d’attendre que les algos se retournent pour être, eux aussi, gagnants à tous les coups. Je n’y crois pas. Je crois plutôt qu’on tend à donner au HFT une importance qu’il n’a pas, sauf sur la manipulation des marchés, dans leur orientation. Les deux derniers mois montrent, soit que ce n’est pas le cas, soit qu’on est en attente du grand plongeon.
De toutes façons, parler d’un logiciel sans avoir accès au source…
Les opérateurs « HFT » sont récompensés financièrement par les Bourses en tant que « market makers » : pour offrir de la liquidité. Bien sûr ce sont essentiellement leurs collègues HFT qui utilisent cette liquidité.
Bonjour,
40 ans dans le développement informatique me permettent de dire, qu ce n’est pas le processeur des ordinateurs qui déterminent le temps global d’exploitation de l’information.
Ce sont les périphériques et nous en faisons partie qui grèvent le temps et qui sont les maillons faibles de la chaîne.
« Even if you have à 1000Mhz or a 10.000 Mhz, you are still waiting at the same time » disait un représentant de MS.
Pour les opérations boursières et ne pas se tromper, il est urgent de ne pas se presser, dirais-je.
Ce dont vous parlez, ce sont les programmes qui enclenchent les ventes et les achats en cascades en fonction de points de ruptures. Ce n’est pas récent. Cela date des premières bulles de 2001. L’autorégulation s’est poursuivie dans la dernière crise, malgré les « stop lost » alors qu’on disait les avoir court-circuités. Garder un pilote dans l’avion et pas uniquement à l’intérieur de la carlingue. Voilà le genre de contrôle qu’un audit externe pourrait faire utilement.
« Ce sont les périphériques et nous en faisons partie »
Que voulez vous dire ?
Je me permets de répondre à alfe : ce qu’il veut dire c’est que dans une chaîne de traitement de l’information dont l’homme fait partie, l’ordinateur perd beaucoup de temps à attendre que l’homme comprenne les informations et retourne un ordre que l’ordinateur va traiter. Et que donc, éjecter l’opérateur humain, comme dans le trading HFT, permet de gagner un temps fou dans ces opérations de trading.
Je me permets d’ajouter également que cette forme de trading se heurte toujours à la complexité des modèles mathématiques de la finance et à la toujours relativement faible puissance de calcul des ordinateurs actuels (pour ce type de problème en particulier).
Et que d’ailleurs, ce doit ê beaucoup plus facile pour les ordinateurs de faire du trading à la micro-seconde que sur du long-terme. Pour un oridnateur, au vu des modèles mathématiques utilisés, plus le temps de trading augmente, moins il est capable de prévoir ce qu’il faut faire pour ne pas perdre ses sousous.
Mais rien ne vous dit qu’il y a besoin d’intermédiaires humains ou de retour humain…
Par ailleurs, les ordinateurs reliés en « grid », en grille de calcul par internet, forment un réseau planétaire qui peut avoir de très grosses performances…
@alfe
Il est temp d’apprendre le chinois 🙂
L’évolution de la spéculation financière vers le développement du HFT ne doit pas étonner : elle est inscrite dans la rationalité utilisée en gestion des risques et la technologie est là pour fournir les moyens de sortir de la route. Quoi de plus « logique » en effet que de vouloir remplacer des gros gains associés à de gros risques mais de fréquence faible par des petits voire très petits gains donc associés à des petits risques à des fréquences très élevées.
Cette évolution peut sembler, avec du recul, absurde au regard de la finalité des opérations boursières de garantir la liquidité mais elle est intéressante dans la mesure où elle met crûment en évidence l’emballement crisique qui s’est emparé de l’Argent au travers de son accaparement par la sphère financière. Je ne peux m’empêcher de voir dans ce « jeu » du HFT un jeu de miroirs des désirs d’accaparement qui semble sortir de tout contrôle. Quel rayon (mortel ?) va sortir de ce « laser financier » ?
Mais où sont les oignons de tulipes passés ?
le découplage de la finance avec le reste peut être comparer au redshift ,et l’influence de tel ou tel produit financier sur tel ou tel aspect de la vie quotidiene pourrait être appeler intrication « quantique » :
le global influe sur le local ,le hft intéragit forcement sur l’économie domestique , la spéculation intéragira toujours avec le réel !
soit l’humanité renonce à ces joujoux financiers comme au nucléaire soit elle doit traverser le mur de la finance comme elle doit exploser -un jour qui sait ? le mur de la fusion (grace au lhc ,à la z-machine -qui n’est autre qu’une « allumette nucléiare géante » ,un accélerateur lineaire qui transforme une baguette de métal en plasma : il faut encore trouver du bois pour bruler ! ).
« rapidité, rapidité, comme en Amérique » hic ! …
Question:
Le HFT n’est-il pas hautement rentable que lorsque vous êtes parmi les premiers, et que les autres travaillent encore « à l’ancienne »..?
Si tout le monde s’aligne, la compétition risque de ressembler à une course de F1, dans laquelle aucune limitation ne serait imposée (des autos de 5000 cv pour 450 Kg, mieux vaut ne pas mettre un pilote à l’intérieur et protéger le public…).
Rappelons une forte pensée du vieux Karl:
« La Bourgeoisie n’existe qu’à la condition de révolutionner sans cesse les instruments de travail, ce qui veut dire le mode de production, ce qui veut dire tous les rapports sociaux. La conservation de l’ancien mode de production était, au contraire, la première condition d’existence de toutes les classes industrielles antérieures. Ce bouleversement continuel des modes de production, ce constant ébranlement de tout le système social, cette agitation et cette insécurité perpétuelles, distinguent l’époque bourgeoise de toutes les précédentes. Tous les rapports sociaux traditionnels et figés, avec leur cortège de croyances et d’idées admises et vénérées, se dissolvent ; celles qui les remplacent deviennent surannées avant de se cristalliser. Tout ce qui était solide et stable est ébranlé, tout ce qui était sacré est profané, et les hommes sont forcés, enfin, d’envisager leurs conditions d’existence et leurs relations réciproques avec des yeux dégrisés. »
Le vieux Karl, qui vivait à l’époque des manufactures et des maîtres de forges, ne pouvait prévoir, bien sûr, l’existence de cette finance mathématique et informatisée. Mais on peut aujourd’hui compléter sa phrase. Tout ce qui était solide et stable… devient liquide. En effet, l’image la plus couramment invoquée par ces nouvelles plateformes transactionnelles, c’est un océan de liquidités, les algorithmes permettant de distinguer les remous inhabituels – correspondant notamment à une vente motivée par un besoin soudain de liquidité – des vagues et vaguelettes ordinaires.
Et comme nos existences sont de plus en plus façonnées par les impérieuses exigences de la finance devenue elle-même un grand océan de liquidité où guerroient des pirates d’un nouveau genre, comment ne pas s’étonner qu’elles deviennent, elles aussi, de plus en plus liquides, comme le décrit bien le sociologue Zygmunt Bauman dans son livre « La vie liquide ».
Excellente citation mon vieux copain Michel ! Tout va trop vite ! Je me rappelle que dans les années 90, tout le monde entonnait la même rengaine : « faut être sur Internet » ! L’humanité avait pourtant vécu quelques centaines de millénaires sans « aller sur Internet »…
Shootés à bloc les techno-financiers vont bientôt mettre au point ce qu’on pourrait figurer comme un « hologramme » financier. Tout dollar – déjà virtuel – sera flanqué de dizaines, voire de centaines d’autres holo-dollars qui chacun représentera un champ spéculatif multiplié à l’infini… La compétition devrait avoir lieu, en principe au niveau hyper-nano, très au delà des dimensions « classiques » auxquelles le vulgum pecus n’est même pas conscient.
Marche forcée au néant? Toute cette « imagination créatrice », jusqu’à devenir faustienne sur tous les plans de « puissance », dictée par les exigences du cerveau reptilien en nous. Le canibalisme ne serait pas loin…
Sorry!
Il n’est pas anodin que les banquiers d’affaires débauchent des X-Mines depuis 20 ans.
La stochastique.
Passionnant mais aride ce sujet fait le bonheur des assureurs depuis des lustres.
Cà devait tomber dans les unités de calcul monstrueusement parallèles de chez Cray.
J’ai lu quelque part que 70 à 90% des ordres HFT étaient annulés…
http://www.daily-bourse.fr/Le-Stochastique-vtptc-3383.php
Mentir!
Expédier des millions de faux ordres vérifier en qq µ-sec les réactions des concurrents.
En déduire leur intention en qq milli sec.
Annuler.
Leur piquer le marché.
La stochastique+le mensonge, çà marche!
On dit *LE* stochastique. Na ! 🙂
Qu’est-ce que ça vient faire dans l’histoire ?
Tant que je ne verrai pas, de mes yeux, l’invalidation des vagues d’Elliott, sur le tracé des courbes, j’aurai du mal à croire à l’automatisation complète du bidule. Au mieux (ou au pire…), le FHT ne peut être, à la base, qu’un outil d’aide à la décision. Rien de vraiment neuf depuis Fibonacci. Toujours le même émerveillement enfantin devant les maths et les programmes qui font des trucs et des machins, dans un monde où les banquiers seraient capables de nous refaire le coup de la nouvelle économie ou des avions renifleurs, s’ils n’avaient pas déjà été éventés.
Vi : LE!
Mais « scholastique » est bien féminin!
J’ai dû confondre.
Na!
Désolé c’était une réponse à Betov (11:32).
Pas grand intérêt…
Etats-Unis : plus de 4,6 millions d’emplois détruits en 2009.
Les Etats-Unis n’avaient pas connu pareille situation sur le marché de l’emploi depuis 1949.
Sur l’année 2009, l’emploi a chuté de 3 %.
Autre triste record, le nombre d’emplois détruits a atteint 4,6 millions, le chiffre le plus élevé depuis que le département du Travail tient des statistiques, c’est-à-dire depuis 1939.
Décembre n’a pas inversé la tendance. Les destructions d’emplois ont augmenté bien plus que prévu sur le dernier mois de 2009, avec 85.000 licenciements nets, selon les chiffres du département du Travail.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/01/08/04016-20100108ARTFIG00536-etats-unis-plus-de-4-millions-d-emplois-detruits-en-2009-.php
Hello, Betov.
Je ne connais pas les vagues d’Elliot, ayant d’autres domaines de prédilection que la finance. (organisation industrielle, informatique, gestion de flux, terrorisme,…)
Mais le but d’un ingénieur n’est pas d’invalider. Mais de faire reproduire un comportement humain ou une loi de physique ou une stratégie par une machine.
Qu’est-ce qui ferait que les vagues d’Elliot permettraient à un humain de devoir garder un quelconque intérêt..??
Hhmm.. j’ai noté terrorisme dans mes compétences car une étude (anglaise, mais bon) vient de proposer des pistes intéressantes pour l’explication de la présence d’un tiers d’ingénieurs dans les groupes terroristes.
Bon, par contre, je n’ai pas encore exercé. Me manque un stage 😉
Payez-vous une Kalach ou un RPG7 et faites çà en amateur le dimanche…pas besoin de payer un stage!
Ou bien passez un ordre de bourse idiot sur vos comptes titres pour voir si l’effet papillon existe?
Je pense que c’est une histoire de surfer du côté d’Hawai ou Biarritz…
@Tartar
L’option finance de l’X faisait cette année plus de 60 candidats. Les écoles qui ont mis en place de telles options n’ont aucune difficulté pour trouver des volontaires . Alors que d’aucunes mettent des quotas pour forcer quelques étudiants à suivre les options techniques qui sont dans leur coeur de métier historique
amicalement
Mon Petit Robert dit *LA* stochastique, scrogneugneu !!! 🙂
@Betov: « j’aurai du mal à croire à l’automatisation complète du bidule. Au mieux (ou au pire…), le FHT ne peut être, à la base, qu’un outil d’aide à la décision. » : manifestement, vous n’avez pas compris en quoi ça consiste, peut-être parce que vous sous-estimez ce que l’on peut faire avec les ordinateurs.
Crapaud Rouge, quand j’ai eu fini de ruiner mes articulations dans la maçonnerie, j’ai donné dix ans de ma vie au mouvement GPL. Je suis l’auteur principal du plus gros logiciel jamais écrit en assembleur pur. Le genre de truc qui donne un certain regard sur « ce que l’on peut faire avec les ordinateurs et qui relativise beaucoup les illusions.
à Ton vieux copain Michel
Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom disait aussi que tout se passait et allait de plus en plus se passer comme si un « sujet automate » prenait la main du capitalisme. Il revient plusieurs fois sur cet automate qui agite le fétiche de la marchandise et derrière lui, celui de l’argent !
Nous y sommes.
Mais derrière tout cela, il y a la classe capitaliste qui « concentre en de moins en moins de mains, la richesse sociale des peuples ».
Ne nous trompons pas de cible. L’intérêt de tous les peuples aujourd’hui est de dépasser le mode de production capitaliste, car désormais il est question de la survie de « tous les peuples », l’ensemble de l’humanité et de la planète, c’est la planète-homme qui doit prendre la main, au service de tous les peuples.
Il n’y a plus de bricolage possible pour « améliorer » les divers systèmes que le capitalisme a créés. La difficulté du dépassement est de concevoir et de mettre en œuvre localement et partout en même temps les nouvelles formes économiques qui ne font pas appel à des capitaux financiers privés !
« Un article de la dernière livraison de l’hebdomadaire Le Canard enchaîné relève une situation pour le moins troublante. En pleine euphorie boursière, alors que l’année se termine sur une hausse de 22% du CAC 40 et qu’une nouvelle progression de 10 à 15 % est prévue par une majorité des analystes en 2010, la plupart des grands patrons se sont empressé de lever leurs stock-options afin de les revendre. Plusieurs fonds d’investissement, qui ont observé ces mouvements, ont fait de même. »
http://www.mecanopolis.org/?p=12309
Oui mais quelque chose ne colle pas : Pourquoi acheter et revendre LE JOUR MEME… ?
euh, ils pensaient sans doute faire du High Frequency Trading ?
Un regard sur la jauge pourtant est édifiant
Le monde a ce régime ne tiendra pas cent ans
Mais braqués sont leurs yeux sur leur petit écran
Qui leur dit « Vas-y donc, mon gars, t’es un géant ! »
Il me vient une analogie… comparaison n’est pas raison, d’accord.
Le système boursier est la machine à liquifier le capital-crédit et le transformer en capital-fictif.
Nous avons actuellement une grosse citerne pleine de ces liquidités embarquée sur un camion.
Comme il n’y a aucune cloison (liberté de circulation des capitaux) dans la citerne, toute variation de la vitesse du camion provoque des amplifications majeures des mouvements des liquidités.
Et comme dans la réalité, le camion ne peut plus freiner… ou la citerne explose.
Exactement la situation du « Salaire de la peur ».
J’entends parfois parler de « manipulation » du marché. Il n’y a aucune manipulation du marché : il n’y a que des vendeurs et des acheteurs. Tantôt l’euphorie domine, tantôt c’est la peur. Le reste n’est que blabla. Le marché monte actuellement parce que l’euphorie domine, point barre. Où est la manipulation ? Très simplement : dans un jour, une semaine, un mois, que sais-je, plusieurs gros porteurs – fond, banque – largueront une large part de leurs positions, ce qui fera baisser le marché. Puis les autres suivront. Et pourquoi ne le feraient-ils pas ? Puis ces mêmes gros porteurs décideront de rerentrer sur le marché, et les autres suivront. Etc, etc. Les nouveaux systèmes de trading ne servent qu’à exploiter au maximum les variations dites « intraday ».
Un trend est un trend.
L’état d’esprit des patrons du back office n’est rien comparé à la tendance moyenne détectée p
Pardon, il faut que je change de doigts!
Je voulais dire que l' »optimisme » ou le pessimisme d’une équipe de traders ne joue pas comparé à la détection hypervéloce du « trend » par les machines…
Il y a un an j’ai contrôlé (je ne le suis plus) pour le compte de l’AMF une banque de la place parisienne sur le métier de market Maker (apporteur de liquidité sur les achats et ventes de titres d’une société cotées ou plusieurs). Ce qu’il faut savoir c’est que la banque peut acheter ou vendre jusqu’à 10% de la capitalisation boursière d’une société : c’est énorme. En plus la banque en question faisait du conseil en investissement pour des particuliers ou des banques : vous voyez le mélange des genres. Ils pouvaient vendre ou acheter des titres pour des particuliers ou des institutionnels les mêmes titres pour lesquels ils étaient market makers : on marche sur la tête : circulez il n’y a rien à voire.
Autre drame, pour les grosses capitalisations on peut penser que 10% max de la capitalisation est faible pour changer l’orientation d’un titre mais pour les petites capitalisations c’est le market maker qui était souvent le seul intervenant de la journée dans le cahier des ordres des achats et ventes : je vous laisse songeur de tous les passes droits possibles ou des éventuels délits d’initié possible. Mon associé, moi le manager et mes petits assistants n’avions rien eu à redire sur ce système peu glorieux pour nous attacher les faveurs des banquiers pour un éventuel futur contrat.
Depuis hier soir j’essaie d’écrire quelque chose de sensé sur ce sujet, sans y parvenir…
1) Ce ne sont pas des mathématiques complexes, mais du niveau maternelle. Elles sont complexes pour pouvoir justifier un salaire. Sinon, les chercheurs en maths n’ont pas de temps à perdre avec ces bêtises (analyses mélodiques, statistiques, corrélations). Rien de nouveau sous le soleil !
2) Les machines vont faire match nul entre elles.
3) le mythe technologique se niche à la bourse, la bourse devient elle même sa matière spéculative, un tel solipsisme est malin ! Comme si le HFT pouvait créer la richesse alors qu’ailleurs on n’y parvient plus. Le nième gadget.
Le mot complexe m’énerve, la complexité dépend de la personne concernée, ce qui est complexe pour l’un est d’une grande évidence pour l’autre, de plus tout le monde a un cerveau d’une infinie plasticité, et peut se hisser au niveau du complexe, avec du temps; Par définition, le complexe en terme absolu n’existe pas. Je laisse le complexe à ceux qui veulent se laisser impressionner
Avec le temps, tout le monde peut écrire Madame Bovary, en mieux. Il suffit de 20 ans, 30 ans de temps libre, sans soucis, etc.
Wagner est complexe et Nietzsche en fut très impressionné. d’autres musiques sont encore plus complexes, ce qui signifie simplement qu’elles dépassent notre mémoire de travail. Cependant seul dieu serait incompréhensible, le reste est fait par l’homme, un homme qui n’est à bien considérer comme dit céline, qu’un enclos de tripes mal pourries 🙂
A chaque fois qu’on veut impressionner on utilise le mot complexe, un mot interdit pour moi; Complexe ou pas, j’en ai rien à faire; Ensuite certaines belles âmes utilisent l’expression « arrogance des ignorants » alors que cette expression est-elle même le sumum de l’arrogance. Attitude anti-démocratique qu’on retrouve chez un Voltaire, nostalgique de l’Ancien Régime.
Le prédicat complexe n’ajoute donc rien au concept de la chose, comme le prédicat existe.
Complètement d’accord, Lisztfr.
Et, de plus, il ne faut pas oublier non plus une dimension supplémentaire.
On devient bon en math lorsqu’une résolution d’équation, un raisonnement ou l’admiration pour la complexité vous fait ba.. plaisir.
Cela doit se passer tout petit, je pense. En fonction de ce que l’on découvre en premier comme lecture.
(moi, c’était les math..)
Pas de prédicat dans l’aléa.
Quel algo pour inventer une suite de datas aléatoires?
22/7 ?
C’est une pirouette, car ré-« inventer » une suite de nombres n’est pas prédire l’avenir.
Les prévisions sont difficiles ,surtout en ce qui concerne l’avenir!
Ami Haché.
Je suis le premier bien placé pour savoir qu’on ne peut « créer » une suite aléatoire avec une machine.
(d’ailleurs, à l’inverse, savais-tu que les Orgues de Staline sont volontairement non alignés afin de taper au pif et utiliser une loi de la Statitisque..??)
Et cela me conforte dans mon amour de la complexité.
Je dois être à soigner, quelque part… 🙂
@Yvan:
Quand j’étais môme, un prof de math nous a demandé de dessiner un *beau* rectangle sur une feuille de papier. Puis il a fait le relevé et les moyennes des x et des y. Puis leur rapport. En retournant le tableau nous étions tous babas de voir qu’il y avait inscrit le résultat avant l’exercice. Première découverte, pour moi, du nombre d’or. Magique !
Les courbes boursières correspondent étrangement bien à la formule, qui a même des dispositifs automatiques pour tracer des « Fibonacci »s. Ce n’est pas nouveau, et c’est lié à la psychologie des rapports.
Bien sûr, on pourrait imaginer un logiciel qui simule ce comportement humain. Mais on se demande pourquoi on le ferait. Restera toujours le fait incontournable que pour faire monter, il faut acheter, et que pour faire baisser, il faut vendre. Logiciel ou pas.
A l’inverse, si le logiciel simulait les vagues d’Elliott, on observerait un net renforcement de la validation de ces vagues. Ce n’est pas le cas non plus.
La remarque de Paul, sur la récompense accordée au « marquet-makers », me laisse un peu dubitatif. Je ne vois pas de lien logique entre cette récompense et le fait de jouer avec HFT plutôt que sans…
Le « marché » est déjà bien assez faussé comme ça, avec des délits d’initiés plus gros les uns que les autres (du genre des patrons d’entreprises autorisés à détenir des actions de leur propre société -comme s’il était concevable qu’ils ne sachent pas ce qui se passe chez eux…-), ou avec un système de propagande où il est manifeste que les journaliztes et les zpécialites sont payés pour mentir au delà du pensable.
Pour le terrorisme, prépare toi à *deux* stages, et non pas un. D’abord un stage CIA, puis un stage Al-Kaikai 🙂
C’est en effet là que le sujet me gène.
Tout le monde ici doit savoir que « deep blue » à battu le plus joueur d’échec depuis longtemps…(ça y est : l’ordinateur est intelligent 🙂 )
Hors, un ordinateur n’est rien de plus qu’une pince multiprise. Un outil. Et quand on fouille un peu dans ses profondeurs, on se rend compte qu’il n’est qu’un assemblage de fonction dont ce n’est pas la complexité de chacune qui fait le plus souvent la beauté…
La complexité vient du nombre énorme de fonctions différentes et qu’il faut accorder. D’où les phases de test avant de lancer un programme. Les télescopages sont nombreux et surprenants…
Revenons au sujet et surtout ma pince multiprise. Elle est comme un ordinateur :
Elle sert à différentes applications.
Mais elle peut aussi servir à tuer. Et c’est comme à chaque fois : l’outil est dirigé par l’humain…
Alors, dans ce HFT : où précisement l’humain est-il encore utile dans l’utilisation de l’outil…??
(et si c’est pour se passer d’humain, autant que nous offrions un paquet de billets de Monopoly aux gens de la finance pour qu’ils jouent dans leur coin)
Bonjour,
Jusque il y a peu, je croyais encore naïvement que la BOURSE était l’endroit où se rencontraient les financiers, les épargnants, bref, ceux qui possédaient quelques capitaux à investir et les entreprises désirant se développer, donc à la recherche de capitaux. Pour schématiser, la Bourse était au service de l’économie avec un profit à la clef.
Maintenant, il semble que l’ordre des choses ait été inversé: l’économie est au service des financiers et la Bourse est devenue une sorte de P.M.U. mondial où l’on parie sur tel ou tel cheval (entreprise) sans rapport direct avec la possession d’une part ou de la totalité des parts du cheval en question.
Quant aux décisions politiques visant à réguler le système financier…….pfuittt, la seule grosse voix qui osait encore « la ramener » Philippe Seguin vient de nous quitter.
Une voix vient de nous quitter également, la chanteuse Lhasa de Sela:http://www.youtube.com/watch?v=qnDl9a6FqSA
http://www.trilulilu.ro/JuliaAgripina/7ca416d4bb2fcb
AN AMERICAN TRAGEDY
Americans still do not understand the significance of what has happened. The tragedy of America is that Americans see the present crisis in material terms. Americans still believe they are facing a crisis that can be cured with more jobs, more credit, a rising stock market and perhaps, God willing, another bubble to rescue them from the last.
Today, as long as Americans qualify for a loan they believe themselves free. They also believe themselves better than those who do not qualify…at least until they no longer qualify themselves.
America long ago chose material security over liberty; but now that its material security is threatened and its liberties gone, it is clear America chose badly. Still, Americans prefer to imagine themselves as heroic, capable of understanding and overcoming life’s myriad challenges, unique in their ability to do so.
But, today, America’s founding fathers are nowhere to be found, its political process a cesspool of corruption and its treasury increasingly filled with IOUs issued to itself. Today, the America of 1776 is but a faded memory Americans use to soothe themselves in their now troubled sleep.
Dream on, America, dream on. But if you want to survive, you’d better wake up—and soon.
extrait de : http://www.24hgold.com/english/news-gold-silver-the-united-states-of-america–an-american-tragedy.aspx?article=2542154042G10020&redirect=false&contributor=Darryl+Robert+Schoon
Le referendum du 20 février prochain en Islande sera un signal populaire fort à destination des autres nations qui se sentiront concernées.
Pour mémoire un petit commentaire du billet « Sergey Aleynikov, évitez les balcons » du 7 juillet 2009, commentaire toujours plus d’actualité :
Bien que ce soit plus dans le domaine d’expérience de Paul Jorion, je me permets ce petit commentaire.
Pour un féru de programmation linéaire, il n’est pas impossible d’imaginer un système (d’inéquations) permettant de prendre en compte pour chaque valeur un grand nombre de paramètres, relevant aussi bien de l’analyse fondamentale que de l’analyse graphique, et même de paramètre généraux (ambiants).
Ceci permet de déterminer au minimum un champs opératoire dans lequel on va pouvoir opérer sur une valeur. Ensuite, on peut envisager et programmer les opérations de base (transactions) qui font sens en termes des objectifs que l’on poursuit.
Grâce à la puissance des ordinateurs, on peut remettre à jour en temps réel tous les paramètres. En sus des opérations de base, quand on a les moyens (financiers), on peut aussi tenter d’élargir ou de déplacer le champs opératoire dans un sens favorable, en effectuant par exemple des opérations de stimulus-response ciblées.
On conçoit que les programmes en question sont complexes et que le savoir-faire et l’expérience qui a présidé à leur élaboration sont de grande valeur. Les possibilités offertes par ces outils et méthodes sont vertigineuses. Mais c’est comme pour l’énergie nucléaire et bien d’autres sciences, qui sans conscience …
Note : quelquefois, le programme peut nécessiter des mises au point ou carrément être buggé (cela a été largement prouvé), et le système de stimulus-response peut dépasser les « espérances » comme récemment lors d’une courte impulsion sur les cours du pétrole. Dans tous les cas, il est important (voire vital) de vérifier le domaine de validité des équations et paramètres utilisés.
> ALFE
« Oui mais quelque chose ne colle pas : Pourquoi acheter et revendre LE JOUR MEME… ? »
Peut-être bien afin de réduire et de niveler de plus en plus les rapports entre les êtres qu’à de simples ordres d’achats et de ventes supplémentaires, comme avec les marchandises ou avec un autre homme de plus, plus rapidement encore par l’usage de la machine quelqu’un qu’on ne connaît pas aussi bien ses enfants comme ses parents il est plus facile alors de le virer du jour au lendemain et à distance, toujours dans l’idée d’en récolter une plus value supplémentaire à la microseconde près comme le concurrent quoi.
C’est la grande braderie Humaine dépêchez-vous de vendre et d’acheter encore …
C’est rigolo: Ma réponse à Yvan (commentaire de 13 h.32) est listée avant sa question de 12 h. 43. Je savais que j’étais voyant, mais pas à ce point là.
Le blog va exploser !!! 🙂
Ecroulé de rire, Betov : j’étais arrivé à la même conclusion 🙂
@ François78.
Plus qu’intéressant,surtout affligeant et désespérant ce phénoméne.
Pertinents votre rappel et aussi votre remarque
je me permets , modestement, de redire ce que Paul Jorion et vous même ce jour reprenez à propos de places » à éviter » telle celle sur un balcon et ce quel que soit le jour de « fête » :
ces gens là n’ont ni foi ni loi : ils tuent !!!
Pour le plaisir, petites citations :
« Le folklore est abondant, en ce qui concerne les élections, les campagnes électorales, les négociations, l’administration, l’action militaire. Mais nous sommes quelques-uns qui ne seraient pas surpris si un ensemble de programmes heuristiques, rassemblés et utilisés à la place de quelques élus ou de quelques maires, faisaient un meilleur travail que les titulaires eux-mêmes. De l’aveu de tous, un I.B.M 7090 ne saurait embrasser les bébés avec autant de dextérité qu’un politicien faisant campagne, mais en dehors de cela, il pourrait être plus sensible aux besoins et aux aspirations du corps électoral. »
Game-Theory and Related Approaches to Social Behavior 1964
M. Shubik
Théorie des jeux
Traduit par Jean-Pierre Séris
« Il a besoin d’un esprit clair, pouvant s’abstraire de toutes considérations humaines, enregistrer les informations comme un ordinateur, et ensuite, prévoyant en toute exactitude, produire les conclusions logiques des ensembles de données qui lui ont été fournies : le war gamester, en vérité, c’est l’ordinateur fait homme. »
Western Defence in the 1960s
R. H. S. Crossman
Journal of the Royal United Services Inst., août 1961
Traduit par Jean-Pierre Séris
La théorie des jeux
« Il y a cependant quelque chose de trompeur dans le fait que cette stratégie conduit à une victoire complète de Sherlock Holmes, alors que, comme nous l’avons vu, l’avantage (c’est-à-dire de la valeur d’une partie) est définitivement en faveur de Moriarty. (Notre résultat pour E, N indique que Sherlock Holmes est mort à 48 % quand son train s’ébranle à Victoria Station. Suggestion de Morgenstern : le voyage est inutile, car le perdant pourrait être déterminé avant le départ.) »
Theory of Games and Economic Behavior 1953
J. von Neumann et O. Morgenstern
Traduit par Jean-Pierre Séris
Théorie des jeux
Cela faisait des décennies que la réalité résistait à leur folie, et leur patiente ténacité se révèle payante (bientôt en monnaie de singe ?)…
Je remercie PH pour avoir mis le lien de cet article très important :
Troublante liquidation des stock-options chez les grands patrons français.
http://www.mecanopolis.org/?p=12309
Il semble que les commentaires soient dans un ordre on ne peut plus aléatoire…
C’était le premier cours de stat du jour. Demain, on passe aux permutations circulaires et tirage au sort.. :-))
@alfe, pour une raison bien simple, le profit, quand tu peux gagner $10000 en 2 secondes et bien tu le fais, d’ailleurs je ne comprends pas pourquoi PJ ne spécule pas, il connait bien le système.
@ tartar
« Je voulais dire que l’ »optimisme » ou le pessimisme d’une équipe de traders ne joue pas comparé à la détection hypervéloce du « trend » par les machines… »
Et si Israel décide d’attaquer demain l’Iran, qu’en penseront les robots de Goldman Sachs ? Que deviendra le « trend », uhm ?
Délire basic :
2010-IF NO « GREED IS GOOD » GOTO to » GREEN IS GOOD »
2011-IF « HFT IS GOOD » GOTO TO » SPEED IS GOOD », THEN GOTO TO « BLANKFEIN IS GOD »
2012- ( en chantier )
Je viens de trouver une vidéo confidentielle sur le fonctionnement du HFT. Merci de garder cette information pour vous.
http://www.youtube.com/watch?v=Z86V_ICUCD4
Quoique fasse la bourse,les tradings mutants .les USA c est Zombieland :les « dooms » pronostiques se multiplient http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/01/07/01011-20100107FILWWW00720-usa-un-economiste-predit-une-2e-crise.php ,les « predictions » et les faits aussi :bientot arrivent les vagues de ALT A,Options ARM, de Prime et autre Jumbo Prime…..http://crisevousavezditcrises.blogs.nouvelobs.com/archive/2009/02/11/pourquoi-la-crise-du-credit-va-continuer-jusqu-en-2011.html
Paul jorion ,dans un billet précédent, avait exposé les evenements de cette année et des suivantes http://www.pauljorion.com/blog/?p=6164
« Un travail de Dieu » ??? M’étonne pas ! Dieu salope son boulot depuis le début.
l’identité n’est pas une pathologie, » levi strauss »
Simon Johnson: We’re Setting Ourselves Up For A Big Catastrophe, ‘Crisis Is Just Beginning’.
« For the six major banks of the United States, their total balance sheet is over 60 percent of U.S. GDP. [The banks] got bigger during the crisis. All the big guys are out there looking to take risk. So would you, and so would I, if we felt we were immune. If you had a ‘get out of jail free card,’ wouldn’t you go take a lot risk right now? »
Le total des actifs des six plus grosses banques étasuniennes représente désormais plus de 60% du PIB nord-américain.
http://www.huffingtonpost.com/2010/01/07/simon-johnson-the-financi_n_414662.html
Merci à Dedefensa.org pour le lien.
Est-ce que tout les participants à ce blog ont lu l’article signalé par SKINNER un peu plus haut ? Quand j’ai lu cet article, je l’ai trouvé très très important :
Mercredi 7 janvier 2010, sur le site LE FIGARO.FR :
Tout est en place pour une nouvelle catastrophe économique mondiale, a estimé aujourd’hui Simon Johnson, ancien économiste en chef du Fonds monétaire international.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/01/07/01011-20100107FILWWW00720-usa-un-economiste-predit-une-2e-crise.php
Bonjour a tous! et pendant ce temps la, notre gouvernement traque le telechargement illegal !!!
This is a recipe for big catastrophe…..
comme disent les Americains.
7 janvier 2010. Philippe Béchade pause les bonnes question:
« Paris aligne une seconde séance consécutive de prudente « consolidation à l’horizontale » entre 3 997 et 4 022 points (et 4 018 points au final, soit +0,11%). Le CAC 40 reprend son souffle, affirment les optimistes béats.
Mais la réalité telle que les salles de marché la vivent depuis 15 jours, c’est que la Bourse est devenue proprement soporifique. C’est comme si certains opérateurs avaient décidé de débrancher les automates, ces fameux logiciels de trading qui gèrent les ordres à la milliseconde… et qui parasitent les carnets d’ordres en devançant systématiquement ceux placés par les investisseurs particuliers ou les gérants de portefeuilles.
Où sont donc passés les acheteurs qui se sont précipités en masse en fin de séance lundi, propulsant le CAC 40 au-delà des 4 000 ? Pourquoi le marché parisien ne bénéficie-t-il pas d’une inertie haussière comme nous en observons chaque fois qu’une résistance majeure a été vaincue ? »
Pelleteuse ou terrassier, un trou est un trou.
Volatilité et allers-retours en bourse.
Je me suis fâché, il y a bien longtemps, avec mes collègues du département Finance (je crois que c’était au moment du mini-Krach de 1987) quand je leur ai dit que les jeux boursiers étaient un « jeu à somme nulle » – sauf si, bien sûr, on détourne l’argent du circuit économique pour l’amener dans la sphère financière (auquel cas le jeu total devient négatif, les « revenus gagnés » perdant plus que ce que les « revenus non gagnés » gagnent).
Par ailleurs, lorsque vous faites 5 ou 6 aller-retours dans la m^me journée, comme vous payez les frais de transaction, les seuls qui sont sûr de gagner, ce sont les courtiers.
Lorsque le marché est haussier (mais il ne le restera pas toujours) des A-R peuvent même rapporter à ceux qui procèdent ainsi. Mais ma remarque précédente reste vraie.
Entre 1980 et 2005, les différentes bourses ont vu leurs indices augmenter 2 à 3 fois plus vite que les PIB correspondants. On a pourtant eu affaire à un jeu (dynamique) à somme négative, au sens où si les bourses étaient montées au m^me rythme que les PIB, le taux de croissance des PIB aurait été plus important.
La crise banco-financière des 2 dernières années a ramené – ou presque – le niveau des bourses à leur niveau « normal ». Mais la perte de confiance a causé des dégâts au moins aussi importants dans la sphère « réelle ». Et la relance actuelle de la bourse annonce des catastrophes encore plus grandes, si on n’arrive pas à museler ce « cancer » banco-financier. Pour cela une réforme, voire une révolution , monétaire est indispensable.
Cordialement,
Bruno Lemaire.
PS. L’utilisation d’algorithmes et de machines de plus en plus puissantes ne fera qu’accélérer la crise: se cacher derrière eux, alors que 99% de la population est incapable de savoir ce qu’est un algorithme, m^me aussi simple que celui des tours de Hanoi, des nombres de Fibonacci ou même du PGCD relève de la manipulation mentale.
Les machines ne feront que ce que les hommes voudront en faire. Par contre cette idée est excellente pour les fabricants d’ordinateurs, de logiciels, et d’installateurs de salles de marché, de m^me que la grippe A était pain béni pour les laboratoires pharmaceutiques. Quand à mes collègues de Finance, X ou non, …
Attention monsieur Lemaire , monsieur Seguin qui lui aussi voulait s’y opposer ,
est mort …. d’une crise cardiaque
USA : la dynamique de l’emploi se dégrade.
L’économie américaine a détruit 85000 emplois en décembre, soit un chiffre sensiblement plus important que celui qui était prévu, selon des statistiques officielles publiées vendredi.
http://www.cerclefinance.com/
Comment ça, » un chiffre sensiblement plus important que celui qui était prévu » ?
Je croyais que la récession était finie ?
On nous aurait menti ?
« Crise systémique: la vérité sur la bourse » le blog de Gilles Bonafi 24 nov 09
Je suis un profane, mais je ne crois guère que rapidité des transactions et complexité des algorithmes signifient déconnexion de l’économie réelle. Si Peugeot vend tout à coup beaucoup de voitures et réalise des bénéfices majeurs, je suis bien sûr que l’algorithme enregistrera ce « réel » sans barguigner. Il y a toujours, guidée par l’espoir du profit et la destruction créatrice, optimisation de l’allocation des ressources.
On peut toujours dire, comme certains commentateurs, qu’il faut inventer la slow finance ou fermer les bourses : on se joindra alors aux gros bataillons de ceux qui veulent interdire les OGM, les antennes-relais et toutes les nouvelletés, à la façon du paterfamilias qui va construire un monde sans progrès à la fin du roman de Barjavel, « Ravage ».
Mais on risque alors de ne rien faire que signer son appartenance à une vieille Europe fatiguée, qui rêve d’un bon gros dodo, comme le monde de l’islam de l’an 1000. l’Espagne aux temps de la Réforme ou la Chine de l’ère manchoue. Dans ce cas, les innovations techniques (telles que le HFT) seront simplement mises en place par des civilisations plus dynamiques et plus confiantes que la nôtre…
1er septembre 2011 : Des nouvelles du High Frequency Trading
La SEC demande qu’on leur remette les algorithmes des programmes informatiques de HFT (High Frequency Trading), dans le but de contrôler la conformité de ces algorithmes vis à vis des lois américaines !!!
Serait ce le fin du High Frequency Trading ? Et le début d’une remise en ordre des places boursières ??
Source : REUTERS
Eclairage : Zero Hedge