Billet invité
Quel est le meilleur indicateur de la crise ? À son tout début, ne comprenant pas ce qui se passait et se raccrochant à ce qu’ils connaissaient, les commentateurs suivirent les cours boursiers. Aujourd’hui, le marché obligataire attire toutes les attentions et semble plus ou moins stabilisé. En Europe, c’est en raison de l’intervention de la BCE qui offre aux investisseurs un parachute, au cas où : ils peuvent acheter des titres puisqu’ils pourront s’en délester aisément si besoin. Alors, tout va bien ?
Non, car un autre indicateur monte en puissance : le taux de chômage. Il a été en premier lieu retenu aux États-Unis par la Fed, il est désormais en passe de l’être en Europe. Le chômage continue de monter dans la zone euro et les prévisions de se dégrader. Il ne s’agit que d’une moyenne, qui recouvre de fortes disparités, mais il a atteint 11,8 % en novembre dernier, progressant de mois en mois. Les prévisions de Ernst & Young sont de 12,5 % pour début 2014. Chez les jeunes de moins de 25 ans, il était en novembre de 24,4 % : près d’un jeune sur quatre n’a pas d’emploi.