Billet invité.
Comme déjà annoncé par Paul Jorion, le Comité de Bâle vient de décider d’élargir la liste des actifs que les banques pourront détenir au sein du coussin de liquidités qu’elles devront constituer afin de tenir le coup jusqu’à un mois si elles devaient perdre accès au marché et/ou en cas d’importantes sorties de fond. Seuls le cash, les réserves auprès de la banque centrale et les obligations souveraines étaient initialement acceptés ; des obligations d’entreprises suivant leur notation, certaines actions et des emprunts hypothécaire titrisés (RMBS) notés AA et au-dessus sont désormais inclus dans le calcul du ratio. Une décote pourra être appliquée et ces nouveaux actifs ne pourront dépasser la limite de 15% du total des actifs du coussin de liquidités.
Là où une règle simple existait, un cocktail compliqué est venu se substituer, porteur d’incertitudes accrues, fragilisant un dispositif qui sera en plus graduellement mis en place à partir de 2015 pour être finalisé en 2019. La présence de prêts immobiliers titrisés est la grande nouveauté, qui vise à relancer ce marché déserté et à soulager ainsi les banques. L’autre objectif poursuivi est de moins peser sur leur rentabilité, ce qui est traduit par « ne réduire en rien les capacités du système bancaire mondial à financer la reprise » dans le communiqué publié par Mervyn King, au nom du groupe des Gouverneurs et responsables de la supervision.
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