Billet invité.
LA MACHINE A FAIRE DES BULLES
Les ministres des finances du G20 se réunissent en Ecosse ce soir et demain, l’occasion de faire un nouveau point de la situation, pour eux comme pour nous ! En lever de rideau de la conférence, les commentaires vont bon train dans la presse à propos du climat particulièrement rude et pluvieux du lieu, présenté comme symbole d’importantes divergences présumées entre les participants, à défaut de pouvoir rendre compte de celles-ci.
Alistair Darling, Chancelier de l’Echiquier Britannique et hôte de la réunion, a pourtant donné une forte indication à ce propos, lançant en préalable à celle-ci un avertissement, à l’occasion d’une intervention sur TV Bloomberg. Il a estimé qu’il était nécessaire pour le G20 de disposer d’un moyen (non identifié par ses soins) pour lutter contre les bulles formées par l’augmentation du prix des actifs, avant qu’il ne soit trop tard et alors que l’économie récupère : « Nous ne devons pas nous retrouver dans une situation où la pression monte, puis devient de plus en plus forte, pour se conclure avec des conséquences catastrophiques ». Alors que les ministres s’apprêtaient à vainement discuter de la manière dont ils pourraient s’y prendre pour diminuer les efforts publics (et les déficits), Alistair Darling leur a rappelé qu’une autre question méritait tout autant leur attention, elle aussi sans solution immédiate.
Précédent ce sommet, les réunions au cours de cette semaine de trois des plus importantes banques centrales – Fed, BCE et BoE (les Britanniques) – n’ont sans surprise donné lieu à aucune importante décision. Sauf pour la BoE, qui annoncé qu’elle allait accroître l’enveloppe consacrée à ses achats d’obligations, illustration de la situation particulièrement périlleuse de la Grande-Bretagne. Le maintien des taux directeurs à leurs très bas niveaux, eux qui sont précisément à l’origine de la bulle dont Alistair Darling redoute la croissance, est en effet unanimement considéré comme nécessaire. Même si, agitant pour le moment du vent, les banques centrales continuent d’expliquer que, peut-être, elles pourraient approcher du moment où elles en viendraient éventuellement à réduire leurs stimulus, en agissant sur leurs taux directeurs et leurs injections de liquidités! La Fed allant pour sa part plus loin, décrivant les conditions qui l’amèneraient à agir en ce sens pour mieux démontrer qu’elles ne sont pas réunies. Quand au danger du retour imminent et incontrôlé de l’inflation, présenté hier comme une menace de premier ordre, il a tout bonnement disparu des discours sans plus de cérémonie. Supposant que des raisons impérieuses sont à l’origine de ce sur-place, il est possible d’en conclure que les exhortations du Chancelier de l’Echiquier ont toutes les chances de rester des voeux pieux. Une situation à laquelle nous commençons à être habitués.
Il n’est d’ailleurs pas nécessaire de chercher très loin pour trouver ces raisons. Les institutions financières sont toujours globalement dans une situation incertaine (pour manier la litote), contrairement à ce qu’il en est retenu si l’on se contente de lire les communiqués et de survoler les résultats du petit groupe de mastodontes échappés, les mégabanques. Elles ont, toutes autant qu’elles sont, toujours autant besoin de jouer au casino, à l’entrée duquel les banques centrales continent de distribuer plaques et jetons. Rappelons, pour éclairer la scène, que les autorités britanniques vont devoir encore apporter dans les prochains mois l’équivalent de 45 milliards d’euros à Northern Rock, RBS et LBG, déjà partiellement nationalisées, et que le gouvernement allemand vient une nouvelle fois d’apporter des fonds à HRE, nationalisée à 100% (3 milliards d’euros).
Mais il est une autre manière de mettre en évidence la faiblesse bancaire. Le gouvernement américain a ainsi garantit 4.300 milliards de dollars (2.890 milliards d’euros) d’actifs financiers, selon le dernier rapport de la commission de contrôle du Congrès, présidée par Elizabeth Warren. L’équivalent aux Etats-Unis de l’énorme plan de protection des actifs des Britanniques, cette véritable épée de Damoclès à laquelle ils cherchent à se soustraire grâce au mécano en cours, qui va profondément remodeler une bonne partie de leur système bancaire. Ces garanties, données dans le feu de l’action et la précipitation du moment, poseraient en effet un problème particulièrement redoutable aux gouvernements qui les ont accordées, si elles devaient jouer un jour, les actifs en bénéficiant n’ayant pas retrouvé de valeur substantielle. C’est dire, a contrario, qu’elles apportent aujourd’hui un soutien déterminant au système bancaire (pour la partie de celui-ci sous son parapluie protecteur, et par contagion pour l’autre).
A l’image du système bancaire européen, le système américain est globalement totalement sous-capitalisé, si l’on considère dans le premier cas, même maintenant, la qualité réelle des fonds propres dont se prévalent les banques et, dans le second, les estimations des dépréciations encore à intervenir. On parle de plusieurs milliers de milliards dans les milieux financiers ! D’autant que de très importants paquets d’actifs titrisés de mauvaise qualité et non consolidés sont censés devoir l’être aux Etats-Unis à partir du 1er janvier prochain. Sans tenir compte de l’avenir et des risques grandissants que représentent de nombreux compartiments du crédit, dans tout le monde occidental.
Toutefois, comme l’actualité vient de le rappeler, les banques ne sont pas seules en question. Un important système financier parallèle existe aux Etats-Unis, où les règles du crédit ont été des plus souples et qui est donc particulièrement vulnérable aux effets de la crise économique. Aux Etats-Unis, d’autre grandes institutions financières continuent de traverser une grave crise. Par exemple CIT, leader de l’affacturage et pilier financier des PME américaines, qui vient de se réfugier sous la protection de la loi sur les faillites, un moindre mal dans l’immédiat, mais qui ne préjuge pas de l’avenir. GMAC, la filiale financière de General Motors spécialisée dans le crédit automobile, qui est à nouveau à bout de souffle et a entamé des discussions en vue d’une troisième injection de capital. Ou bien Fannie Mae, sous tutelle gouvernementale, qui réclame 15 milliards de dollars de fonds publics supplémentaires, après en avoir déjà reçu environ 180 milliards, ayant annoncé de nouvelles pertes d’un montant de 18,9 milliards pour le troisième trimestre.
Si l’on prend le cas de AIG, le premier assureur mondial, qui a bénéficié de fonds publics à hauteur équivalente, il affiche certes des bénéfices pour le troisième trimestre, mais le détail de ses résultats montre qu’il est sauvé par ses activités de marché. Ses deux divisions de l’assurance générale et de l’assurance-vie continuent d’être en perte, son portefeuille de dérivés de crédit (à l’origine de ses pertes colossales) n’ayant par ailleurs été réduit que de 28% en un an. Sa bonne santé relative n’est donc pas étrangère à la bulle des actifs financiers à laquelle il contribue afin de dégager des bénéfices. Sans faire particulièrement preuve d’originalité, car c’est d’une manière générale le cas de toutes les institutions financières, banques comprises, qui affichent des résultats positifs.
Qu’en sera-t-il demain pour toutes, si cette bulle devait, comme c’est inévitable, à son tour éclater ?
Post (Scriptum) : Un seul mot à propos de la bataille sur les bonus que mène à nouveau le gouvernement Français à l’occasion du G20 finances, confondant cette instance avec une séance de questions orales à l’Assemblée: pathétique !
sont … dans une situation incertaine (pour manier la litote),
Corrrrexction Mr.
dans une situation incertaine (pour manier l’euphémisme)
Ne sont pas au mieux (pour manier la litote) 🙂
🙂
🙂
Je maintiens ! (Figure de rhétorique consistant à dire moins pour laisser entendre beaucoup plus qu’il n’est dit., TLFI)
Moi aussi je reste long sur ma pose, pris sur etudes-literraires.com
Une litote consiste à dire moins pour suggérer davantage. La litote s’oppose à l’euphémisme. Exemple : l’énoncé « Il n’est pas laid. » pour dire « Il est beau. » est une litote.
L’euphémisme est une figure très connue qui consiste à remplacer une expression littérale (idée désagréable, triste) par une forme atténuée, adoucie. Exemple canonique : « Il a vécu. » pour « Il est mort ».
Note de father G : ou encore
pour une situation catastrophique.
haha j’aime ça
D’évidence, le G20 nous prépare un joli cadeau de fin d’année, ou d’Epiphanie (pour jouer sur les sens grec et chrétien du mot). Si j’en juge par votre billet, François, on peut s’attendre à tout dès le 1er janvier (= dépréciation des actifs titrisés aux USA)!
Personnellement, je ne vois pas la chose possible. Le trou d’air serait trop important.
Wait and see…
Oui,vous avez aison, j’aurais dû dire « A partir du 1er janvier ». Ca laisse le temps aux dominos de se casser la figure les uns après les autres!
La main invisible des marchés financiers contre l’économie réelle ?
« Le marché redoute plus que tout au monde la matérialisation des premiers signes d’embellie sur le front de l’emploi et de la consommation car cela annoncerait la fin de l’argent gratuit. […] Wall Street veut bien d’une « reprise » mais à condition qu’elle soit laborieuse, fragile et surtout très lente. Infiniment lente de telle sorte que l’argent demeure gratuit le plus longtemps possible, afin aussi que les spéculations tous azimuts alimentées par les flux financiers dégagés via le carry trade puissent se dérouler dans des conditions de visibilité optimales. Le pari sur une amélioration de la conjoncture n’est qu’un alibi. Les marchés espèrent tout le contraire, à l’image de ces patients qui après un grave accident deviennent accros aux anti-douleur ».
Ph. Béchade
Ph. Béchade est cité à la fin de l’article ci-après(juin 2009) de leblogfinance
et-pendant-ce-temps-sur-les-obligations
28 mai – 29 mai – 1er juin
A propos de la faillite de 115 banques aux Etats-Unis en 2009, et à propos de la situation réelle, Valérie Segond écrit un article remarquable :
» À côté du cataclysme provoqué par la chute de Lehman Brothers, il y a plus d’un an, le dépôt de bilan du groupe financier américain CIT, tombé sur une crise de liquidité, a fait l’effet d’un imperceptible battement d’ailes.
C’est le 115ème établissement à tomber. Mais il pourrait bien être un de ces battements d’ailes de papillon susceptibles de provoquer le chaos à des milliers de kilomètres. Car il dit ce que le monde n’est pas prêt à entendre : la crise du système financier américain n’est pas réglée, loin de là.
Le fameux Tarp ou plan Paulson, qui recapitalisa moultes institutions financières à hauteur de 700 milliards de dollars, n’a résolu qu’une partie du problème, celui des subprimes. Reste les innombrables crédits douteux apparus au fil des mois, crédits à la consommation, crédits aux étudiants, aux PME fragiles…
En vérité, les établissements américains sont bien plus malades que ce qui a été dit, en particulier lors des « stress tests », ces tests de résistance imposés par Washington à 19 banques, pour leur permettre de se recapitaliser dans les meilleures conditions.
D’abord, parce qu’il existe un important système financier parallèle, auquel CIT appartient, où les règles du crédit ont été des plus souples. Ensuite, parce qu’un gigantesque stock d’actifs titrisés de mauvaise qualité, et non consolidés dans les bilans des banques, est toujours là : les 19 banques testées en portaient à elles seules 900 milliards de dollars, selon la Fed.
À combien s’élèvent-ils pour les 2.500 banques ? À plusieurs milliers de milliards de dollars, murmurent les marchés.
Oui, vous avez bien lu. Entre les actifs non consolidés, et qui vont devoir l’être à compter du 1er janvier, et les pertes à venir, le système financier américain est effroyablement sous-capitalisé. Marchés et/ou contribuables vont donc, à nouveau, devoir passer à la caisse.
Une fois ? Deux fois ? Voilà pourquoi les appels à la nationalisation des banques, comme celui que vient de lancer le Prix Nobel Joseph Stiglitz, resurgissent.
L’histoire a montré que c’est le seul moyen de sortir vite et bien de la crise bancaire. «
Les masses d’Américains et d’Anglais (les « 99.99% ») feront bien comme le solde (moins de 0.01%) voudra
Telles des autruches anesthésiées et ignotantes, d’un côté, et des malades inqualifiables de l’autre
ce sera un désastre.
Des « »pseudo » »nationalisations ? En réalité, en aveugle,
devises offshore mélangées avec le « $ domestique » (aux USA) ou avec la « £ domestique » (Grande-Bretagne)
Jean-Pierre écrivit un billet Pire que les sangsues [ à relire avec les commentaires ]
Ici, c’est Pire que la folie.
Sauriez-vous comment dire ?
En France tâchons de sauver 80 canots du TITANIC vaguement « français » ( HSBC France, AllianzFrance-Agf, Bnp, SG, etc.)
Surtout ! NE PAS NATIONALISER
au tout au moins, pas comme ça n’importe comment, en aveugle,
avec des politiques PsMdmUmp faisant vraiment n’importe quoi
Il est URGENT-URGENT d’équarrir, sans grand délai,
juste celui nécessaire pour accomplir l’opération en bon ordre
Vivement que je trouve un bout de fibre optique sur lequel brancher un webserveur, en un local de confiance
Nouriel Roubini parle de mère de toutes les bulles, en train de se former à partir de prets en dollars. A voir sur le blog de Jovanovic où on trouve également cette effrayante illustration de ce qu’est l’injection actuelle de « liquidités » dans l’économie.
http://www.pagetutor.com/trillion/index.html
A propos, plus personne ne parle de …Davos !! Et notre bon Bono, chanteur engagé qui se chargeait de la promotion de ce rendez-vous du bonheur mondial à destination des jeunes générations…
A propos de bulles, Le Monde économique du 3/11, toujours très pertinent, nous livre une analyse critique « Le grand retour de la bulle spéculative » Selon Jean-Hervé Lorenzi il serait plus dangereux de briser la croissance que de laisser se propager une bulle financière « La bulle n’est pas encore là, mais elle est devant nous, c’est un risque qu’il faut surveiller ».
http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/11/02/le-grand-retour-de-la-bulle-speculative_1261468_3234.html
Tout va très bien Mme la marquise, rêvons un peu, Pierre-Antoine Delhommais qui avait annoncé en son temps un risque de conflit mondial si mes souvenirs sont bons, ose nager à contre-courant du scénario économique le + courant qui, dit il, n’est pas toujours celui qui se réalise. Sourire.
« Et si les prochains mois nous réservaient de très bonnes surprises en matière de croissance »
http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/10/31/on-peut-toujours-rever-par-pierre-antoine-delhommais_1261138_3232.html
Cerise sur le gâteau, les banquiers français s’expriment à la radio, le patron de la BNP hier, celui du Crédit Agricole aujourd’hui, ils ont du se passer le mot. La banque française lave plus blanc que blanc. Le patron du Crédit Agricole semblait cependant hésiter quand oncle Bernard l’a questionné sur les actifs toxiques, les bilans et surtout la fonction de création d’argent. Ce soir il a répété son discours sur C à dire.
On dirait un plan de com bien au point, après avoir rejeté de nombreuses invitations à Radio France, en voici 2 et non des moindres, qui s’expriment consécutivement.
Et pour finir, un site signalé par Le Monde, pour évaluer votre banque :
http://www.secretsbancaires.fr/#/fr
@François
L’on voit ces derniers mois, que toutes les grandes institutions financières gagnent de l’argent sur leur activité de trading; comme il s’agit d’un jeu à somme nulle, quelles sont les institutions qui perdent ces milliards ? les fonds de pensions (nos retraites) ? les états (nos impôts) ?
Excellente question
[1] Les 10% à 15% de la population active qui se trouve exclue du travail ou dans une position précaire
[2] Presque tous des déposants-épargants, contribuables apporteurs de trillions via les Etats furtifs (et irresponsables) et autres créanciers variés
[3] Presque tous les emprunteurs NonBankassur — entreprises, particuliers, collectivités, etc — qui pâtissent de la débâcle
On ne parle pas d’espèces sonnantes et trébuchantes. Si c’est l’état qui avance les fonds, pensant être remboursé par ce qui sera levé des impôts, ou, plus drôle, par la vente du bien collectif qui reste encore disponible, il va falloir être bigrement habile pour faire déglutir un objet de cette taille.
Mais y-en a bien qui croient au père Noël ou à Dieu. Alors allons-y sur les paris du futur.
De temps en temps, il faut quand même présenter un bilan consolidé.
Et pourquoi le dollar ne monte-t-il pas malgré la récente croissance du pib us ? ce n’est pas bien la peine de réfléchir bien longtemps pour comprendre comment les usa sont en train de « régler » leurs comptes.
Dans ma lecture j’en suis au paragraphe 3, où vous écrivez
Cela me semble totalement faux. La cause de la crise est d’abord, pour une large part, dans la manipulation éhontée des taux depuis 2000 : montée, descente, plat de deux 2 ans, puis montée régulière (« »à 45° » ») jusqu’à ce que ça finisse par « péter » Je saurais gré d’excuser le verbe
Merci beaucoup pour vos articles
Je parlais de la nouvelle bulle en cours de constitution depuis le début de la crise, non pas des raisons de la crise elle-même.
Les actuels taux bas ne sont pas davantage corrélé ou a fortiori la cause de la nouvelle bulle en cours de constitution. Non Non. Pas du tout.
Les Parlements et gouvernants (G20) laissent — à la fois niaisement et vénalement — exécuter les décisions des XenDynastOgres, leurs Maîtres de l’UBAC.
En l’absence d’équarissage qui permettrait d’identifier un certain nombre de montages juridico-financiers d’une toupétude qui justifierait l’envoi de missiles dans les façades de certaines banques occupées avec distinction,
des trillions (antérieurement inexistants) sont distribués gratuitement (au nom des contribuables) pour des combines les plus diverses dont non n’a pas même idée : rangs de cordes à noeuds coulissants pour étrangler et capter les activités d’entreprises, ornières sans fond, crédits-pièges ou un complément crédit est couplé avec le cadeau-transfert d’actifs toxiques,etc.
Ces salopards sont capables de toutes les vélénies pour justifier — de surcroit — la remontée des taux
Sur notre territoire national, nous n’avons besoin de personne au G20 ou en Europe.
Il est VITAL d’équarrir sans délai + tenir le TBB en dessous de 1%
Puis appliquer de toutes nouvelles recettes pour les pans BankAssur (parmi mes sept)
qui ne peuvent pas tenir le coup parce qu’ils sont beaucoup trop pourris
Je viens de poursuivre la lecture du paragraphe 3.
On a affaire à des rapaces complètement cinglés.
Ne nous mêlons pas de leurs affaires, la porte est fermée.
Adressons nous à nos parlementaires, en supposant qu’elles savent encore écouter.
Priorité n°1, l’information par la loi
Paragraphe 4
Les journaux ont sans doute aucune idée de l’origine des fonds quand ils parlent de 45 milliards € ou de « »nationalisations » ».
N’oublions pas de poser plus souvent les questions sur les sources, telles que
Q1: En Grande-Bretagne 45 milliards d’€ qu’est-ce que c’est ? des £ ? des €£ ? des €€ ?
Q2: Si ce sont bien des €€ (c.a.d. extérieurs à la Grande-Bretagne) qui les procurent ?
Q3: Vu la réponse à Q2 il ne s’agit pas de « »nationalisation » » comment nommer cela ?
Q4: Ces apports offshore et blanchiments sous quelle(s) forme(s) sont-ils ? dettes simples ou obligations convertibles ou titres spéciaux (A, b? C,…) au sein des Fonds Propres (du capital) ?
N’oublions pas
[à corréler à mes deux contributions précédentes]
Avec tous mes encouragements. Bonne continuation. C’est du bon travail
Erreur de ma part. Il s’agit en réalité de 31 milliards de livres, soit environ 35 milliards d’euros.
à François Leclerc [10:55]
Etes-vous sûr que ce sont des « £ domestiques » et, non pas, comme je le pense des euro£ (€£) ?
livres délivrées par une entité pouvant être à Londres (telle que Trust, office non résident, etc.) ou n’importe où ailleurs (Suisse, Luxembourg, Bahamas, Dover, Iles Caimans, etc) hors de toute visibilité (et a
Sauriez-vous dire si ce sont de réels « £ domestiques » ou bien, comme je crois plutôt,
des « £ étrangers à la visivibilité des britanniques (99.99999%) » également étrangers au contrôle par la fiscalité britannique.
Une seule loi de facto celle de l’OMERTA de la Bank-of-England
Dit autrement des €pounds
délivrés
soit sur le sol britannique par un Trust (sur mesure) ou un Non Resident Office
soit à partir de n’importe où ailleurs dans le monde : Singapore, Hong-Kong, Shanghai, Bâle, Francfort, Zurich, Bâle, Nassau (Bahamas, Orange-Nassau), Dover, etc.)
En référence : Votre paragraphe 5
Les Français(e)s se trouvent exactement avec les mêmes Epées au-dessus de la tête et, de surcroît, sans en avoir aucune idée.
Quel économiste ou journaliste s’interroge
sur les centaines de miliards (€, €€, or, patrimoines,…) de garanties financières (hors bilan) et autres suretés réelles
que les contribuables (sans le savoir) ont « »offerts » » (accordés) à tout un paquet de créanciers variés, planqués ou non derrière des Trusts, fiducies et commandites ( Tartempion & Cie) ?
N’est-il pas TRES URGENT de l’aborder dans un billet,
de taille normale ou très court, la longueur étant sans importance
Vous serez nourris par les commentaires
Les pays occidentaux sont confrontés à un chômage qui explose. Aux Etats-Unis, le chômage a atteint 10,2 % en octobre. Conséquence : la consommation baisse, et la consommation va continuer à baisser.
Problème supplémentaire : les consommateurs sont incapables d’emprunter pour consommer car ils sont fauchés et surendettés. Le nombre de crédits accordés par les banques s’effondre.
C’est donc l’Etat qui va soutenir la consommation. C’est l’Etat qui va se surendetter à la place du consommateur.
– En France, l’Etat distribue des primes aux consommateurs pour qu’ils continuent à consommer (prime de rentrée scolaire, prime à la casse, prime à la cuve, prime pour les logements économes en énergie, etc.)
– Aux Etats-Unis, cet été, l’Etat a distribué une prime aux consommateurs pour qu’ils achètent une voiture neuve. Mais ça n’a pas duré. Quand l’Etat a arrêté de distribuer cette prime, les ventes de voitures se sont effondrées.
– De même, l’aide surnommée » Cash for houses » est donnée aux primo-accédants. Quand un ménage américain achète un logement, l’Etat lui donne un crédit d’impôt de 8000 dollars. Cette aide devait se terminer en novembre. Les hommes politiques américains ont compris que les ventes de logement allaient s’effondrer si cette aide s’arrêtait. Du coup, ils ont voté une loi prolongeant ce programme d’aide jusqu’au 30 avril 2010 :
» le texte contient une disposition permettant d’étendre un crédit d’impôt de 8.000 dollars accordé aux nouveaux acheteurs immobiliers, afin de tenter de relancer le secteur. Ce crédit d’impôt expire au 30 novembre. Il avait été instauré en février dans un vaste plan de relance de l’économie. Les sénateurs ont décidé de le prolonger jusqu’au 30 avril 2010. »
http://www.lepoint.fr/bourse/2009-11-05/usa-le-congres-adopte-une-extension-de-la-duree-des-allocations/2037/0/392723
L’Etat se surendette pour soutenir la consommation. Si les aides d’Etat et les primes s’arrêtaient, la consommation s’effondrerait brutalement.
Jusqu’à quand va durer cette fuite en avant ?
Alison Darling annoncait via le Wall Street Journal un autre thème de discussions: la coordination en matière de
politiques face aux changements climatiques…C’est dire combien le ‘domaine réservé’ des ministères des Finances
évolue…Le peu d’echo avant cette réunion laisse présager une réunion purement technique, inutile. Si l’on considère
la problématique d’un point de vue européen, après une réunion Ecofin dont les principales conclusions ont été l’occultation des stress-tests des banques européennes , les ministres des Finances européens sont
confrontés à une situation où, à l’exception d’une politique fiscale quasi- impossible dans le contexte ( article
intéressant de Willem Buiter: http://blogs.ft.com/maverecon/2009/11/should-central-banks-be-quasi-fiscal-actors ) , ils ont perdu l’essentiel de leurs prérogatives, d’où la difficulté d’un dialogue constructif avec les autres pays membres du G20 Vous avez souligné dans votre précédent article la difficulté de la réforme de la supervision aux Etats-Unis, et j’ ajouterais le temps requis vu les interets en jeu des différents lobbies.
En perspective, une autre réunion de Shadoks dans la bulle….sauf surprise
Je cite l’article de Willem Buiter, qui traite des mesures « quasi fiscales » prises selon lui à tort par les banques centrales, dans mon prochain billet !
Quant au G20 et aux questions climatiques, des voix se font entendre pour réclamer que ce soit dans le cadre de l’ONU que les débats se poursuivent après la conférence de Copenhague. Reflétant le fait que la solution au problème posé par la gouvernance mondiale reste introuvable.
Addendum: Il y avait bien une surprise: la présence des banques centrales à cette réunion…
La machine à bulles est donc au complet…
http://www.spreadthetruth.fr/?p=5101
roubini voit une gigantesque bulle à venir
Houdini ne semble pas être en accord avec les chiffres « officiels » d’aide par rapport à votre phrase :
« Ou bien Fannie Mae, sous tutelle gouvernementale, qui réclame 15 milliards de dollars de fonds publics supplémentaires, après en avoir déjà reçu environ 180 milliards, ayant annoncé de nouvelles pertes d’un montant de 18,9 milliards pour le troisième trimestre. »
, Mr Leclerc.
750 milliards d’USD… Une paille à l’heure actuelle.
Vous faites certainement référence à Nouriel Roubini, mais je ne sais pas à quoi correspondent les 750 milliards de dollars.
Hhmm… pardon : dans l’article indiqué par Dissy, ce sont :
« Les achats ANNONCES par la FED qui seront de 750 milliards de la dette de Freddie MaC et Fannie Mae.
Ce n’est pas encore fait.
@yvan Les propos de Roubini ont été reproduits et commentés abondamment cette semaine, le site cité n’est pas
parmi les plus objectifs.
La réalité est décrite ici:
« Now let’s talk about The Fed and the impact of it’s programs. Specifically:
The $649.9 billion in new single-family and multifamily business for the first nine months of 2009 consisted of $392.2 billion in Fannie Mae MBS that were issued,
It is rather clear that The Fed is buying more than « the entire market » of new issue thus far, since only $400 billion (roughly) of new issue into the market occurred. The rest was retained on balance sheet, and The Fed has been buying Fannie debt issues that are used to fund that as well.
In other words, The Fed is not a participant in the market, it IS the market.
We expect that our credit losses and credit loss ratio will continue to increase during the remainder of 2009 and during 2010 as a result of the continued high unemployment we have experienced and an expected increase in our charge-offs as we foreclose on seriously delinquent loans for which we are not able to provide a sustainable workout solution.
http://market-ticker.denninger.net/
Les autorités américaines ont annoncé vendredi 6 novembre avoir fermé la United Commercial Bank (UCB), établissement de dépôt de Californie, présent également en Chine.
Sa chute est la quatrième plus grosse faillite bancaire de l’année aux Etats-Unis.
Les dépôts d’UCB ont été repris en totalité par une autre banque californienne, la East West Bank, qui s’est engagée à reprendre les 63 agences que la banque faillie comptait aux Etats-Unis, indique la Compagnie fédérale d’asurance des dépôts bancaires américaine (FDIC) dans un communiqué.
La East West Bank va reprendre également l’agence hongkongaise d’UCB, ainsi que sa filiale UCB-China, basée à Shanghaï et a déjà reçu l’accord préléminaire des autorités chinoises, ajoute la FDIC, qui est le régulateur de la majorité des banques de dépôt américaines.
La FDIC précise que les actifs d’UCB s’élevaient à 11,2 milliards de dollars au 23 octobre, date à laquelle la banque gérait 7,5 milliards de dollars de dépôts.
Le régulateur estime que le coût de cette faillite pour son fonds de garantie des dépôts bancaires, mis à mal par la multiplication des fermetures de banques depuis le début de l’année, devrait s’élever à 1,4 milliard de dollars.
La FDIC, qui a annoncé la fermeture d’une autre banque régionale, dans la soirée, précise que 120 établissements de dépôt ont fait faillite aux Etats-Unis depuis le début de l’année.
Source : 20min.ch
Le titre du billet La Machine à faire des bulles
– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
à roulements et canaux sordides en vieux chrome écaillé tout rouillé
la part française, pire qu’une honte, dette supérieure à 1300 milliards et
pseudoPolitique furtive pour cirer les godasses des XenDynastOgres
Parmi ses rouages insignifiants et menteurs
les seides de la Banque-de-France
Au sommet, un homme qui sera licencié et inculpé (mensonge,…) par le prochain gouvernement non PsMdmUmp
le gouverneur.
Ses propos recueillis le 28 octobre à 20 H par 3 journalistes du journal Les Echos
A LICENCIER et INCULPER, avec un réel procès
Parmi les motifs : Trahison + Collusion avec l’étranger + Crime contre le peuple français.
Ok avec les chefs d’inculpation, ça se tient, ça se tente.
Ce jour à 09:19 (supra)
voici l’comment 39915 LeClownBlanc préconisait, par la loi ( débat à l’Assemblée Nationale)
le droit du peuple français à un minimum de respect à son égard
son droit à un minimum d’information
Parmi les premieres entités Bankassur à auditer de façon indépendante par le peuple français
notamment en vue de leur EQUARRISSAGE A BREF DELAI
(sans audre délai que celui de l’audit et des débats parlementaires)
GROUPAMA, CREDIT AGRICOLE et SOCIETE GENERALE
Pourquoi ?
Cette escroquerie du Too-Big-to-Fail
http://www.lemonde.fr/economie/article/2009/10/26/le-credit-agricole-veut-s-allier-a-la-societe-generale_1258671_3234.html#ens_id=1258672
Rendez-vous au 10 novembre
Conseil d’Administration des Caisses Rég
Comme au cirque
Calligraphie jaune sur fond rouge
Visitez l’hydre ! 1€ l’entrée
derrière la ménagerie aux fauves
dixit
Monsieur Loyal,
Dans le prolongement LeClownBlanc, le 7 nov à 09:19
à Pierre-Yves D [ le 5 nov à 22:01 …
via rectificatif LeClownBlanc et à nouveau P-Y D le le 6 nov à 22:21]
Vous avez marqué votre intérêt pour les flux monétaires opaques
ENTRE, d’une part,
la BRI et les Banques Ventrales très souvent entre les mains de quelques créanciers privés
BkVtrl telles que fednewyork, BCE, Bank-of-England (BoE) et Banque-de-France
ET, d’autre part,
les activités furtives des CEO des megabanques universelles et autres telles que banques d’affaires, banques de placements de titres, banques les +puissantes en crédit LT&MT, etc.
En attendant que mes contenus puissent se mettre en ligne, vous disposez d’une occasion concrète
pour être éclaité sur les créanciers d’une grande banque.
L’exemple est trop rapidement qualifié « banque américaine » : Lehman Brothers
Au Etats-Unis les réclamations des créanciers — depuis les Banques Ventrales jouant avec Lehman Bros jusqu’aux salariés du mini-titan —
sont sur Internet. Vous avez le dossier de leur réclamation.
Vous savez donc, notamment, s’ils réclament des €$, €€, €£, etc. ou du $ domestique sur le territoire américain, par exemple.
Autres points de départ possibles :
US Courts http://www.nysb.uscourts.gov
Wall Street Journal http://online.wsj.com/article/SB125443891097957691
Financial Times http://www.ft.com/cms/s/2/71d63216-873f-11de-9280-00144feabdc0
Un article du New York Times sur les taxes de Lehman complète le décor
http://www.nytimes.com/2009/08/05/nyregion/05taxes
Les créanciers allemands réclament près de 50 milliards de $ au liquidateur
rapportait mercredi le quotidien économique Handelsblatt.
Sur la liste la Banque Ventrale d’Allemagne, la Bundesbank.
La Bundesbank, la banque fédérale allemande, réclame 10,4 milliards $
En Allemagne, quel est le plus gros créancier de Lehman ? la Bundesverband Deutscher Banken (BdB), groupement de quatre banques :
le montant ? 25,7 milliards $ (chiffre d’Epig Systems). La BdB réclame ces trois dizaines de milliards, notamment au profit d’investisseurs institutionnels,
dont de nombreuses municipalités (!). Trois milliards sont réclamés pour son compte propre.
Et la Commerzbank ? Elle réclame 4,9 milliards $
En allant regarder dans les dossiers de la faillite Lehman,
votre perception des montages entre privé et « faux service public » vous sera un peu plus apparent.
Dans l’attente de vous lire à ce sujet.
Dans le prolongement du 7 nov à 09:19
les créanciers aux passifs des bankassur [ €$, €€, €Y, €£, $, €, Y, £, … ]
Qui aurait un moment
pour aller regarder les ardoises de Banque-de-France, CdC, Natixis, Dexia, … puis SG, etc.
Dans l’immédiat je vais interroger LeClownBlanc sur la Banque Ventrale (fédérale) d’Allemagne
Par rapport au capital de la Bundesbank combien représente l’ardoise (la tuile) Lehman ?
Il ne lui faut surement pas plus de 30 secondes pour vérifier à partir du tableau fourni, cet été, par Coucou
Auguste,
Je n’ai malheureusement pas la compétence nécessaire pour faire une analyse des informations que vous nous donnez.
D’autres que moi sont bien mieux placés. Nonobstant je vais aller jeter un oeil ou …ou deux.
En tant que Candide j’attends surtout de vous une petite (ou grande) synthèse, même si cela fait sans doute partie de votre « plan » que d’en retarder l’éventuelle écriture. 🙂
Bref, j’aimerais de vous un papier, un texte, un mémoire, ce que vous voulez, mais quelque chose qui nous permette de saisir les étapes d’un raisonnement. Bon j’arrête là, je sens déjà poindre chez vous le haussement de sourcils 😉
Passiva
12 Rückstellungen (Réserves) : 3,5 milliards €
14.1 Grundkapital (Capital nominal de base) : 5 milliards €
14.2 Rücklage (Réserves légales) : 6,3 milliards €
15 Jahresüberschuss (Excédent ou profit de l’année) : 6 milliards €
ça ne va pas loin : 21 milliards € !
à côté des Réserves un curieux item n°13
13 « Ausgleichsposten aus Neubewertung » que l’on peut traduire
« Poste d’équilibrage à partir de nouvelles évaluations » (c’est assez sympa comme formulation, non ?) : 63 milliards €
Aahh ! … les 99.99% d’allemand(e)s couillonné(e)s doivent se sentir mieux.
Joseph Stiglitz, vous le connaissez. Il est actuellement membre du « White House Council of Economic Advisers ». Il fut chief economist à la Banque Mondiale; il est Prix Nobel d’économie
En cherchant le website de la faillite de Lehman, je tombe sur ceci, September 2009
Quote »
Le gouverneur de la Banque de France et le patron de la Fédération Crédit Agricole
suivent fednewyork (le créancier et marionnettiste d’Obama) et s’opposent à Joseph Stiglitz.