Billet invité
Pour ceux qui ne veulent voir dans la responsabilité de la crise que la construction imparfaite de l’euro, les nouvelles en provenance du Royaume-Uni devraient être passablement perturbantes, puisque le pays ne fait pas partie de la zone euro. À leur sujet, on pense à la singulière explication que vient de délivrer Mario Draghi : « À l’origine, il y avait une rupture de confiance dans la zone euro entre les pays qui respectaient toujours, ou la plupart du temps, la sagesse budgétaire, et les pays qui ne le faisaient pas. Ces deux dernières années, il s’est agi de reconstruire la confiance et pour cela les pays ont consenti des règles budgétaires plus strictes ».
Pour ceux qui ne voient d’issue que dans l’austérité et le désendettement des États, les récentes remarques d’Olivier Blanchard, l’économiste en chef du FMI, doivent sonner étrangement : « La réduction des déficits, qui s’est pour le moment bien plus déployée en Europe qu’aux États-Unis, a eu un impact considérable sur la croissance. Si vous regardez pays par pays, vous arriverez à la conclusion que les pays qui ont mis en place les plans de réduction les plus drastiques sont ceux qui ont le moins de croissance ».
Que se passe-t-il donc au Royaume-Uni ? George Osborne, le chancelier à l’échiquier, a reconnu que son plan de réduction du déficit britannique reposant sur de sévères coupes budgétaires ne fonctionnait pas et qu’il allait falloir le poursuivre au-delà du calendrier prévu. Alors que la menace d’une dégradation de la note AAA de la dette souveraine du pays se précise, même si les taux obligataires restent bas, pour les mêmes raisons que ceux de l’Allemagne et de la France (des valeurs refuges).
Dans la zone euro, il est tenté une inflexion de la stratégie de désendettement, alors que l’Espagne parvient toujours à retarder le moment où elle devra demander à bénéficier d’un plan de sauvetage, et que les mauvaises nouvelles italiennes s’accumulent sur fonds de préparation des prochaines élections et d’obstacles dressés sur la route d’un second mandat de Mario Monti, sa chute étant devenue même possible. Les plans de sauvetage ne donnant pas les résultats escomptés, les pays qui pourraient avoir à demander à en bénéficier tentent d’y échapper, instaurant une nouvelle donne : les gouvernements devancent la mise en œuvre des mesures d’austérité qui sont alors exigées afin de tenter d’en limiter l’ampleur (très relativement) et d’en réduire les effets sociaux et politiques. C’est le cas revendiqué de l’Espagne, ainsi que celui de l’Italie, moins apparent.
Olli Rehn, le rigide commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, vient d’apporter sa contribution à cette inflexion. Selon lui, la phase aiguë de la crise européenne serait dépassée en raison des progrès de réduction du déficit globalement accomplis dans la zone euro, résultat de la politique d’austérité. Il serait désormais temps de chercher moins à poursuivre des objectifs nominaux de cette nature, mais de mettre l’accent sur les réformes structurelles, les deux pouvant être combinées. Cette déclaration n’est pas seulement une réponse implicite aux injonctions du FMI et de l’OCDE de ne pas accentuer les mesures d’austérité, elle calque étroitement la poursuite de la stratégie de désendettement sur la politique suivie dans les années 2000 par l’Allemagne.
La copie est flagrante : l’Allemagne connaissait à cette époque la conjonction d’une faible croissance (+1,3 % en moyenne sur la période 1997-2005), d’une augmentation du déficit public, qui dépassait la barre fatidique de 3 %, d’un taux de chômage figé autour de 10 %, et d’une perte de compétitivité de son industrie sur le marché international. Une succession de lois (Hartz) portant sur la réforme du marché du travail est intervenue entre 2003 et 2005, ainsi qu’une réforme de l’assurance- maladie et l’introduction en 2007 d’une TVA sociale. Au sein des entreprises, des accords de compétitivité ont été négociés entraînant une modération salariale, en contrepartie du maintien de l’emploi et de l’abandon dans certains cas de la délocalisation de la production.
À l’exception des mesures concernant la retraite, c’est à peu de chose près le programme donné en exemple à suivre aujourd’hui à des pays dont l’économie est très différente de celle de l’Allemagne, dans un contexte qui n’a plus grand chose à voir avec celui de l’époque. C’est dire si les résultats ne vont pas nécessairement être ceux qui sont attendus. L’exemple de l’Espagne est là pour montrer que l’amélioration de la compétitivité des activités industrielles nationales se fait au détriment des autres pays de l’Union européenne, dont la France, dans le contexte de forte intégration commerciale qui caractérise l’Union !
Une autre partie est parallèlement en train de se jouer, qui concerne plus particulièrement les banques. Après les banques espagnoles – en cours de renflouement a minima, dans le but de gagner du temps – c’est au tour des banques italiennes de donner des signaux de faiblesse. On commence à évoquer la nécessité de créer une bad bank en Italie, à l’instar de l’Espagne, en raison du taux de créances douteuses des banques, sous-estimé par l’Association bancaire italienne si l’on en croit les chiffres du FMI (5 % des créances dans un cas, 11,7 % dans l’autre). L’exposition des banques qui ont massivement acheté de la dette italienne en utilisant le financement de la BCE est un autre facteur de grande fragilité.
Le système bancaire européen tente de retarder et d’assouplir les réformes qui visent à le renforcer. L’application de la réglementation Bâle III va être repoussée d’un an, pour commencer ; la conception de l’union bancaire tarde, avec toutes les chances de finir en eau de boudin ; la séparation des activités de dépôt et de marché est très mal partie, si l’exemple de la réforme française dont on attend les détails devait être suivi. Les banques ont en ligne de mire le remboursement de leurs emprunts massifs à la BCE, pour un total de mille milliards d’euros, et font savoir qu’elles ne peuvent pas être sur tous les fronts. Elles cherchent à obtenir des délais et accommodements, en exerçant un chantage à propos de leur soutien à l’économie, en vue notamment d’être autorisées à utiliser des obligations convertibles en actions (CoCos) – leur propre dette – afin de renforcer leurs fonds propres. Ce qui donne la parfaite image d’un système financier qui marche sur la tête.
Les États peinent à résorber leur dette et la font rouler pour se donner du temps. Pour le cas où de nouveaux accidents de parcours interviendraient, comme cela a été le cas en Grèce, une généralisation de nouvelles clauses d’action collective (CAC) est en cours, avec comme objectif de faciliter de nouvelles restructurations de dette. Le modèle révisé des CAC baisse la barre du pourcentage d’accord des créanciers nécessaire pour rendre obligatoire un échange de titres assortis d’une décote. Mais ce n’est que le commencement d’un lent processus, car les experts estiment qu’il faudra de nombreuses années, au rythme actuel du roulement de la dette, pour que ces nouvelles clauses concernent l’ensemble des obligations en circulation.
Ce plan A’ est virtuel. La BCE n’arrête pas de revoir ses prévisions de croissance, invariablement optimistes pour l’année d’après, beaucoup moins pour celle qui vient. Elle prévoit désormais une contraction dans la zone euro, là où il était précédemment annoncé une croissance. Mais, pour prendre cet exemple, la viabilité de la dette grecque repose sur les prévisions de croissance qui arrangent bien les choses mais qui n’ont que fort peu de chances de se concrétiser. Quant aux prévisions d’inflation de la BCE, c’est pire : son taux descend, alimentant la crainte que tout cela finisse par la déflation…
Déflation, mais … inflation des actifs.
Nous le savions, Monsieur Leclerc. Soit, rien de nouveau sous le soleil… Tout se déroule selon nos prévisions.
« Nous avions prévu bien des choses, sinon toutes ; nous avions examiné avec réalisme la naissance et le développement des événements et nous nous étions dit : oui, cela pourrait bien commencer ainsi, se dérouler de cette façon, à condition que l’on n’y fasse pas obstacle. Et pourtant, nous avions vécu alors comme si rien de tout cela ne devait jamais arriver. »
(in Manès Sperber, Au-delà de l’oubli, Calmann-Lévy, 1980 ; cité dans Jean-Michel Palmier, Weimar en exil, Payot 1988)
Hello François,
Voici une Webradio participative du CNRS consacrée à Fukushima.
http://wikiradio.cnrs.fr/channel/1_Wikiradio_CNRS#podcast
Amusant… :
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Guer.-Mille-repas-par-semaine-servis-aux-restos-du-c%C5%93ur_40771-2141583-pere-bre_filDMA.Htm
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-a-Saint-Cyr-les-eleves-officiers-ont-recu-leurs-sabres_40771-2141585-pere-bre_filDMA.Htm
Il faut espérer que les bénéficiaires des restos du coeur aient aussi reçu leur sabre…
Bonsoir François.
« Les États peinent à résorber leur dette et la font rouler pour se donner du temps »
Peine à résorber leur dette est un euphémisme, que l’on me cite n’en serait-ce qu’un seul qui soit dans la capacité de commencer à rembourser le capital. Il me semble que pour l’instant on en est au stade des coupes franches pour éviter autant qu’il est possible d’accroître la dette mais celle-ci, même en moindre proportion continue de gonfler. Aujourd’hui on fait rouler les dettes anciennes et il faudra faire de même en plus avec les nouvelles et le modèle révisé des CAC dont vous parlez, qui à mon sens est un aveu de la future insolvabilité des états, ne va pas faciliter les choses, cela va refroidir plus d’un créancier potentiel.
Où comment s’étrangler soi-même avant que l’autre ne le fasse !
Quant à Osborne c’est : »Ça marche pas, mais bon, faut continuer ! »
Le même Osborne qui prévoit un retour de la croissance (ou de je ne sais trop quoi) pour 2018…Ça fera donc 10 ans (2008-2018) que le monde capitaliste patine…Et bien,pour moi, un système qui « déconne » pendant 10 ans c’est un système MORT !
Tout dépend du sens que l’on donne au mot « Dépassé »… :p Un peu comme un coma,quoi…
Next !
Quelque chose m’échappe, fallait il vraiment sortir de polytechnique pour comprendre que lorsqu’on scie la branche sur laquelle on est assis, on se casse la gu..le
Étonnez vous après que les populations n’écoutent plus un traitre mot de ces diseurs de bonne aventure.
Du ‘ pacte de croissance’ agite ces derniers mois par la France, l’ Espagne et l’ Italie, nous
sommes passes jeudi avec les dernieres propositions de H.Van Rompuy jeudi, vers le
‘ fonds de chomage’ pour les economies touchees par l’ austerite, dans le ‘nouveau projet’ vers une Europe ‘genuine’, vraie,
presentee a la presse cette semaine par H.Van Rompuy, assortis de propositions visant a la signature de ‘contrats’
entre les pays membres de l’ euro et la Communaute Europeenne,et la constitution de ‘la capacite budgetaire’ dans la novlangue eurocratique, le prix qu’
il faudrait payer pour ne pas creer d’ emplois, ou la faillite incorporee au systeme, comme le spectacle, ‘systemique’
voir l’ analyse de Jean Quatremer a ce sujet:
http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2012/12/2018-la-f%C3%A9d%C3%A9ration-de-la-zone-euro-voit-le-jour.html#more
Heureusement si le mécanisme de décote se met en place, il devrait y avoir une accélération inexorable du processus.
En général les provisions sont fixées à un montant acceptable techniquement et non en fonction de la perte globale envisagée.
Mais en l’occurence ici on ne peut pas leurrer grand monde, donc on va passer rapidement à la classification verticale des créances, çà vaut 30% ou 0%, à prendre où à laisser.
Ce qui dégage l’avenir, c’est de faire place nette, pas de continuer à déplacer un tas d’immondices de place en place.
La survie de l’empire en dépend.
augmentation des taxes sur les plus values immobilières.
bonne idée mais il sera facile de vérifier à fin 2013 le bénéfice réalisé
niveau des volumes de ventes au plus bas (mais en est on sûr)
niveau des prix en baisse ( mais il y a des plus values latentes tout de même)
augmentations des impôts locaux
baisse de la rentabilité ou augmentation des loyers
augmentation du chomage
augmentation du risque d’impayés
c’est le moment d’acheter ?
tous les feux sont au vert…
pas de vente pas d’impôt sur la plus value
baisse des prix, baisse de l’isf
vivement la croissance
Si l’Etat veut ramasser un peu de pognon il n’a qu’à taxer les habitations qui ne sont pas, ou très peu, occupées et en premier lieu les résidences secondaires.
Marlowe, vous voulez ma mort ?
Je souffre d’une certaine maladie, celle qui consiste à ne rien jeter parce que « ça peut toujours servir ». Maladie congénitale (que partage d’ailleurs ma compagne) qui a pour conséquence qu’au grès des « successions » les maisons se remplissent. Déjà deux de pleine (avec un pourcentage non négligeable de livres – vous pourriez jeter un livre, vous?).
à arkao,
Oui, j’en jette souvent, et j’en donne aussi.
PS. Quant aux résidences secondaires, et pour ne pas nuire aux industriels de la construction, les méthodes corses méritent d’être examinées.
@ Marlowe
Vous avez tort de jeter des livres, au pire ils constituent un bon isolant thermique.
J’en donne aussi, bien sûr 😉
Quant aux « résidences secondaires », je considère celle qui m’en tient lieu d’un point de vue fiscal plutôt comme un lieu de dépôt et de conservation annexe 😉
à arkao,
Confidence.
J’ai travaillé dans l’industrie du livre et j’ai eu des milliers de titres à ma disposition sans avoir à les choisir. Je vous assure que nombre d’entre eux, qui ont été écrits non pour en faire usage mais pour faire du PIB, ou créer de la valeur d’échange, ou engendrer du profit (cocher la bonne case) n’auraient jamais du être imprimés et ne pouvaient pas être donnés car j’aurai eu bien trop de désappointement si celui à qui je les avais donné m’avait rendu un don de valeur équivalente.
Les livres sont avant tout des marchandises.
De quelques uns, il est possible de faire usage.
à Marlowe
Vous allez finir par vous noyer dans l’encre noire de votre lucidité désenchantée.
à arkao,
Il faut savoir se perdre pour mieux se retrouver.
à Marlowe
N’oubliez pas votre boussole, il y a des voyages qui peuvent être sans retour…
« Les livres sont avant tout des marchandises.
De quelques uns, il est possible de faire usage. »
Je pense que ça intéresse tout le monde mais qu’à cause de l’omertà de ceux qui sont concernés (y compris les lecteurs ayant les moyens de savoir ce qui mérite d’être lu) on n’en parle pas assez.
Gutenberg était vraisemblablement mu par une autre ambition que celle de permettre à tous de lire la bible mais avant lui c’était pas mieux.
Pour toutes sortes de raisons le nombre de livres publiés en ce moment s’est accru, les livres anciens (domaine public) sont devenus beaucoup plus accessibles mais la « durée de vie » des autres s’est extraordinairement raccourcie.
On va probablement en diffuser encore beaucoup plus grâce à Internet, aux liseuses et autres tablettes et du coup les moyens pour trouver les bons et ne pas perdre son temps avec les autres prennent encore plus d’importance. Ce ne sera pas forcément les mêmes qu’avant.
Pour ma part les commentaires du blog m’ont permis de lire des livres (probablement plusieurs dizaines mais j’ai pas compté) que je suis extrêmement satisfait d’avoir lus.
Merci de les avoir signalés avec suffisamment d’indications pour m’avoir donné envie de les lire!
Le dernier c’était KOU L’AHURI ou la MISÈRE dans L’ABONDANCE dont je vous recommande les chapitres 3 à 5 et l’annexe.
à arkao,
Je conçois la vie comme un voyage qui est toujours sans retour.
En ce qui me concerne, l’âge, la fatigue et la maladie font que la fin est proche.
Et alors ?
à G L,
Dans une vie un homme peut avoir un petit nombre d’amis et de rencontres amoureuses.
Il peut lire plusieurs centaines de livres, mais de combien se souvient-il ?
A ce jour, il existe en langue française des centaines de milliers de titres.
Comment faire son choix sans avoir un fil conducteur ?
@Marlowe
Les livres sont avant tout des marchandises.
De quelques uns, il est possible de faire usage. »
C’est un sujet qui nous concerne tous mais malheureusement « l’omertà » de ceux qui sont concernés (j’y inclu les lecteurs ayant les moyens de savoir ce qui mérite d’être lu) fait qu’on n’en parle pas assez: apprendre à lire c’est aussi apprendre à trouver un tout petit nombre de livres parmi des millions d’autres. Beaucoup de ceux qui ont appris à lire à l’école ne lisent plus par la suite parce que ceux avec qui ils vivent ne le font pas mais ils n’ont pas appris à l’école à trouver les livres qui correspondent à ce qui les intéresse: la fraction de la bourgeoisie qui sait comment s’y prendre a de bonnes raisons de détester Google.
Gutenberg était vraisemblablement mu par une autre ambition que permettre à tous de lire la bible mais avant lui ça n’était pas mieux: les livres étaient réservés à une tout petite caste qui en a justement perdu le contrôle au profit d’une autre lors de l’apparition du commerce que vous dénoncez.
Pour toutes sortes de raisons le nombre de livres publiés récemment s’est beaucoup accru, les livres anciens (domaine public) sont devenus nettement plus accessibles mais la « durée de vie » des autres s’est extraordinairement raccourcie.
On va probablement continuer à en diffuser de plus en plus grâce à Internet, aux liseuses et autres tablettes, il n’y a aucune raison que la qualité s’améliore, les moyens pour trouver les bons et ne pas perdre son temps avec les autres prendront d’autant plus d’importance mais ce ne sera plus les mêmes qu’avant: qu’aurait dit Bourdieu de ceux qui se contentent de s’opposer à Amazon et Google pour prolonger autant que ce sra possible la situation antérieure?
Pour ma part les commentaires du blog m’ont permis d’accéder à des livres (plusieurs dizaines je pense, mais j’ai pas compté) que je suis extrêmement satisfait d’avoir lu.
Je remercie ceux qui les ont signalé avec suffisamment d’indications pour me donner envie de les lire!
Le dernier c’était KOU L’AHURI ou la MISÈRE dans L’ABONDANCE dont je recommande à tous les chapitres 3 à 5 et l’annexe.
Il serait intéressant de noter le nombre de bouquins, films, etc, recommandés dans une seule journée sur le blog.
@Marlowe 530 000 nouveaux ouvrages ont été publiés en Europe en 2011
La Fédération des éditeurs européens a publié les statistiques annuelles pour le livre.
Le revenu global pour le livre est de 22.8 milliards d’euros pour l’année 2011. Ce revenu accuse une baisse, il était de 23.5 milliards d’euros en 2010.
530 000 nouveaux ouvrages ont été publiés (+1% vs 2010).
Plus de 8.5 millions de titres sont disponibles (en stock). En tête : UK (4.2 millions), l’Allemagne (Environ 1.4 million), l’Italie (plus de 700,000), la France (plus de 600,000) Espagne (plus de 450,000).
Les pays ayant publié le plus de nouveaux livres (hors réimpression) sont : Le Royaume-Uni (149,800), l’Allemagne (82,048), l’Espagne (approx. 44,000), la France (41,902) et l’Italie (39,898).
Cette étude ne prend pas en compte les ventes de livres numériques
(source: http://www.idboox.com/etudes/les-chiffres-de-l-economie-du-livre-en-europe/ )
Comme mon post précédent semblait ne pas s’afficher hier soir je l’avais réécrit ce matin en disant qu’on apprend pas à lire à l’école parce qu’on y apprend pas à trouver les bons livres et en cherchant à mieux mettre en évidence le contraste entre les nombreuses recommandations de bouquins, films, etc du blog et l’attitude de ceux qui se contentent de s’opposer à Amazon et Google pour prolonger autant que ce sera possible une situation antérieure qui les favorisait…
arkao, lisez les polars barcelonais de Montalban. D’abord vous allez avoir bien du plaisir, et vous y verrez son personnage principal, un homme de culture qui brûle un livre de sa bibliothèque, chaque soir où le froid, intérieur ou extérieur, le menace.
Les mesures prises et pronées par le FMI depuis 30 ans n’ont jamais marchés, nulle part. Certains en son sein s’en apercevraient-il? ou font-ils semblant?
Les mesures austéritaires prises partout en Europe ne fonctionnent pas, voila pourquoi il faut continuer à les appliquer, à force quand on aura tuer le malade, ils auront gagné, il n’y aura plus de problèmes,
en gros cela ressemble à l’empire pseudo-communiste, moins ça marche, plus ils insistent dans le m^me sens, moins ça marche…….
@ tchoo 8 décembre 2012 à 11:03
Il est très probable que le principal objectif visé n’est pas celui que vous croyez. Personnellement je suis tenté de penser que le véritable objectif visé est éducatif, tant pour les peuples que pour leurs dirigeants. Il faut qu’ils comprennent tous, si besoin dans la douleur, qu’il est toujours très mauvais de dépenser plus que ce l’on gagne, c’est-à-dire dépenser plus de richesse que ce que l’on est capable de créer.
Il n’y a pas de solution avec l’endettement, ou la collecte d’impôts, pour vivre au jour le jour. Hors investissement, à condition qu’il soit rentable, l’endettement ne contribue qu’à appauvrir, ce que beaucoup n’ont pas compris ; à commencer par les dirigeants formés à l’ENA, dans des universités ou des écoles où l’on n’apprend pas à produire de la richesse avant de songer à la dépenser. Ailleurs, dans l’enseignement de base en primaire, tout comme au collège ou au lycée on n’apprend pas ce fait élémentaire.
Il faut pourtant que tout le monde le comprenne, depuis le simple individu mature, en passant par la cellule familiale, par l’unité territoriale, commune, région, pays, zone économique et planète entière. Il faut vivre à partir de ses richesses propres, celles qu’on à générées ou échangées avec celles provenant de son environnement.
Lorsqu’on n’équilibre pas ses recettes et ses dépenses dans la vie courante, on adopte un comportement condamnable, on ne se conduit pas proprement, on vit grâce aux sacrifices et à la peine des autres et il faut s’en corriger.
Lorsqu’un jeune animal domestique ne se conduit pas proprement, pour l’éduquer une solution consiste à lui mettre le nez dans le caca jusqu’à ce qu’il comprenne. Je crois qu’en Europe, surtout au Sud, nous en sommes arrivés au stade ou le FMI, la BCE, la Communauté européenne, les Marchés prêteurs, ont décidé de nous apprendre à être plus propres.
Pour que cela marque, chez les organismes vivants, il faut que ça fasse mal. C’est comme cela que nos gènes seront suffisamment marqués et que notre espèce Occidentale s’en souviendra un certain temps. Les Allemands sont bien restés marqués par l’hyperinflation des années 20 parce qu’ils en avaient suffisamment souffert.
.
Rassurez moi, vous n’êtes pas cet animal ?
Les banques n’échapperont pas à la nationalisation. C’est une question de temps !
La nationalisation des banques serait certes une grande avancée, mais encore faudrait-il que l’on y mette aux commandes des gens compétents et des organismes de contrôle citoyen.
Sans cela les abus et dérives en tout genre seraient encore possibles.
En France l’histoire l’a déjà démontré…
bonjour Erde,
« les abus et dérives en tout genre », ne confondez pas un éléphant avec une souris…Ne croyez pas que c’était pire avant VGE.
« gens compétents et des organismes de contrôle citoyen. » sans aller jusque là, je vous invite à regarder les proposition de mr Jorion. D’ailleurs, les gens compétents, il y en a dans les banques. Ce ne sont pas les dirigeants qui sont les techniciens et personne ne met de limites à leurs dérives.
Enfin, la séparation des activités de marché et des activités bancaires est du domaine du raisonnable. Si une institution financière se plante sur le marché, et bien, elle fait faillite, point ! Et ce n’est pas à mes enfants ou moi-même de payer, les dérives des activités de marché.
En France l’histoire l’a déjà démontré…. Pour sûr que l’histoire nous le démontre au quotidien mais demain…
Attention, l’histoire comme vous tendez à la définir (interprétation et subjectivité), nous pouvons mettre tout et n’importe quoi (même en parler sans contexte). Pour moi, cette phrase ne veut rien dire si vous n’êtes pas précis sur les dates. Vous ne justifiez pas l’attentisme ?
Ce n’est pas si vieux pourtant ! Le crédit Lyonnais….
http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_du_Cr%C3%A9dit_lyonnais
Bonjour Erde,
Vous remarquerez que l’histoire des années 1990 n’est pas représentative de mes propos et ne peut pas résumer l’histoire dans son ensemble. Je parle de l’époque d’avant que les US ne fassent défaut c’est à dire avant 1973 avec VGE comme ministre et Pompidou comme président.
La variable qui me parait la plus grave, c’est l’endettement, sa temporalité et donc la pauvreté (les inégalités croissantes). Ce sont les priorités de mes préoccupations dans la transmission d’un monde meilleur à nos enfants. Les sommes engagées sont considérables en comparaison avec le crédit lyonnais. D’ailleurs, le crédit lyonnais n’a pas mis en péril l’économie mondiale ? La souris et l’éléphant….La loi donne un cadre contrairement à la dérégulation.
Il serait naïf de penser que les affaires du genre peuvent disparaitre mais nous pouvons les limiter. Je ne crois pas à un monde de bisounours…..
La sphère publique doit reprendre et reprendra le contrôle de la création monétaire. L’économie réelle va s’imposer de soi-même. Le bourgeois en aura pour son argent ! Nous avons oublié que le vecteur financier n’est qu’un véhicule et non l’inverse. C’est l’interdépendance vecteur réel et financier qui permet aujourd’hui toutes les dérives…
ps : je ne comprends pas là où vous voulez en venir ? Et surtout ce que vous proposez…Par contre, je suis d’accord avec vous que ce genre d’affaire doit être durement sanctionné (un hasard ? Lagarde est dans de nombreux dossiers : CL, Arcelor,…)
Le temps n’est plus à la nationalisation.
Le temps est à la destruction.
bonjour marlowe,
Regardez Dexia si ce n’est pas une nationalisation (et même en GB). Elles vont tomber et seules les premières à tomber pourront peut-être garantir une partie des dépôts de leurs clients. C’est une évidence et une question de temps….Parce qu’elles n’ont toujours pas compris ou ne veulent pas comprendre l’histoire de la crise de 2008. Le chantage qu’elles font aux politiques (peu courageux) ne pourra pas durer. Cela va mal finir car il va falloir expliquer aux créanciers (Chine, Inde,Pays du golfe en externe mais aussi aux populations des pays en interne) que le défaut est inévitable.
Comment nationaliser des entreprises et/ou des industries sans une monnaie nationale ?
PS. Que cela finisse mal, c’est évident.
Bonjour marlowe,
Vous parlez de la dimension sociale et institutionnelle de la monnaie. Mais la monnaie a avant toute autre chose une dimension individuelle quelque soit la territorialité. C’est la confiance que les agents économiques ont de l’objet (« fidus »). Les banques n’ont pas besoin de la nation pour s’effondrer (cf économie d’endettement, titrisation, produits dérivés,..). Nous aurons toujours besoin d’institutions financières même après le défaut….
ps : j’ai compris votre interrogation mais la définition de la monnaie va bien au delà.
Une monnaie peut-être locale mais aussi globale.
http://www.leprogres.fr/actualite/2012/09/21/italie-naples-lance-une-sorte-de-monnaie-locale
à olivier 69,
Ma remarque était avant tout ironique et visait ceux qui croient encore à un pouvoir de l’Etat pour nous sauver de la finance ou de la pollution.
Je pense qu’un Etat qui ne peut plus BATTRE MONNAIE, comme on disait jadis, n’existe plus.
« Que se passe-t-il donc au Royaume-Uni ? George Osborne, le chancelier à l’échiquier, a reconnu que son plan de réduction du déficit britannique reposant sur de sévères coupes budgétaires ne fonctionnait pas et qu’il allait falloir le poursuivre au-delà du calendrier prévu »
On note la logique imparable de George Osborne : ça ne marche pas; donc on continue.
Les rois sont nus. Reste à foutre les grands vizirs en taule.
Aujourd’hui c’est la fête des Lumière à Lyon… réjouissons nous, la solution va peut être arrivée toute cuite ?
à un euro la bougie ( quête en cours du secours catholique ) , il faudrait savoir combien de bougies sont nécessaires pour cuire la solution pour en connaître le coût .
Peu de bougies, mais énormément d’énergie pour convaincre, vaincre les croyances dominantes… donc quelques centrales nucléaires à moins qu’un gros Fukushima nous mette tous d’accord.
Donc, pas gagné mais gagnant sur le long terme… mais ça peut être long très long car ils ont le bras long.
Faudrait aussi connaître la longueur de la mêche!
( Avant de la vendre, of course.)
Ne pas confondre les annonces de taux de croissance et le plan A (qui se déroule imperturbablement, impitoyablement).
Le plan A intègre une récession, considérée comme nécessaire d’au moins (à vue de nez) 20% en zone euro, à répartir par pays (et dans chaque pays par catégories sociales) et à lisser dans le temps. Cette récession est la conséquence d’un moindre recours à la dette et d’un retour à l’équilibre des budgets.
Si tout à coup banquiers, argentiers et boursicoteurs se mettent à confondre leurs voix à celles des indignés, c’est qu’ils voient arriver le moment où on pourra se passer de leurs services avec angoisse. Rien de pire pour eux qu’un État financièrement vertueux qu’ils ne pourraient tenir par les bourses. Rien de pire qu’une inversion du rapport de force (et ce rapport bascule au centime près) entre emprunteurs et prêteurs.
Et oui, la recession
Eh non ! Eh ou hé oui ! pas et oui.
Par contre , c’est l’inflation dans les logos !
Deux impostes, un posteur, un imposteur.
Je suis Remy pas vigneron… le logo personnel affecté sert donc d’identifiant des posteurs et des imposteurs… va falloir étudier la dialectique du vigneron pour identifier le blé de l’ivraie
La raison pour laquelle la methode allemande est en train d’échouer réside dans sa facon d’aborder la « construction européenne ». La projection idéale consiste, selon ce schéma, à imposer les mêmes règles, les mêmes visions partout, de faire de l’Europe un état uniforme comme Disneyland ou McDonalds – calqué sur le model allemand bien sûr.
Définition du mot « coma » = Conervation de la vie végétative. Alors imaginez un « Un coma dépassé ».? ahurrisant de pouvoir l’envisager. A moins de possèder la « Potion magique ».!!!
Bonjour François !
On m’envoie cette vidéo assez désopilante d’un humoriste allemand qui fait un exposé sur les anciens (et futurs) de Goldman Sachs (qu’il prononce Goldman Sex) se retrouvant un peu partout à des postes de pouvoir:
http://www.dailymotion.com/video/xv622i_le-complot-de-goldman-sachs_fun#from=embediframe
Allemand, sous-titré en français – 9 minutes 29.