L'actualité de la crise : TOUT SIMPLEMENT AFFLIGEANT, par François Leclerc

Billet invité.

Au fur et à mesure que l’étau se resserre sur le gouvernement grec, avec l’assentiment de François Hollande, les dirigeants espagnols redoublent leurs efforts pour ne pas avoir à connaître le même sort et retardent le moment où ils vont devoir faire leur demande. Le rapport sur la Grèce de la Troïka est de son côté reporté à début octobre, le plus tard possible, afin d’en faire autant des décisions la concernant. Après Antonis Samaras, Mariano Rajoy va entamer un ballet de séduction auprès des dirigeants européens afin d’obtenir une remise de peine, tandis qu’Olli Rehn, commis à la toujours désastreuse communication de Bruxelles, évoque la possibilité que l’Espagne puisse éviter d’entrer dans la logique infernale d’un plan de sauvetage, fondant ses espoirs dans un événement qui doit intervenir entretemps.

Mais que peut-il donc se passer en septembre, dont l’annonce est à ce point attendue et qui doit changer si radicalement la donne ? S’il s’agit de l’intervention de la BCE, tout ce monde risque de déchanter. Que celle-ci calme durablement le marché, le coup n’est pas gagné !

Se démarquant de ses petits camarades de la Bundesbank, le gouverneur Jörg Asmussen (sans entrer dans des détails qui sont l’enjeu des discussions en cours) réfute l’idée que cette intervention reviendrait à une création monétaire destinée au financement des Etats. On attend avec intérêt et curiosité sa démonstration, après avoir apprécié la créativité dont avait fait preuve Jean-Claude Trichet lorsqu’il avait justifié les achats obligataires de la BCE sur le marché par les obstacles mis à la « transmission de la politique monétaire ». Il faudrait faire mieux.

Mais, trêve d’ironie, il se confirme qu’il va falloir donner de sérieux gages pour emporter l’affaire, même a minima, et que les contreparties dans le domaine de la rigueur budgétaire ne vont pas manquer. Cela augure de quelques difficultés pour François Hollande et le gouvernement français, malgré leur tentative très en amont de contrôle du groupe parlementaire socialiste et leur report le plus loin possible du vote du traité de rigueur budgétaire à l’Assemblée.

Ils y parviendront normalement, si l’on peut dire, mais, à enregistrer l’évolution négative brutale de la côte du président dans les enquêtes de satisfaction, les conséquences dans l’opinion vont être une autre affaire. Le chômage monte, la croissance baisse, le déficit en subit les effets. Le vocabulaire du premier ministre devient guerrier mais tombe à plat. Ah, si les postures étaient un recours et la communication une politique !

Wolfgang Schäuble et Pierre Moscovici, les ministres allemand et français, viennent d’annoncer la création d’un groupe de travail, en application d’une décision prise par Angela Merkel et François Hollande lors de leur dernière rencontre. Celui-ci va non seulement se pencher sur les décisions à prendre concernant la Grèce et l’Espagne, le tout-venant si l’on peut dire, mais également aborder les questions plus structurelles de l’union bancaire et de l’intégration européenne, le grand sujet. Après l’invitation sans suite et sans effets des ministres des finances aux conseils des ministres du partenaire, voilà une nouvelle tentative de relancer le moteur franco-allemand, car aucun des deux partenaires ne peut jouer la course en solitaire, tous les politologues vous le diront.

« Nous voulons rapprocher nos points de vue, qui ne sont d’ailleurs pas éloignés… », a fait valoir Pierre Moscovici, sans plus de précision sur la durée des travaux qui vont être entrepris ni sur ce qu’il en est précisément attendu, une fois réaffirmée la volonté commune d’assurer la pérennité de l’euro, des fois qu’il serait question d’en douter. Quelle va être la nature de cette nouvelle structure ? Une énième opération de communication destinée à montrer contre toute évidence qu’il y a un pilote dans l’avion ? Une cellule de crise permanent creuset des compromis qui peinent à être passés ? Un laboratoire d’idées pour des équipes en mal de renouvellement de leur stratégie ? Sans doute un peu de tout cela, ce qui résume bien le vide actuel.

Deuxième grande nouvelle ! Pressé de donner sa vision de l’Europe pour défendre désormais l’adoption d’un traité budgétaire auparavant très critiqué, François Hollande a choisi la conférence des ambassadeurs pour la donner. Côté forme, il entend renforcer le rôle de l’eurogroupe et obtenir la tenue de sommets plus fréquents. Tout est sans doute dans la méthode. Côté contenu, l’objectif respecte les lois du genre : la réalisation d’une « intégration solidaire », qui vise à parvenir, mais « à terme », à « une mutualisation des dettes afin de résorber dans les meilleures conditions pour chacun les stocks de dette existant ». Les étapes intermédiaires et le calendrier n’ont pas été mentionnés et seront, nul n’en doute, communiqués plus tard.

106 réponses sur “L'actualité de la crise : TOUT SIMPLEMENT AFFLIGEANT, par François Leclerc”

  1. Bien que P.Jorion soit partisan d’une interdiction de la spéculation pure et simple, cette idée n’est malheureusemnt pas dans les rails, nulle part. En revanche, une autre solution qui aboutirait à la faillite de banques de jeu commence à faire débat:

    Alors qu’à La Rochelle, la secrétaire générale du Parti socialiste Martine Aubry, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, la députée européenne Pervenche Berès et le Ministre de l’économie et des finances Pierre Moscovici ont tous confirmé que la promesse faite par François Hollande au Bourget, celle de vouloir séparer « les activités » bancaires, sera tenue, le gouvernement s’aligne hélas sur les propositions de la Fédération bancaire française (FBF) que préside Frédéric Oudéa, PDG de la Société Générale, avec BNP-Paribas, une de nos banques « universelles » engagées dans des spéculations à très haut risque.

    Alors qu’en Angleterre (Financial Times), en Allemagne (Der Spiegel, Deutsche Welle) et aux Etats-Unis (Sandy Weill, ex-patron de Citigroup), un consensus commence à se former entre experts financiers, banquiers et législateurs pour reconnaître qu’une simple séparation des activités sous un même toit ne protégera d’aucune façon les dépôts des méfaits de la spéculation sauvage, et que rien d’autre qu’un retour complet au Glass-Steagall Act fera l’affaire, en France il est urgent de faire tomber les tabous.

    1. Seule l’interdiction peut avoir un effet. Quand le Glass-Steagall a été abrogé en 1999, il était déjà mort depuis vingt ans.

      Glass-Steagall Act ? C’est qui qui disait l’autre jour « pet dans l’eau » ?

    2. « que préside Frédéric Oudéa, PDG de la Société Générale, avec BNP-Paribas »

      Oudéa et Prot sont des anciens Inspecteurs des Finances, ainsi que leurs prédecesseurs respectifs (Bouton et Pébereau). Il serait donc vraiment étonnant qu’il n’y ait pas d’accord entre le gouvernement et ces entreprises.

      1. 1) si on le souhaite, il est assez facile de laisser les banques faire faillite et de protéger les dépots (c’est même déjà légal jusqu’à un certain seuil).

        Mais, c’est justement ce qu' »on » ne veut pas …

        Tout ce qui permet de justifier l’emploi de l’argent public pour éponger les actifs pourris des banques doit être préservé.

        2) si la banque est une activité ouverte et concurrentielle, le déposant est parfaitement libre de placer son argent dans une structure qui ne va pas en faire nimporte quoi. S’il sait que la banque est protégée par l’état, que ses dépots seront remboursés, il n’a lui même aucun intérêt à choisir une structure saine.

        3) Il y avait en France un ensemble de banques mutualistes et de structures para-bancaires (les CCP par exemples), qui étaient naturellement protégées des activités spéculatives. Il y a eu un processus structuré, piloté et systématique pour faire passer ces structures dans le camp de la banque « normale ». Avec le concours de l’état, des médias, des bureaucraties dirigeantes, sans débat, au mépris souvent des statuts mutualistes et avec des résultats souvent catastrophiques (cf. Dexia ex Crédit Local de France) mais dont personne ne recherche ni n’assume la moindre responsabilité.

        Toutes les conditions sont réunies pour que cela dure …

  2. Le sommet- un euphemisme- sera-t-il celui entre Marianoo RAJOY, et le chef d’ escadrille des souris grises, Herman Van Rompuy aujourd’ hui a Madrid, ou celui entre Don Marianoo et Francois Hollande, ce jeudi a Madrid ? Sommet du nuage..
    La marge de manoeuvre de Hollande le confine aux espaces creux de la rhetorique, dont il est en train de devenir le champion europeen. Celle de Rajoy a la clarification de la position de la BCE, sic avant la decision du Rescate, le Bail-out biface, et des banques espagnoles et de l’ Espagne, ineluctable.
    La sensation d’ etre en face d’ une equipe de pyromanes amateurs ou confirmes, parlant Alumettes alors que la Foret est en Feu !

    1. Pour sauver les banques espagnoles la condidtion est que les accionnaires et obligationnistes souffrent une perte. Ce qui était défendu dans le sauvetage de l’Irlande http://www.irishtimes.com/newspaper/breaking/2011/1102/breaking27.html est obligatoire dans le sauvetage de l’Espagne. Curieux, n’est-ce pas? les investisseurs des banques irlandaises étaient des hedge funds et des groupes bancaires européens importants. Les investisseurs des ex-cajas espagnoles sont des retraités qui ont été dupés par leurs banquiers habituels, auxquels ils faisaient confiance … http://www.elperiodico.com/es/noticias/economia/miles-afectados-preferentes-manifiestan-sanxenxo-2187195 Les deux poids deux mesures de cette Europe sont tellement injustes que cela ne peut pas durer.

  3. L’Europe
    Un centre commercial , avec ses 27 magasins qui croulent sous les dettes ,ou les clients médusés qui n’ont plus un sous regardent les animations de tête de gondole .
    Quel spectacle !! j’en ai mal à mon Europe .

      1. Les Croates vont effectivement arriver vraiment au bon moment, en pleine dispute familiale comme lors d’un repas du dimanche…

      2. espèrons qu’ils n’aient pas « fait marquer  » le gâteau qu’ils amènent à la pâtisserie 😀

  4. Mais que peut-il donc se passer en septembre, dont l’annonce est à ce point attendue et qui doit changer si radicalement la donne ?

    Le 12 septembre, pour être précis. Quoi-donc? La décision de la Cour de Karlsruhe, sur la légalité, ou non, pour l’Allemagne, du MES. 🙂

    1. Mais que peut-il donc se passer en septembre, dont l’annonce est à ce point attendue et qui doit changer si radicalement la donne ?

      Il pourrait se passer quelque chose là où on ne l’attend pas….par exemple, un petit conflit ou un petit avion de ligne qui s’égare par ici ou par là, pour faire diversion, ce serait idéal et là on pourra dire qu’il se passe quelque chose… mais cela ne me fait pas rire du tout!!!

  5. LES ECHOS: Le 24/08/2012 rubrique Economie et Société

    Pour un nouveau Glass Steagall Act européen
    LE CERCLE. (Par Laurence Scialom) Le débat sur la séparation des activités bancaires a jusqu’ici été occulté en France, contrairement à ce que l’on observe dans d’autres pays européens et outre-Atlantique. Le récent scandale du Libor pourrait bien changer la donne en Europe et offrir une impulsion décisive à une stricte séparation sur le modèle du Glass Steagall Act de 1933 qui ne fut aboli qu’en 1999…
    Écrit par

    Laurence Scialom
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    Son dernier article
    05/08/2011 | 09:27
    Régulation financière : tout reste à faire !

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    Loin d’être un retour à l’âge de pierre, la séparation est probablement la seule option qui préservera la collectivité des dérives de la finance tout en assurant les financements bancaires indispensables à l’activité de nos entreprises. Elle ne signifie aucunement la fin de la banque de marché mais simplement la fin de la subvention implicite que la collectivité lui octroie du fait de son association à la banque commerciale. C’est bien pour cela que la portée du sujet n’est pas uniquement technique mais bien démocratique.

    Les arguments favorables à la séparation sont nombreux. La crise financière a dramatiquement montré que les banques prenaient des risques excessifs en engageant les Etats, contraints de soutenir les banques « too big to fail ». Celles-ci sont souvent des banques universelles, qui mêlent des activités de collecte de dépôts et d’octroi de crédit, activités directement utiles à l’économie réelle, et des activités de marché qui sont souvent spéculatives. Contrairement à la petite musique inlassablement répétée, la banque universelle n’est pas plus solide qu’un modèle bancaire plus spécialisé. Sauf à considérer que le fait de ne pas avoir été liquidé du fait des garanties publiques soit une preuve de solidité…

    Les grandes banques universelles françaises doivent non seulement financer le déséquilibre entre les dépôts qu’elles collectent et les crédits qu’elles octroient, mais également leurs activités de trading. Celles-ci renforcent donc leur dépendance à des financements sur des marchés de gros très instables. Scinder les activités limiterait cette sensibilité accrue au risque de liquidité pour les banques commerciales sans pour autant réduire leurs capacités de prêt car elles pourraient toujours se financer sur le marché interbancaire et sur les marchés de dette monétaire et obligataire.

    Le scandale du Libor donne du grain à moudre aux tenants de la séparation stricte car il souligne avec force les conflits d’intérêts minant la banque universelle. Le Libor est calculé à partir des déclarations des départements de trésorerie de 16 grandes banques internationales. La manipulation de ce taux de référence majeur sur les marchés dérivés implique donc une entente entre ces banques. La Barclays ne pouvait pas manipuler seule le Libor. Il y a donc eu collusion entre ces grandes banques. Facteur aggravant, dans chacune d’entre elles les règles de cloisonnement et d’indépendance du département trésorerie vis-à-vis des traders ont été systématiquement bafouées. L’amende de 360 millions d’euros imposée à Barclays est ridiculement faible au regard du préjudice énorme -certains analystes l’estimant à près de 1.000 milliards de dollars -subi par les grandes entreprises via le marché des swaps de taux.

    Monsieur le Président Hollande, l’occasion est historique de transformer en acte les paroles fortes du discours du Bourget et, ainsi, d’associer votre nom à une réforme majeure, socialement utile, courageuse et protectrice pour le contribuable.

    1. « Elle ne signifie aucunement la fin de la banque de marché mais simplement la fin de la subvention implicite que la collectivité lui octroie… »

      C’est justement ce que l’on peut reprocher à un Glass-Steagall 2.0 : de ne pas faire disparaître la banque de marché!

      Il faut la supprimer, non l’isoler.

  6. « Les étapes intermédiaires et le calendrier n’ont pas été mentionnés et seront, nul n’en doute, communiqués plus tard ».
    Cela porte un nom =PROCRASTINATION

  7. Bonjour Monsieur Leclerc,

    Je lis assidument vos chroniques journalières, je ne suis pas un fin connaisseur du monde de la finance mais je peux dire que grace à vous et P. Jorion mes connaissances dans ce vaste et compliqué domaine se sont quelques peu améliorées… Je partage totalement vos analyses de la situation et je ne peux que déplorer les évolutions actuelles. Toutefois, une chose me surprend dans cette saga, j’ai toujours l’impression que nos dirigeants sortent de leurs manches un jocker au dernier moment histoire de faire durer la partie. Depuis le temps que ça dure, leurs jeux respectifs me semblent être composés exclusivement de jockers et de tres peu de cartes classiques! Si je peux m’exprimer ainsi. Je dirais même que leurs donnes se réalimentent sans fin. Aussi, je me demande si cela peut réellement continuer ainsi pendant longtemps?

  8. Il faut espérer que l’Espagne et l’Italie ne demanderont pas le « sauvetage » pervers qui enfonce la Grèce et le Portugal.
    Sauf que ceci signifiera quand même la fin de l’euro! Ouf!

    1. Demander à être « sauvé » comme la Grèce et le Portugal, voilà une nouvelle forme de sepuku qui va plaire à Lisztfr !

  9. L’Euro, on a jamais vu une monnaie qu’il faut sois disant ‘sauver’ tous les deux mois et ce depuis bientôt 5 ans.Même au Zimbabwe.

      1. Un bref historique de la crise que connait le Zimbabwe…
        (Source Wikipédia)
        Le 31 juillet 2006, le gouvernement annonce la réévaluation de 99 000 % de sa monnaie. De nouvelles coupures sont alors mises en circulation et durant trois semaines, les deux auront cours. Cette réévaluation ne devait cependant en rien enrayer la grave crise économique, où le taux de chômage est d’environ 70 %. La raison d’être de cette opération est très vraisemblablement purement cosmétique, en faisant croire que les prix ont baissé. C’est ainsi que dans une publicité télévisée du gouvernement, on voit une femme au foyer annoncer qu’un pain « ne coûte désormais plus que 200 dollars » alors qu’auparavant il coûtait 200 000 $. Une autre raison est que pour certaines transactions, les systèmes informatiques n’arrivaient plus à gérer des chiffres trop élevés.

        Le Zimbabwe a battu un nouveau record d’inflation en janvier 2007 à 1 593 % en rythme annuel, quelques jours après l’annonce du limogeage du ministre des Finances, Herbert Murerwa, remplacé par Samuel Mumbengegwi. L’inflation pour le mois de mars 2007 serait de 2 200 %.

        En août 2007, 2 litres d’huile de cuisine coûtent 400 000 dollars zimbabwéens, environ 2,8 US$ ou 2 €. La devise américaine s’échange officiellement contre 252 ZWD mais vaut près de 100 000 000 000 ZWD au marché noir (juillet 2008).

        En janvier 2008, le taux de l’inflation annuel atteint le chiffre record de 100 580,2 % alors que le taux de chômage approche les 80 %[25]. Le dollar zimbabwéen ayant perdu toute sa valeur, les échanges se font de plus en plus souvent en rand sud-africain, en pula du Botswana ou en dollar américain

        En juillet 2008, le taux de l’inflation annuel atteint 231 000 000 %

      2. Depuis janvier 2009, le Zimbabwe utilise officiellement le dollar américain comme monnaie.
        Le dollar Zimbabwéen n’existe donc plus.

        Et quand le dollar US se cassera la g., ils adopteront quoi??

  10. Quand Le gouverrnement de la France va t il distribuer du lait chaud aromatisé dans les écoles pour la récrée? ( souvenir d’enfance)
    Drole non !

    1. Et Yukio Mishima se souvenant des beignets que lui préparait sa mère, par temps de neige…

      http://jeunesecrivains.superforum.fr/t3418-yukio-mishima

      citation : « Le monde est plein d’engrenages qui manquent. […] mais il me semble à moi, au moins pour ce qui en est de notre globe, que la seule chose qui le fasse tourner sans accroc, c’est le fait qu’ici et là, manquent des engrenages.  »

      Oui mais là, il manque des boulons aussi.

      1. Aïe, voilà Mishima maintenant. On se fait conspuer si on trouve Céline intéressant et vous remettez 1000 milliards de yens dollarisés dans le nourrain. Vous êtes un intrépide, Listz.

      2. C’est du Lisztfr la trad de Mishima pour être aussi mauvais ou quoi ? Ki ke ki ke ki ki ke juste en une phrase de trois lignes, beuark…

      3. Preuve qu’on ne fait pas de la littérature avec de bons sentiments… et pourtant, on fait de la musique avec de bon sentiments, encore que, la complexité résulte du mécontentement, si on est trop vite satisfait, on se plante. Donc les créateurs sont nécessairement acariâtres, du moins partiellement.

        Kawabata /Mishima, seuls les happy few verrons l’intérêt du second et l’insipidité du premier, adoubé par le prix Nobel.. et l’Occident.

        Quant à Spinoza en l’occurrence, le conatus est sans doute la prémisse de ce que Nietzsche et Schopenhauer nommerons la « volonté », et … Jankelevitch, le vouloir vouloir (purement psychologique ici). Spinoza ne doute pas, ce n’est pas la méthode cartésienne qui est à l’honneur chez lui, non, c’est la démonstration. Descartes doute, mais Spinoza c’est à fond les manettes, vlan : Dieu c’est-à dire la nature. Bref..

      4. Qu’est-ce qu’un bon sentiment ? À mon avis, c’est un sentiment qui se comporte comme un sentiment, c’est-à-dire, qui se sent; d’où l’impossibilité qu’un sentiment soit bon ou mauvais ( contrairement à ses conséquences ) et la raison pour laquelle la haine aussi, est capable de produire de l’art, n’importe quelle forme d’art.
        Un mauvais sentiment serait donc un sentiment qui ne se ressent pas, un faux sentiment, des larmes de crocodile ou de la haine de paresseux, qui ne peuvent produire autre chose qu’une vaine arnaque esthétique. Et c’est bien ce que l’on nous sert, depuis un bon bout de temps déjà, en guise d’art et de culture.

  11. Loin de moi l’idée de dramatiser la situation, et encore moins de me moquer, mais nous venons d’apprendre une bien triste nouvelle : Mario Draghi, qui devrait prononcer un grand discours à Jackson Hole juste après Ben Bernanke, a du y renoncer. En cause, « un emploi du temps chargé » d’après le porte-parole de la BCE. Le poteau d’arrivée du 6 septembre, date de la réunion de son conseil des gouverneurs, est bien proche, et il semble qu’au sein de celui-ci règne la même cacophonie que parmi les dirigeants européens.

    1. Comme vous faisiez semblant de ne pas le remarquer dans votre billet, avant le 12 septembre, silence radio. Je me demande même si la réunion du 6 ne va pas être reportée au 13, ou dupliquée pour pour préparer les échéances espagnoles d’octobre…

  12. François,
    Comment sont prises in fine les décisions au sein du conseil des gouverneurs?
    Mario Draghi n’est il qu’un porte parole?

    1. En toute transparence financière, un grand mystère entoure les décisions et les délibérations du conseil des gouverneurs.

      Contrairement à la Fed et à la Banque d’Angleterre, pas de minutes officielles de leur réunion ne sont rendues publiques ! Sur le site de la BCE, il ne figure aucune donnée relative à son fonctionnement. Une recherche dans la base de données juridique Euro-lex devrait me permettre d’obtenir le texte en anglais du protocole des statuts de la BCE (1978), j’attends la réponse à ma requête. Au-delà d’un règlement intérieur qui doit bien exister, il est pratiqué la recherche du consensus afin semble-t-il d’éviter de voter et prendre le risque de se retrouver minoritaire !

      Un vrai banquier central parle par énigme, est en théorie imprévisible et bien entendu totalement indépendant, ne laisse aucun document sur son bureau et fait tous ses coups par derrière…

      1. Opus largement ignoré de Kafka : « Les coups à la porte de la BCE », sans doute posthume.

      2. « Au-delà d’un règlement intérieur qui doit bien exister, il est pratiqué la recherche du consensus afin semble-t-il d’éviter de voter et prendre le risque de se retrouver minoritaire »
        !Il existe des consensus émotionnels pouvant aller jusqu’à l’hystérie collective…Rassurant

    2. Avec ce qu’il sort tous les jours des imprimeries des banques centrales, Mario Draghi sera bientôt un porte-à-faux…
      =>

      1. Un portefaix, qui débarque les dettes des banques (qui sinon couleraient) : « Celui dont le métier consiste à porter des fardeaux. »
        Se dit aussi pour quelqu’un qui a un comportement grossier (qui manque de finesse, de grâce) : n’est pas Trichet qui veut.
        « Draghi des Batignolles », qu’on devrait dire.

    3. « La BCE est prête à tout pour sauver l’euro », Mario Draghi le 2 août 2012.

      Ca, ce n’est pas porter parole, c’est au contraire ajouter de la confusion à la confusion en promettant tout et n’annonçant rien.

      1. JC Trichet ce matin sur F Inter
        Restaurer la confiance vis à vis des marchés par le désendettement,apologie du TSCG,possibilités de l’application de façon exceptionnelle de mesures « non standard »…
        Tout simplement affligeant…

  13. sur internet j’ai vu qu’anonymous demandait à la population espagnole d’insurectionner le parlement espagnol pour le 25

  14. La politique européenne est-elle entrée dans une phase sado masochiste ? Pour Lacan, le sado masochisme se résumait au discours « Ah, vous allez voir ce que vous allez voir », c’est à dire une scène surthéâtralisée, où la forme occulte le fond vide d’affect.

    Quant aux points de vue allemand et français, qui ne sont pas éloignés, il est vrai qu’ils ne le sont pas sur l’essentiel : les banques et les multinationales ne paieront pas l’ardoise.

  15. En résumé :

    tout le monde est prêt au suicide pour éviter le sauvetage…

    On dirait du Pierre Dac en pas drôle.

  16. Moscovici s’est fendu d’un article-programme dans le Monde.

    Ben, c’est pas triste! C’est la course à l’exportation. Avec les Chinois en surcapacité et les pays en récession du sud de l’Europe qui s’y mettent aussi, sur qu’on va réussir.

    Bref, les même erreurs qu’en 1930. Manque plus que les dévaluations compétitives (qui ne seraient tarder) et plus tard, quand il sera trop, tard le protectionnisme.

    En passant, le truc qui me fascine c’est l’insistance du PS pour structurer la mondialisation: c’est pas comme si dans les années 90, ils n’avaient pas déjà fait une partie du boulot. Non! Ça revient tout le temps! C’est le bon vieux procédé rhétorique du Dragon Chinois. On construit un monstre, paré de tout les maux (la mondialisation dérégulée qui n’existe plus depuis longtemps) que l’on tue en public en ayant souligné le ridicule de la bestiole. Et comme ça on fait passer en douce ce qui est important, la mondialisation, réglementée comme il se doit par des organismes dont le contrôle est aussi éloigné que possible du vote de la piétaille…

    On peut lire sur ce sujet: Capital Rule de Rawi Abdelal chez Havard University Press.

    Une critique et un résumé de ce livre se trouve ici

    Mosco nous la refait comme en 1929…

    Ce genre d’erreur pose une sacré question: qu’est ce qui nous arrive collectivement en Occident pour élire des gens pareils?! Comment se fait-il que des tanches pareilles reviennent inlassablement aux commandes et ne soient pas mis out dès leur premières boulettes? Ce n’est quand même pas comme si Mosco et les haut-fonctionnaires qui l’entourent étaient des inconnus et des profanes…

      1. Le vote est toujours utile pour la classe dominante en ce sens que « les élus ne peuvent pas représenter les individus dans les sociétés divisées en classes, car il leur faut décider pour tous comme s’il y avait une unité d’intérêt. Si cette unité d’intérêt existait ( si l’intérêt général ne différait pas des intérêts privés), le mode de désignation des représentants pourrait évidemment en permette l’expression, ce ne serait plus qu’une question formelle. Par exemple, la rotation des élus, leur contrôle et leur révocabilité permanente, le scrutin proportionnel, permettraient de manifester l’unité de la communauté et de ses représentants, l’unité d’une volonté réellement commune. (…) On peut d’ailleurs très bien observer que plus, dans la réalité, la société civile se désagrège sous l’effet de la crise, et plus l’unité est recherchée dans l’imaginaire de la Nation, et la force de l’Etat. »

        Etatisme contre libéralisme, pages 32 et 33. Tom Thomas.
        Ce livre est disponible gratuitement en PDF sur http://www.demystification.fr

    1. Merci pour le lien, je suis estomaqué. Ce type -Moscovici- est fou.

      L’Afrique a trouvé la voie d’une croissance forte.

      En lisant ça je me demande ce qui prend à ces pauvres âmes de risquer leur vie en traversant la Méditerranée sur un coquille de noix pour finir battus par des skinheads à Athènes.

      1. @Blob,

        Moscovici n’est pas fou, c’est un néolibéral pur jus, diplômé de la French American Foundation, comme Hollande, de Castries, etc…. mais aussi :
        Avant sa nomination comme ministre de l’économie, Moscovici était vice-président du Cercle de l’Industrie (lobby du CAC 40) créé en 1993 par D Strauss-Kanh et R Lévy (Pdt Renault) et a accueilli son nouveau président Philippe Varin, Président du directoire de Peugeot (PSA) nommé le 27/04/2012. Ce dernier, P Varin est le signataire d’un article « émouvant » sur la compétitivité française qu’il met en oeuvre contre les salariés de Peugeot. Liste des membres juillet 2011 à laquelle il faut rajouter Didier Migaud (Pdt Cour des Comptes).
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Cercle_de_l%27Industrie
        http://cercleindustrie.eu/images/pdf/liste_membres_juillet_2011.pdf

        Heu, une question, comment faire pour insérer des liens???

      2. @Bigglop

        Moscovici n’est pas fou, c’est un néolibéral pur jus

        Les deux qualités ne sont pas incompatibles.

        Intéressants vos liens, le gouvernement actuel est bien représenté au sein de l’amicale franco-us dites donc: http://fr.wikipedia.org/wiki/Fondation_franco-am%C3%A9ricaine.

        P.S. Pour insérer un lien, sélectionnez le texte apparent, cliquer sur l’icône chaînon (3ème sur les 5) et insérer le lien sous-jacent.

    2. Un psychiatre m’a confié que l’impuissance ou le sentiment d’impuissance pouvait rendre fou.

      1. @ Bigglop

        « Moscovici n’est pas fou, c’est un néolibéral pur jus. »
        Ce ne serait pas un pléonasme cette phrase ?

        Personnellement, je crois que c’est dans les « institutions » que vous citez, telles le « French Machin Fondement », le Club des Gignols de l’Auto et le « Carré des Lobbies » qu’il se rencontre la plus grande concentration de fous (plus qu’en HP) qu’il se puisse trouver : des agrégats de sociopathes en mal de pouvoir ; des ramassis de débiles du lobe frontal ignorant les Lois de la Physique, mal pensant que la croissance peut être infinie.

    3. Votre lien sur la critique du livre est aussi tres interessant concernant le role des socialistes francais, Mitterrand, Delors, Lamy, Camdessus, edifiant !
      En fait, les memes qui ont impose euro a Kohl et avec Jospin, ont tres bien manoeuvre pour que Grece, Portugal et Espagne y soient inclus egalement (on dirait comme pour constituer une centure de protection, plus forte que Italie, seul maillon faible dans le serpent du debut)…

    4. J’ai lu Mosco dans le texte:Bla,bla,bla
      Qu’est ce que l’intégration solidaire?
      Mon dico Novlangue n’est pas actualisé

      1. Que les Allemands payent les dettes pour tout le monde, surtout la ferment et cessent de rechigner d ouvrir leur bourse !

      2. Dans le genre bla bla, j’aime bien la déclaration de M. Sapin:

        « Le chômage sera durable, mais non éternel. »

        Ouf, on est rassuré !!!

    5. Très éclairant ces liens, merci…
      Il commence à émerger de la fumée ce gouvernement de gôche…Mosco, Valls, Fabius, Ayrault…Rien que des poids lourds du néo-libéralisme rose. A lire Mosco, on entend les directives UE où les mots « concurrence » et « compétitivité » reviennent comme une permanente litanie.

    6. @blob : votre conclusion est saugrenue. Hollande a été élu parce que la majorité des électeurs voulaient la continuité. Ca rassure, la continuité, et en période de crise les gens veulent être rassurés. C’est le B A BA de la psychologie.

    7. Moscovici, lequel ?

      Celui-ci :
      « Nous devons inventer, avec tous nos partenaires, un cadre et des institutions pour que la croissance mondiale soit plus forte et durable, humainement et écologiquement, pour que la mondialisation devienne enfin solidaire. »
      Pierre Moscovici, ministre de l’économie et des finances (et Nicole Bricq, ministre du commerce extérieur), Le Monde, quotidien des affairistes Bergé, Niel, Pigasse (BNP), 28 août 2012.

      ou celui-là :
      « La croissance sert de justification dans le présent à la suppression de la liberté au nom d’une plus grande liberté future. Elle est motif, argument à tous les sacrifices. Sacrifier la liberté à la croissance : avec plus ou moins de rigueur, tous les États tiennent ce langage. C’est-à-dire sacrifier aujourd’hui à un lendemain toujours reporté. »
      Serge Moscovici, père de Pierre Moscovici, in « De la nature pour penser l’écologie », éd. Métailié, 2002.

  17. On dirait que les marchés sont très modérément affligés François. Se sont jetés comme des morts de faim sur les adjudications espagnoles du jour. Les taux s’effondrent. Moins de 1% le 3 mois, 2% le six mois…

    1. Regardez les montants et demandez-vous qui sont les acheteurs ? Le marché a bon dos quand cela est nécessaire ! Surtout quand il semble acquis que la BCE achètera sur le marché secondaire les titres qui viennent d’être acquis !

      1.  » il semble acquis que la BCE achètera sur le marché secondaire les titres qui viennent d’être acquis »
        Mesure non standard pour JC Trichet
        François pourquoi jouer sans cesse sur la contradiction…

  18. La rentrée des classes a déjà sonné pour nos amis espagnols…

    Cataluña pide un rescate de 5.023 millones de euros

    Mais, brave gens n’ayez crainte, la France grâce à sa ligne Maginot ne craint rien ! Mieux, notre essence va diminuer « substantiellement » ! Espérons que les Israéliens n’appuient pas sur la gâchette dans les prochaines semaines ; il serait bien dommage que ce château de carte concocté par notre équipe dirigeante puisse être balayé en un rien de temps. Vraiment dommage…

  19.  » L’économie n’est pas une science « 

    Entretien avec François Bourguignon, directeur de la Paris School of Economics (PSE)
    Le directeur de la Paris School of Economics analyse sans détour les faiblesses de la théorie dominante, les conflits d’intérêt des économistes, le rôle de l’idéologie dans leurs choix, et commente les différentes pistes possibles pour un renouveau de la réflexion économique.

  20. François Leclerc, d’après l’AFP, aurait décidé de rebaptiser sa chronique « Il est urgent de ne rien faire ». Arnaud Montebourg, premier ministre socialiste a réagi à cette prise de position d’un des chroniqueurs les plus respectés, en assurant que « La finance c’est l’avenir ».

    Interrogé sur cette déclaration que certains ont trouvé provocante, il a ajouté que le secteur financier français était important et que sa limitation future en ferait une activité responsable, socialement utile et moteur de la croissance, pour peu que son expansion soit convenablement soutenue dans le sens d’une pondération responsable.

  21. France : j’ai 200 € impossible de les transformer en 20*10 € dans aucune banque sauf compte ou carte.
    Français otages , banques faillies et monopolistiques , ententes illégales , service obligatoire non rendu , bank run impossible.
    Français portez plainte collectivement en urgence demain il sera trop tard.

  22. MM. Bofinger, Habermas et Nida-Rümelin, dans le Monde de dimanche-lundi, dans un point de vue intitulé « Plus que jamais, l’Europe », préconisent une « démocratie supranationale permettant un gouvernement commun » mais « sans que soit adoptée pour autant la forme de l’Etat fédéral ». . Que penser d’une telle coquecigrue institutionnelle ? Comment pourrait-il y avoir démocratie supranationale et gouvernement commun sans Etat fédéral ? On croit rêver. Cela ne tient pas debout. Faut-il que le désarroi soit grand devant la fin de l’euro pour que de telles inventions éclosent chez des esprits pourtant éminents et qu’elles soient ainsi étalées dans notre journal de référence !

      1. Merci pour le lien, Vigneron, qui illustre cette espèce de monde ou les intellectuels se posent les questions comme si leur temps n’était pas le nôtre et si les conséquences des problèmes dont ils s’inquiètent ne frappaient pas violemment à nos portes.

        D’un côté je lis « Pour renforcer ses institutions, la manière qui conviendrait à l’Europe serait peut-être de se laisser guider par l’idée que le noyau européen démocratique doit représenter la totalité des citoyens des Etats membres de l’union monétaire, mais de manière que chaque citoyen soit représenté en sa double qualité de citoyen de l’Union réformée et de citoyen d’un peuple associé à l’Union – ce qui, sous le premier aspect, l’impliquerait individuellement de manière directe et, sous le second, de manière indirecte. »
        Baratin Leroy-Merlin. Il n’y a pas un iota de concret là-dedans et on peut même y voir un oxymore.
        Quant à la pensée de Weill, ok, non à la « colonisation » des hommes. Ca mange pas de pain, et Nizan applaudit. Dans sa tombe.

        Les textes sont en miroir, normal, ils évoquent des concepts similaires, qui conduisent à ce que chacun puisse remettre les institutions à son niveau et en maitrise le devenir. Mais quant à donner une orientation concrète, programmatique, rien.
        C’est gentil de philosopher au bord de l’abyme, mais le vide est toujours là. Et c’est pas la première des discussions sur le contenu, comme le devenir de l’UE. En attendant Godot.

      2. D’accord, bon ben vu le saucissocharcutage en règle et à la française du beau travers de porc allemand, je crois qu’il vaut mieux servir le morceau dans son entier à la communauté charcutière gaulobelge du BJ…
        Peter Bofinger Economiste
        Jürgen Habermas Philosophe
        Julian Nida-Rümelin Philosophe, ancien ministre de la culture
        Le Monde daté du 26 août 2012 (Première diffusion en VO dans le FAZ le… 3 août)
        http://m.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/europas-zukunft/kurswechsel-fuer-europa-einspruch-gegen-die-fassadendemokratie-11842820.html
        Plus que jamais, l’Europe
        Le Vieux Continent a besoin de plus d’intégration politique, or, face à la crise, le gouvernement allemand fait fausse route.
        La crise de l’euro reflète l’échec d’une politique européenne dépourvue de perspectives. Le gouvernement allemand n’a pas le courage nécessaire pour venir à bout d’un état des choses devenu nsupportable. Malgré d’impressionnants plans de sauvetage et de nombreux sommets de crise, la situation de la zone euro depuis deux ans n’a cessé de se dégrader.
        La conjoncture défavorable qu’affichent les pays en difficulté aggrave la situation fragile des banques, et les incertitudes croissantes quant à l’avenir de l’union monétaire font que les investisseurs sont de moins en moins disposés à acquérir les obligations des pays en difficulté. La hausse des taux pour les emprunts d’Etat et la situation économique compliquent les processus de consolidation.
        Or la cause de cette déstabilisation qui s’amplifie est à rechercher dans le fait que les stratégies de maîtrise des crises se sont arrêtées au seuil d’un renforcement des institutions européennes sans le franchir.
        La crise de la zone euro n’est pas seule à justifier qu’un pas décisif soit accompli vers l’intégration ; un tel pas s’explique tout autant par la nécessité politique de trouver les ressources qui montrent que la zone euro fait front face au fléau qu’est devenu cet univers fantomatique bâti par les banques d’investissement et les fonds spéculatifs de l’économie productive réelle des biens et des services.
        Les mesures de régulation ne peuvent cependant pas se concrétiser ; d’une part, parce que leur mise en place dans un cadre strictement national serait contre-productive ; d’autre part, parce que les mesures de régulation envisagées lors du premier G20, à Londres en 2008, nécessiteraient une action concertée au niveau mondial. Or celle-ci a, jusqu’ici, échoué du fait de la fragmentation politique de la communauté internationale.
        Une puissance économique de la taille de l’Union européenne (UE) pourrait, à cet égard, jouer, au moins à l’échelle de la zone euro, un rôle d’avant-garde. Seul un renforcement en profondeur de l’intégration peut permettre de préserver la monnaie commune sans que soit nécessaire une suite sans fin de mesures d’aide qui ne manqueront pas, à longue échéance, de mettre à rude épreuve la solidarité des peuples nationaux européens. Pour cela, un transfert de souveraineté vers des institutions européennes serait inévitable, à la fois pour imposer une discipline fiscale et pour garantir la stabilité du système financier.
        L’aggravation de la crise montre que la stratégie jusqu’ici imposée à’UE par l’Allemagne repose sur un diagnostic erroné. La crise n’est pas une crise de l’euro, qui s’est au contraire révélé une monnaie stable.La crise n’est pas non plus une crise de la dette spécifique à l’Europe. Comparativement, l’UE et la zone euro sont bien moins endettées que les Etats-Unis ou le Japon. La crise est une crise du refinancement des Etats individuels de la zone euro dont l’origine est à rechercher dans une protection institutionnelle insuffisante de la monnaie commune.
        L’escalade de la crise illustre l’insuffisance des ébauches de solution esquissées. C’est pourquoi l’union monétaire ne pourrait survivre sans un changement radical de stratégie. L’Allemagne semble partir de l’idée que les problèmes tiennent à un manque de discipline fiscale à l’échelle nationale et que la solution doit donc être recherchée dans la mise en place, par chaque pays, d’une politique d’austérité cohérente.
        Dans les faits, cette politique mine le potentiel économique et fait croître le chômage. Malgré une politique d’austérité, les pays en difficulté n’ont pas réussi à limiter leurs coûts de refinancement. Le diagnostic et la thérapie préconisés par Berlin ont été élaborés de manière unilatérale. Or la crise est due à des problèmes systémiques. Les astreintes au niveau national n’y changeront rien. La seule solution pour éliminer ou, du moins, limiter le risque qu’un pays soit menacé par l’insolvabilité serait de mutualiser, pour les emprunts d’Etat, la responsabilité au sein de la zone euro.
        Il n’existe que deux stratégies cohérentes pour surmonter la crise : le retour aux monnaies nationales dans l’UE, ce qui laisserait chaque pays faire face seul aux fluctuations imprévisibles du marché des devises hautement spéculatif, ou la protection institutionnelle d’une politique fiscale, économique et sociale commune, ayant pour objectif plus ambitieux de faire qu’à un niveau transnational la politique regagne sa capacité d’action sur les impératifs du marché perdue au niveau national. A quoi est attachée aussi, au-delà de la crise, la promesse d’une  » Europe sociale « .
        Ne serait-ce que parce qu’elle ouvre cette perspective, la seconde option l’emporte sur la première. Si l’on veut éviter à la fois le retour au monétarisme national et une crise de l’euro, il faut que le pas qu n’a pas été franchi à l’introduction de la monnaie commune le soit désormais : à savoir mettre en place les dispositifs conduisant à une union politique, et d’abord au sein des dix-sept membres qui constituent l’union monétaire.
        Nous plaidons pour que l’on ne cache rien : on ne peut pas souhaiter maintenir l’union monétaire sans combler le déficit institutionnel dont elle souffre. Il serait plus conséquent de mutualiser la dette à chaque fois dans les limites des critères de Maastricht, et donc à hauteur de 60%. En ne disant pas ce qu’ils entendent faire dans les faits, les gouvernements ne font que saper les bases démocratiques fragiles de’UE.
        Souvenons-nous cependant de l’unification de l’empire allemand, qu s’annexa certaines régions de manière dynastique ; l’Histoire doit sur ce point nous mettre en garde. Il ne s’agit pas seulement d’apaiser les marchés financiers au moyen de constructions compliquées et opaques tandis que les gouvernements s’accommoderaient que leurs peuples respectifs soient mis sous le couvert d’un exécutif centralisé sans avoir été consultés.
        A ce stade, les peuples ont leur mot à dire. Si les référendums débouchaient favorablement, alors les peuples de l’Union retrouveraient au niveau européen la souveraineté qui leur a été dérobée par les  » marchés « . La stratégie de modification des traités vise à fonder un espace monétaire autour d’un noyau européen politiquement uni, ouvert à l’adhésion des autres pays de l’Union – en particulier la Pologne. Cela exige que l’on ait une idée claire, du point de vue de la politique constitutionnelle, de ce qu’est une démocratie supranationale permettant un gouvernement commun sans que soit pour autant adoptée la forme de l’Etat fédéral.
        Dans le contexte européen, l’Etat fédéral n’est pas le bon modèle, ne serait-ce que parce qu’il requiert une forme de solidarité à laquelle les pays européens, historiquement autonomes, ne sont pas disposés.
        Pour renforcer ses institutions, la manière qui conviendrait à l’Europe serait peut-être de se laisser guider par l’idée que le noyau européen démocratique doit représenter la totalité des citoyens des Etats démocratique doit représenter la totalité des citoyens des Etats membres de l’union monétaire, mais de manière que chaque citoyen soit représenté en sa double qualité de citoyen de l’Union réformée et de citoyen d’un peuple associé à l’Union – ce qui, sous le premier aspect, l’impliquerait individuellement de manière directe et, sous le second, de manière indirecte.
        Cette crise qui dure depuis quatre ans a provoqué un changement des thèmes à l’ordre du jour qui a attiré comme jamais l’attention des opinions nationales sur les questions européennes. Une prise de conscience a eu lieu quant à la nécessité de réguler les marchés financiers et de surmonter les déséquilibres structurels au sein de la zone euro. Pour la première fois dans l’histoire du capitalisme, une crise déclenchée par les banques n’a pu être amortie que parce que les gouvernements ont fait en sorte que leurs citoyens paient, en tant que contribuables, pour les dommages occasionnés.
        Or, une barrière entre les processus systémiques et ceux du monde de la vie a été du même coup rompue. Les citoyens s’en sont indignés. Si ce sentiment d’injustice s’est propagé, c’est que les processus anonymes du marché ont revêtu aux yeux des citoyens une dimension politique. Ce sentiment est lié à la rage, plus ou moins contenue ou ouverte, qu’a fait naître en eux leur impuissance. Et c’est à cette rage qu’une politique prétendant reprendre la main devrait s’affronter.
        Une discussion sur la finalité du processus d’union offrirait l’occasion d’élargir le champ de la discussion publique, jusqu’ici confiné aux questions économiques. Etre conscient du glissement qui s’opère au niveau politique mondial et voit la puissance passer de l’Occident à’Orient et être réceptif au changement des rapports avec les Etats-Unis sont des ressources qui peuvent placer les avantages d’une unification européenne sous un autre jour. Dans ce monde postcolonial, le rôle de l’Europe a beaucoup changé.
        Les analyses prospectives prédisent à l’Europe une population en déclin, un poids économique moindre et une importance politique réduite. Les Européens doivent apprendre que, ensemble, ils peuvent encore porter haut leur modèle de société fondé sur l’Etat social et leur diversité nationale et culturelle. Mais s’ils veulent encore peser sur l’ordre du jour de la politique mondiale et influer sur les solutions qu’il faudra trouver aux problèmes de la planète, il faut qu’ils unissent leurs forces. Renoncer à l’intégration européenne serait prendre congé de l’histoire du monde.

        Traduit de l’allemand par Christian Bouchindhomme

        Peter Bofinger, Jürgen Habermas, Julian Nida-Rümelin

      3. Nicks, et si avant un référendum vite fait, on donnait aux gens le temps et les moyens de digérer les idées ?

      4. @ Nicks et Mor

        « et si avant un référendum vite fait, on donnait aux gens le temps et les moyens de digérer les idées ? »

        De préférence de nouvelles! 🙂

      5. @Mor

        Digérer quoi ? Il n’y a pas de débat donc pas d’idées accessibles au plus grand nombre. Vous voulez attendre que l’austérité ait fait son oeuvre ?

        Poursuivre la construction de l’Union dans la direction actuelle c’est fermer les portes et elles sont plutôt du genre blindées. Nous n’avons plus beaucoup de temps pour la remettre sur des bases saines…

        @Basic

        Désolé mais le new-age, c’est pas vraiment nouveau 🙂 Quand je pense qu’on va chercher Aristote pour en arriver là…

    1. Angela Merkel est une calamité, et François Hollande ne vaudra pas mieux s’il n’est pas capable de lui dire en termes plus diplomatiques, qu’elle déconne à plein tube.

      72% des français veulent être consultés sur ce traité, ce gouvernement de gauche va-t-il refuser au peuple de s’exprimer sur un choix qui aura des conséquences très concrètes sur ses conditions de vie.

      La gauche va-t-elle se comporter encore pire que la droite, puisque Chirac avait organisé un référendum. Certes il n’a pas été tenu compte du résultat négatif, ce qui en dit long sur le déficit démocratique qui existe sur cette question de l’orientation de la construction européenne.

      1. @ Macarel
        « …. Chirac avait organisé un référendum . Certes il n’a pas été tenu compte du résultat négatif, ce qui en dit long… »
        Traven recommandait aux ouvriers des années 1920 de choisir leurs chefs à la manière des indiens tzeltal : on installe tous les ans le postulant sur un siège percé sous lequel se consument des braises ardentes et , tandis que le cul lui brûle , le nouveau cacique doit rester assis pendant qu’on énonce lentement de sages maximes sur le caractère relatif de son pouvoir …

  23. En France nous avons misé sur le tout diesel, aujourd’hui avec la hausse du pétrole et la baisse de l’euro, le gouvernement ne trouve rien de mieux que de faire baisser le prix à la pompe en subventionnant les carburants.
    N’eût-il pas mieux valu comme le font les japonais miser sur des véhicules hybrides essence-électricité, qui consomment moins, qui polluent moins (en ville en particulier).

    En France on n’a pas de pétrole, mais on marche sur la tête!!!

    Oui je sais, nous notre compétitivité, elle se fait par la baisse des coûts salariaux, donc les délocalisation, et non par l’innovation…

    En attendant non seulement les japonais, mais les chinois, prennent eux de l’avance, dans les technologies vertes.

    http://documentaires.france5.fr/documentaires/chine-la-revolution-verte#comment-93796

    Ah, j’oubliais nous allons développer l’énergie d’avenir qu’est le nucléaire. Allez dire ça aux habitants de Tchernobyl ou de Fukushima…

    1. >Macarel

      La technologie verte je l’ai vu en Chine: un petit pois au milieu d’un crassier.

      Ça impressionne mais quand on regarde autour…

    2. Ah ! Quelle bonne idée de développer les voitures hybrides. Les jeunes en contrat précaires vont sûrement se précipiter chez les concessionnaires pour commander leur future voiture ; bien utile pour aller travailler. Et puis c’est simple à entretenir et en cas de panne c’est facile  : suffit de disposer, sur le bord du trottoir, d’un ordinateur de contrôle, d’une clef de dix et d’un tournevis.

  24. réalisation d’une « intégration solidaire », qui vise à parvenir, mais « à terme », à « une mutualisation des dettes

    Dans le fond, c’est l’idée de Paul, mais à ce niveau politique c’est la mienne. Un partout ! Je remarque en passant que, à la façon dont ce « projet » est présenté, il semble quelque peu ridicule. Est-ce cela que le titre annonçait ?

    1. Garantir en commun la dette de chacun ne signifie pas la rembourser en commun. C’est seulement un moyen présumé de faire baisser le taux d’intérêt auquel elle est roulée pour ceux dont il est élevé. Cela vise à crédibiliser son remboursement mais continue d’impliquer la même politique de rigueur budgétaire ainsi que ses conséquences économiques et sociales. Ce n’est toujours pas réaliste, sous couvert de « solidarité »…

      1. François, le remboursement en commun a le même objectif et les mêmes implications il me semble. La seule différence est que le principe des vases communicants permet d’alléger la pression sur les vases déjà débordants pour remplir ceux qui le sont moins, en espérant qu’un lissage des taux par l’obtention d’un taux commun permettra par l’opération du saint d’esprit de sortir la tête de l’eau à ceux en particulier qui l’ont déjà dessous et globalement qu’il en soit ainsi pour tous. Le tout sans aucune ‘mutualisation des politiques’, fiscales, sociales, économiques, financières.
        Et cela ne permet ni de vidanger les vases ni même de réduire la pression continue qui s’exerce sur ceux-ci.

    2. Mais oui, c’est ridicule. Tu le fais exprès ou quoi ?
      Ridicule de mettre en commun une énorme dette qui ne cessera de grossir vu que le différentiel est hors limite, et qui est illégitime pour cause de prééminence du Bien Commun, comme d’irresponsabilité calculée des politiques passée et de magouilles – GS qui dit à la Grèce comment se faire plumer – et irremboursable.

      Sans oublier qu’avec tout ce qu’on a remboursé parce que des gredins comme Trichet ont décidé de financer à 1% les banques pour qu’elles nous prêtent à des taux d’usuriers, il n’y a plus de dette acceptable.
      Les dettes ne doivent plus être remboursées. A charge pour les états de demander réparation sur leurs deniers personnels à tous ceux qui ont légitimé l’illégitime.

      Et comme les irresponsables sont toujours au manettes – voir la dernière de Draghi, créature de GS, qui veut que l’UE passe APRES les banques pour se faire rembourser – tout ça va se finir par une faillite au ralenti, une suppression de tous nos acquis sociaux, une hausse des prix bien plus sévère qu’aujourd’hui dans toute l’UE. Pourquoi se gêneraient-ils vu que la majorité des gens n’est pas foutu de dire « j’aime pas vos décisions » à un élu, ou d’aller manifester.
      Tondre la pelouse de sa bicoque à crédit en lorgnant sur la nouvelle voiture du voisin, c’est bien plus responsable, plus réaliste, plus classe que d’aller exiger ses droits, même si les médias disent que non, que c’est pas fini les manifs, c’est ringard, c’est prendre des otages, c’est emmerder toute la France.
      De toute façon, un bon tas de crétins à plan d’épargne quelconque pensent tous que les gauchistes,les rouges, – voir Brunet pour plus d’infos – vont leur piquer leurs économies, ou qu’ils pourront se payer une conchita basanées pour 5€/h avec sourire en plus, pour nettoyer leur merde dans leur résidence étriquée comme leurs esprits malsains et velléitaires qui vont se faire des frissons sur le Net et se la jouer radical sur le blog de Paul Jorion.

      1. « A charge pour les états de demander réparation sur leurs deniers personnels à tous ceux qui ont légitimé l’illégitime. »
        Rassurez-moi : vous ne pensez tout de même pas que ‘les états’ iront jusqu’à ‘solliciter’ les épargnants-électeurs-obligataires sur leurs deniers personnels ?
        Parce que si c’est le cas, ça fait cré-cré peur …

    3. N’est-il pas question de rembourser seulement une partie des dettes ou de ne rien rembourser si nous considérons que ces dettes sont illégitimes ?
      Qui peut encore croire que ces dettes seront remboursées un jour ?

  25. Le gouvernement réinvente les emplois jeune: TUCs rebaptisés emplois d’avenir.

    Mais M. Sapin nous a rassuré: « Le chômage sera durable, mais non éternel. »

    Dans un sens il a raison la vie, celle des chômeurs en particulier n’est pas éternelle.

    A continuer dans ces registres, ce gouvernement va se se trouver à terme confronté à une crise sociale grave, qui pourrait déboucher sur une crise politique majeure.

    Tout cela parce qu’il n’ose pas secouer le joug du dogme néo-libéral de la commission européenne sous influence allemande et se libérer du chantage des marché sous influence anglo-saxonne.

    Aujourd’hui la « Grande Nation » se rend avant même que d’avoir combattu. Grandeur et décadence…

  26. lectirce régulière de ce bolg, j’admire la qualité des articles et des intervenants.
    Concernant la dernière rencontre SAMARAS-HOLLANDE et leur communiqué commun à l’Elysée, je n’ai pu que regarder, attristée, la défaite morale de la France façe au désespoir dignement énoncé de SAMARAS. En effet, alors que notre président si sinistrement normal expliquait que la requête de la Grèce était suspendue à la décision du triumvirat (BCE/FMI et je ne sais plus qui) et que la France en attendait les conclusions pour voir quoi faire tout en rappelant que la Grèce se devait de faire un effort …, Antonio SAMARAS rappelait à notre « normal » que le 25 août était l’aniversaire de la Libération de PARIS et que la Grèce était heureuse et fière de cette libération, rappelant ainsi en creux à son collègue, qu’il y a des libérations nécessaires à mener…aucune réponse di dit normal…
    Je lis aussi souvent que possible les articles publiés ici, et si pendant quelques temps j’ai cru que ces contributions pouvaient amener ceux qui nous dirigent à y voir plus clair, j’ai acquis aujourd’hui la conviction que le déroulement des évènement échappe totalement à ces derniers.
    Outre que la médiocrité de ce gouvernement dépasse toutes les craintes exprimées lors de la campagne électorale, les évènements qui se déroulent sous nos yeux laissent présager de sombres perspectives .
    Lors de la campagne électorale j’avais émis l’idée que HOLLANDE ferait du SARKOSY moins la vulgarité, je pense aujourd’hui que HOLLANDE fait du HOLLANDE, c’est à dire rien.

  27. Warren=N’importe quoi.
    Propaganda pour se faire du blé fastoche…
    Ce type est un gros nul.
    Sauf dans son domaine: Al Capone.

  28. de retour de Majorque, ma surprise a été de constater (comme en Grèce), la généralisation du CASH, du refus de la carte bleue, ou de l’édition d’un quelconque ticket de caisse.
    Les majorcains cherchent donc a éviter les taxes fiscales de plus en plus fortes…..

    Nous allons payer DEUX FOIS , une fois TTC pour un revenu « au noir », Une deuxième fois par un impots €uropéens afin de sauver les pays…..

    Les populations qui vont être ponctionnés sont celles a grand pouvoir d’achat, et donc qui peuvent passer des vacances en méditerranée

    Ma question: A force de tirer sur la ficelle, ne va t’il pas y avoir un ras le bol des Fourmis laborieuses et honnêtes.( je pense pas aux Français dans la population des Fourmis…)

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